Exposition du 3 novembre au 18 novembre 2017
La Capelleta : Rue Pierre Rameil 66400 Céret
Présentation de l’auteur :
Françoise Beauguion, ancienne élève de l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie, a été en résidence à Lumière d’Encre en 2016-2017. Le reste du monde est le résultat de son travail de création, à la fois onirique et inscrit dans l’histoire personnelle de l’auteur.
Mon travail se situe toujours dans un entre-deux. Entre le documentaire et l’art, entre la photographie et les mots, entre deux eaux. J’aime ne pas appartenir à une seule identité. Pouvoir changer de support, de technique photographique selon le sujet que j’entame et jouer avec le regard des autres est une liberté que je ne cesse de vanter.
Présentation de l’exposition :
Le reste du monde
Un univers nostalgique et sombre composé d’images tournées vers le passé, de vides et d’absences. Des traces d’un autre temps, d’un passé résolument plus vivant que le présent. Une ville où les hommes vieillissent, où les femmes s’isolent et où les jeunes sautent du pont du Diable. Un conte ? Un dialogue entre deux femmes – enregistré et diffusé en boucle – accompagnent les images ; le tout formant un ensemble plus littéraire que photographique. Le quotidien noir de la petite ville de province se transforme alors en réflexion sur l’état du monde en son ensemble, avec l’impossibilité de vieillir ou d’imaginer le moindre futur. Comme si désormais, il y avait une fin visible.
Le travail de Françoise Beauguion associe photographies d’un présent douloureux et énigmatique et images du passé et est accompagné d’un texte de l’auteur ainsi que d’une création musicale.
« Elles rentrent chez elles avant la tombée de la nuit. Les cafés ferment et les lumières des boutiques s’éteignent. Il fait froid. Le vent souffle de plus en plus fort et les feuilles tombent des arbres. Les rues se vident. Les oiseaux s’envolent – des corbeaux, des pies, des vautours. Des ombres noires autour des maisons fermées – des charognards. Il n’y a bientôt plus personne à l’extérieur. Un homme, toutefois, à l’angle d’une rue, essoufflé, le corps adossé contre la devanture d’une boutique. Un autre au bord d’un trottoir, immobile. Il tousse. Semble avoir mal. Les hommes ici paraissent beaucoup souffrir, je ne sais pas pourquoi.
Site de l’auteur : www.francoisebeauguion.com