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Les systèmes de santé prennent généralement en charge les personnes souffrant de troubles psychiatriques graves, mais ils ne proposent presque rien en cas de forme légère ou modérée d’anxiété ou de dépression. Certes, ces deux affections sont décrites comme « moins préoccupantes » mais, pourtant, la souffrance éprouvée est rarement « légère » ou « modérée ». Les symptômes, souvent aigus, durent dans le temps et sont... effrayants. C’est pourquoi j’espère de tout cœur que cet article aidera ceux et celles qui ne savent plus à quel saint se vouer en leur redonnant de l’espoir.
Trop souvent, l’approche conventionnelle échoue, car seule une partie de la personne en souffrance est prise en compte – alors qu’il faut impliquer le corps et l’esprit pour obtenir la guérison. Se focaliser sur une seule facette d’un problème reviendrait, par exemple, à peindre encore et encore un seul et même côté de votre portail. Cette partie brillerait peut-être de mille feux, mais cela n’empêcherait pas la rouille de fragiliser, peu à peu, toute la structure.
De plus en plus spécialisée et pointue, la médecine actuelle « oublie » trop souvent le b.a.-ba de l’enseignement traditionnel : considérer la personne qui consulte dans sa globalité. Une telle attitude est bien dommageable, car certains thérapeutes sont aveugles à ce qui ne relève pas de leur discipline. Prenons le cas de Marie, qui voit régulièrement un psychiatre. Elle reconnaît qu’il l’aide, mais sait aussi qu’elle progresserait plus vite s’il daignait ouvrir les yeux et prendre conscience de ses besoins physiques (son corps est trop maigre et couvert d’herpès). Il ne voit que sa névrose, et rien d’autre. Malheureusement, cela vaut pour n’importe quel domaine de la médecine. Autre exemple : Jean qui ne se remet pas de la mort de sa femme. Une infirmière vient refaire son pansement à la jambe et lui donne des antibiotiques. Elle est si concentrée à sa tâche qu’elle ne remarque même pas sa douleur. Quant à Richard, s’occupe-t-on vraiment de ses besoins ? Les tranquillisants sont sans effet sur sa phobie de la mort. En fait, il aurait besoin qu’on lui insuffle de l’espoir et qu’on l’aide à prendre conscience des effets dévastateurs du stress qu’il subit au quotidien.
Cet ouvrage ne dissocie pas le corps de l’esprit lorsqu’il parle de souffrance physique, de confusion mentale et d’état permanent de fatigue. L’objectif est d’expliquer, d’une manière simple, les principales causes de l’anxiété et de la dépression a n d’aider à identifier, à la lumière des symptômes, s’il s’agit d’anxiété, de dépression ou d’un mélange des deux.
Ce livre insiste également sur l’importance d’apprendre à s’accepter, à s’aimer et à prendre conscience qu’il n’y a aucune honte à « avoir les nerfs fragiles », ni aucun reproche à se faire. Personne n’est à l’abri. Le système nerveux n’est pas une entité à part, dissociée du reste du corps. Il ne fait qu’un avec les os, les muscles, la peau, etc. Si vous subissez un stress important, qu’il soit physique ou psychologique, le risque d’être déprimé ou simplement d’avoir un coup de blues passager augmente. C’est aussi simple que cela.
La première partie traite des causes de l’anxiété et de la dépression, et de leurs traitements, médicamenteux ou autres. La seconde partie apprend à se prendre en main et à travailler avec son corps et non contre lui en se faisant aider, si besoin, par un thérapeute. Ces deux attitudes ne sont pas contradictoires. Du reste, de nombreux médecins incitent leurs patients à chercher des informations et à être pleinement acteurs de leurs santés, physique et mentale.
Divers termes recouvrent la notion de troubles nerveux (troubles affectifs, anxiété, dépression, troubles de l’humeur, névrose, abattement, mélancolie, neurasthénie, etc.), mais il s’agit souvent d’un problème de « nerfs fragiles » dont on peut guérir si l’on s’en donne vraiment la peine.
Si vous souffrez d’un trouble nerveux, même depuis longtemps, vous pouvez retrouver la sérénité et la joie de vivre. S’il existait un remède miracle pour vous guérir du jour au lendemain, je vous le donnerais, bien sûr. Mais ce n’est pas le cas. Vous devez accepter l’idée que la guérison prendra le temps nécessaire et qu’il y aura des hauts et des bas. Mais petit à petit, vous retrouverez le sourire et l’énergie que vous aviez.
Les symptômes décrits dans les pages qui suivent vous sembleront peut-être familiers et peu importants. Pourtant, tout symptôme qui traîne en longueur doit être signalé à votre médecin traitant si ce n’est déjà fait. S’il ne s’agit pas d’un problème neurologique (anomalies ou lésions du tissu nerveux) et que vous ne souffrez d’aucune maladie psychiatrique majeure (autisme, schizophrénie, par exemple), alors vous pouvez trans- former votre vie sans médicament, en apprenant à surmonter votre handicap.
Shirley Trickett
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