Comment savoir si vous êtes victime de pervers narcissique en 10 points

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1. Vous ressentez un profond malaise alterné avec des moments d’euphorie
2. Vous vous isolez de plus en plus pour vous centrer uniquement sur lui
3. Vous ne vous reconnaissez plus
4. Vous êtes de plus en plus stressée, inquiète, agitée
5. Vous piétinez trop souvent vos valeurs
6. Vous ressentez le besoin vital de sa présence et en même temps, vous la craignez
7. Vous perdez de l’autonomie, vous ne pouvez plus et ne voulez plus décider sans son aval
8. Toutes vos conversations tournent autour de lui
9. Il est votre centre, il est votre tout, il est votre Dieu
10. Vous avez besoin de lui

Il peut être votre compagnon (ou compagne), votre père (ou mère), votre enfant... Il peut être votre collègue, votre patron ou un « ami » qui vous veut tant de bien... Il paraît souvent extrêmement sympathique, brillant, altruiste, timide ou à l’inverse exubérant... Le pervers narcissique se trouve partout, tapi dans l’ombre de son sourire « bienveillant », sachant se rendre indispensable. Mais il est prêt à fondre sur sa proie avec l’habileté d’un grand prédateur, de telle sorte que sa victime ne peut réaliser l’imminence de sa mise à mort.

Caractéristiques essentielles du manipulateur pervers narcissique :
◊ Immaturité émotionnelle : maturité d’un enfant de 3 à 6 ans, avec un comportement d’adolescent caractériel
◊ À 100 % égocentré : tout ce qu’il dit ou fait l’est parce qu’il y trouve un intérêt.

De ces deux critères de base, semblables à tous les pervers narcissiques, vont découler d’autres caractéristiques qui pourront différer d’un individu à un autre :
◊ Vision grandiose de lui-même – mégalomanie
◊ Sentiment de toute-puissance – mégalomanie – arrogance
◊ Besoin vital de tout contrôler
◊ Seul décideur des règles qu’il suit mais qui évoluent suivant ses humeurs
◊ Besoin impérieux de briller – mythomanie
◊ Volonté d’imposer sa vision des choses – il détient la seule et unique vérité
◊ Comportements immatures – mensonges – bouderies
◊ Incapacité à gérer les frustrations
◊ Aucune prise en compte des conséquences de ses actes – l’autre n’existe pas
◊ Pulsionnel – caractériel
◊ Peut se mettre dans des états de pulsions agressives difficilement contrôlables et parfois très violentes
◊ Comportements paranoïaques
◊ Calculateur – a toujours plusieurs coups d’avance
◊ Cherche à exister au travers de l’autre qui n’existe que pour le satisfaire

Caractéristiques essentielles de la victime :
◊ Faible estime de soi
◊ Immaturité affective – rêve du prince charmant, de la relation idyllique
◊ Hyperempathie – désire « sauver » l’autre
◊ Sujette à la dépendance affective – a peur de l’abandon, de la solitude et du rejet

Comportement du manipulateur narcissique pour maintenir l’emprise perverse :
Le manipulateur pervers va alterner les comportements suivants dans le but de garder la victime sous son emprise :

◊ Séduction
◊ Chantage affectif
◊ Dévalorisation de la victime
◊ Menaces
◊ Violence

Déroulement du processus d’emprise perverse en 5 points :
1. Attraction
2. Captation
3. Renforcement
4. Verrouillage
5. Destruction
Consciemment ou non, le pervers narcissique sait endormir la vigilance naturelle de sa victime. Il la « drogue » lentement jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus se passer de lui.

Pervers narcissique ou pas ?
En 1997, dans Les manipulateurs sont parmi nous (Éditions de L’Homme), Isabelle Nazare-Aga a élaboré puis publié les 30 caractéristiques du manipulateur. D’après elle, une personne qui remplit 14 des 30 critères est manipulatrice, et la plupart des manipulateurs ont plus de 20 points sur 30. Ces critères sont une excellente base de réflexion sur les manipulateurs, hommes ou femmes, mais, selon moi, ils ne permetteent pas de réellement déterminer si on se trouve en face d’un « manipulateur pervers narcissique ».

