Épilepsie, diabète, obésité, cancer, maladies inflammatoires, pathologies auto-immunes... l’alimentation est une piste prometteuse pour prévenir et traiter de nombreuses maladies. Voilà les principales :
Les bénéfices de l’alimentation cétogène sur le cerveau
Aujourd’hui, l’alimentation cétogène est relativement bien connue dans certains hôpitaux. Elle est utilisée (dans sa version très stricte) comme une méthode de traitement de l’épilepsie, en particulier chez les enfants épileptiques résistants aux traitements classiques, soit environ 30 % des cas ! Cette utilisation à des fins médicales remonte au tout début du xxe siècle : un médecin américain, le Dr Russel Wilder découvre que les corps cétoniques produits par le foie lors de la cétose, favorisent la synthèse du GABA, neurotransmetteur qui a un effet protecteur sur le cerveau. Il permet de limiter les convulsions associées à la maladie et de réduire drastiquement l’excitabilité neuronale. Les glucides ne semblent donc pas le carburant préféré de nos neurones ! On sait aujourd’hui que cette alimentation est également efficace sur les adultes épileptiques, et qu’elle permettrait de réduire les fréquences des crises chez près d’un patient sur trois.
L’alimentation cétogène est une voie pleine d’espoir contre la maladie d’Alzheimer, surnommée « diabète du cerveau ». Dans cette maladie, le cerveau ne parvient plus à utiliser correctement le glucose comme source d’énergie. Les cétones constituent alors une solution alternative idéale car rapidement disponible. Il faut également savoir que la plupart des affections cérébrales sont dues à une alimentation trop riche en glucides et déficiente en bonnes graisses. Comme l’explique très bien le Dr Perlmutter, un neurologue américain, dans Ces glucides qui menacent notre cerveau, les glucides, le gluten et la caséine, déclenchent des réactions inflammatoires au niveau cérébral. D’où les bénéfices d’une alimentation cétogène hypotoxique face à une maladie de Parkinson ou des troubles autistiques. De plus, les molécules de sucre se lient aux protéines du cerveau (c’est ce que l’on appelle la glycation), ce qui provoque un rétrécissement des tissus cérébraux. Il existe heureusement une autre source d’énergie disponible et beaucoup plus saine : les cétones (dont le fameux bêta-hydroxybutyrate).
Les bénéfices de l’alimentation cétogène sur la régulation de la glycémie
On l’a vu p. 18 : la surconsommation de glucides (sucres, céréales et amidon) fait que les récepteurs à insuline de nos membranes cellulaires sont « débordés » par cet afflux de glucose, et deviennent de moins en moins efficients. De plus, nos mitochondries ne sont pas faites pour gérer autant de glucides. Résultat : le glucose ne peut plus pénétrer correctement dans la cellule, et le taux de sucre sanguin est en permanence au-dessus des normes. Le pancréas s’épuise à produire toujours plus d’insuline pour tenter de le faire pénétrer, mais sans effet. C’est ce que l’on appelle l’insulinorésistance, qui fait le lit du diabète de type 2 mais aussi du syndrome métabolique ou encore de l’obésité (car la surproduction d’insuline favorise le stockage dans le tissu adipeux). En réduisant de façon drastique les apports en sucre et en misant sur les oméga-3, les récepteurs à insuline sont moins sollicités, subissent moins de processus inflammatoires et regagnent en efficacité. Le taux de sucre sanguin est mieux régulé ainsi la production d’insuline réduite et mieux contrôlée. L’alimentation cétogène peut donc être utilisée à la fois en prévention mais aussi pour les personnes malades.
Les bénéfices de l’alimentation cétogène sur le cancer
On reconnaît aujourd’hui l’implication du métabolisme des sucres dans la genèse des cancers. Cette approche a été documentée scientifiquement par le Dr Otto Warburg, prix Nobel de médecine en 1931, sous le nom d’effet Warburg (la glycolyse aérobie). Ce sont ces travaux qui ont été étudiés, repris et développés par le Dr Laurent Schwartz, cancérologue, et qui sont présentés dans son livre Cancer : un traitement simple et non toxique, paru aux éditions Thierry Souccar.
Le cancer est lié à un dysfonctionnement des mitochondries, les petites centrales énergétiques présentes au sein de chaque cellule, et qui brûlent le glucose apporté par notre alimentation pour produire de l’énergie. Lors d’un cancer, le processus de glycolyse se fait mal car les mitochondries ne fonctionnent plus correctement : le glucose fermente dans la cellule, qui s’engorge et grossit, ce qui favorise la croissance de la tumeur, alimentée encore et toujours par le sucre. De plus, la mitochondrie ne donne plus le signal d’apoptose à la cellule (mort cellulaire) qui va continuer sans cesse à se diviser.
Pour empêcher ce phénomène, la diminution drastique de l’apport en glucides, l’apport de bons acides gras et la restriction calorique permettent à l’organisme de passer en cétose. En support des traitements en cancérologie, l’alimentation cétogène permettrait de fournir de l’énergie aux cellules saines, tout en privant les cellules cancéreuses de leur mécanisme de fermentation des sucres, ce qui freinerait drastiquement voire stopperait le développement de la tumeur. De plus, l’alimentation cétogène inhibe- rait la voie de signalisation mTOR, chef d’orchestre de l’inflammation.
Les bénéfices de l’alimentation cétogène sur l’inflammation
De très nombreuses affections chroniques sont liées à une inflammation : arthrose, asthme, rhumatismes, maladies auto-immunes... Or l’alimentation cétogène et hypotoxique a de nombreuses actions anti-inflammatoires : inhibition de la voie de signalisation mTOR, importance du βHB, régime riche en acides gras oméga-3, alimentation sans caséine ni gluten pour stopper les sources d’inflammation du tube digestif... En effet, une étude menée par des chercheurs de la Yale School of Medicine* a montré que l’un des corps cétoniques produits lors de la cétose, le βHB permet d’inhiber un facteur inflammatoire spécifique, l’inflammasome NLRP3.
L’adoption d’une alimentation cétogène permet de consommer davantage de molécules aux effets anti-inflammatoires reconnus (comme les oméga-3 présents dans certaines huiles et graines, ainsi que dans les petits poissons gras), tout en excluant des pro-inflammatoires majeurs comme le gluten et les produits laitiers, et de limiter voire supprimer les protéines animales dans le cadre d’une alimentation cétogène et hypotoxique.
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