Quel que soit le « diagnostic » posé sur la personne qui provoque votre tourment, vous êtes en souffrance. C’est la réalité de cette souffrance qui doit être prise en compte, en priorité, sans condition. Quelle qu’en soit sa forme, cette souffrance est bien réelle, c’est la seule certitude que nous ayons et c’est cela que nous gardons à l’esprit en tant que thérapeute.

QUE LA SOUFFRANCE SOIT INDUITE PAR DES COUPS, PAR DES MOTS,
PAR DES COMPORTEMENTS OU MÊME PAR DES PENSÉES PERSONNELLES,
ELLE DOIT PRIORITAIREMENT ÊTRE PRISE EN COMPTE

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Boite à outils :

Lorsqu’une femme vient vers moi en me disant qu’elle ne sait plus trop si elle a raison de se séparer de son compagnon, qu’elle ne sait plus s’il est « réellement » un pervers narcissique ou pas, qu’elle pourrait peut-être encore tenter quelque chose, je lui demande de me répondre par oui ou par non à trois questions :
1. Vous sentez-vous valorisée auprès de lui ?
2. Vous sentez-vous réellement en sécurité auprès de lui, aussi bien physiquement qu’émotionnellement ?
3. Pouvez-vous vous projeter dans le futur avec lui d’une manière sereine en tenant compte du fait qu’il ne changera pas ?

Si deux des trois questions donnent lieu à une réponse positive, une thérapie de couple pourra se montrer utile. Mais la plupart du temps, les trois réponses sont négatives. Dans ce cas, il n’y a qu’une chose à faire : rompre le lien de couple.
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Remarquez que je ne parle pas d’amour dans ces questions préliminaires. C’est pour la simple et bonne raison qu’à ce moment-là du travail, la plupart des victimes sont encore dans une illusion d’amour, elles n’ont pas encore compris qu’il s’agit uniquement d’addiction, de dépendance affective. Un lien perverti comme celui avec un manipulateur narcissique n’est pas basé sur des sentiments amoureux.

Pour en revenir à la question de la pertinence du « diagnostic » de pervers narcissique, je dirais qu’il n’est pas indispensable de le poser pour décider du chemin que l’on souhaite donner à sa vie. Que la personne soit un pervers narcissique ou non, si la réponse aux trois questions est négative, c’est que le couple ne partage pas les valeurs essentielles requises pour une relation stable et saine.

NUL BESOIN DE METTRE L’ÉTIQUETTE « PERVERS NARCISSIQUE »
SUR L’AUTRE POUR SAVOIR S’IL FAUT OU NON LE QUITTER

En revanche, il est important de poser ce diagnostic pour la suite des événements ! En effet, on ne se sépare pas d’un pervers narcissique de la même manière que l’on se séparerait d’un conjoint avec qui le chemin se termine.

On ne quitte pas un pervers narcissique... on « commet un crime de lèse-majesté » ! En effet, dès lors que vous souhaitez quitter votre pervers narcissique et que vous le lui apprenez, vous devenez instantané- ment pour lui la bête à abattre, la personne à effacer, à faire disparaître, mais pas avant de vous avoir punie à la hauteur de l’outrage ressentie par son ego perverti. Le manipulateur pervers va donc, dès cet instant, s’ingénier à vous le faire payer, de toutes les manières qui soient.

Connaître le fonctionnement du pervers narcissique est donc indispensable car vous allez devoir prévoir l’imprévisible, vous préparer à l’improbable. Tous les tours lui seront permis, surtout les plus sordides, et, comme tout bon joueur, il aura toujours plusieurs coups d’avance ! C’est donc pour se préparer à affronter l’impensable – et aider l’avocat en cas de divorce – qu’il est indispensable de savoir si l’on a en face de soi un manipulateur pervers ou pas.

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