Le vendredi 28 avril a lieu la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Au-delà de ses 15 sections sportives, l’ASM Omnisports s’est toujours voulu un acteur précurseur dans le domaine du bien-être et de la santé au travail. L’association sportive a su développer une expertise et des dispositifs novateurs pour les entreprises. Une thèse sur le thème de «l’évaluation de l’efficacité d’un programme d’activité physique en entreprise» est même en cours de réalisation afin d’en mesurer les impacts.
Avec ses 110 ans d’histoire et son pôle Vitalité composé d’une équipe de coaches qualifiés et accompagné par un conseil scientifique constitué d’experts renommés, l’ASM Omnisports entend faire partager le fruit de ses réflexions et compétences avec les entreprises auvergnates, voire au-delà des frontières.
La journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail
Des travailleurs, des employeurs, des gouvernements et des ministères de la santé et de la sécurité, en collaboration avec l’Organisation internationale du travail (OIT), célèbrent cette journée partout dans le monde, avec l’objectif commun de promouvoir la «culture de la sécurité». C’est en 2003 qu’a été décidé d’observer une "Journée mondiale pour la sécurité et la santé au travail" en mettant l’accent sur la prévention des accidents du travail et maladies professionnelles, tirant parti de ce qui fait traditionnellement la force de l’Organisation, à savoir le tripartisme et le dialogue social.
A l’ASM Omnisports, c’est tous les jours, depuis 110 ans, et pour tous !
La santé au travail, c'est la motivation originelle de l'ASM Omnisports. L'Association, a été créée en 1911 par Marcel Michelin pour faire profiter des effets bénéfiques de l’activité physique sur la santé aux employés de la Manufacture. Un acte précurseur et visionnaire puisqu’aujourd’hui, 110 ans plus tard, la volonté d’apporter aux salariés du bien-être par le sport est quotidienne à l’ASM Omnisports.
Le pôle Vitalité, une référence en termes de santé au travail
Créé en 2010 pour promouvoir les bienfaits de l'activité physique régulière sur la santé de chacun, le Pôle Vitalité s’inscrit dans la continuité des idées portées par Marcel Michelin, dès 1911. Moderne et en veille permanente sur son environnement, l’ASM Vitalité une palette d’offres adaptées aussi bien au grand public qu’aux entreprises. Ces dernières peuvent, ainsi, bénéficier de l’expertise de l’ASM Omnisports pour mettre en œuvre des programmes « clés en main » s’inscrivant dans une démarche globale dont les objectifs majeurs sont de contribuer à la qualité de vie au travail, de lutter contre la sédentarité et ses conséquences ou de prévenir les troubles musculo-squelettiques en milieu professionnel.
L’ASM Omnisports, l’innovation pour ADN
Se voulant un véritable « laboratoire d’innovations », l’ASM Omnisports conduit, depuis 2014, une réflexion adossée à un conseil scientifique constitué d’experts de renom. Un article scientifique rédigé par Pauline GENIN, doctorante salariée de l’ASM Omnisports, a récemment été publié. (intégralité de la publication ci-contre) Cet article met en avant les résultats issus des travaux préliminaires d’une thèse portant sur «l’évaluation de l’efficacité d’un programme d’activité physique en entreprise» et réalisée en collaboration avec le CHU de Clermont-Ferrand et, en particulier, l’équipe du Professeur Martine DUCLOS, médecin endocrinologue.
Un contexte scientifique partagé
Malgré les bénéfices de santé reconnus de l'activité physique régulière, plus des deux tiers des adultes et 80 % des jeunes n’atteignent pas les recommandations en vigueur dans les pays européens (Hallal et al., 2012). En France, les politiques de santé publique promeuvent un minimum de 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée à vigoureuse hebdomadaire pour l’adulte (ministère de la santé, 2011) et, pourtant, moins de la moitié des français de 15 à 78 ans sont aujourd’hui considérés comme actifs (Expertise INSERM, 2008).
Indirectement, un bénéfice économique important est aussi associé à une pratique régulière de l’activité physique, entre la réduction du coût combiné de traitements des différentes maladies évitables et celle du nombre d’arrêts de travail et d’absences pour cause de maladies ou blessures (ministère de la Santé, 2009; Katzmarzyk et Janssen, 2004; Medibank, 2007; Oldridge, 2008).
Les politiques de santé publique du monde entier ont souligné la nécessité de créer une culture propice à l'activité physique régulière (Department for Work & Pensions, plan d'activité US National Physical, 2010). Spécifiquement, les employeurs sont encouragés à jouer un rôle clé dans la promotion de la santé et le bien-être des adultes en âge de travailler (ministère de la Santé, 2008; Centre d'information du NHS, 2008; Organisation mondiale de la Santé / Forum économique mondial, 2008). Pour l'employeur, il a été montré qu’une intervention permettant d’améliorer la santé de ses employés induit une réduction de l'absentéisme, des arrêts maladie et, par conséquent, une productivité accrue (Kuoppala et al., 2008 ; Hildebrandt et al., 2003).
Du point de vue de la santé publique, le lieu de travail représente une opportunité idéale pour la prise d'initiatives visant à promouvoir l'activité physique, s’opposant ainsi à certains obstacles à la pratique souvent identifiés comme le manque de temps et de proximité (Dugdill et al., 2008). De plus, il apparaît désormais comme un site d'intervention de choix, notamment en raison de la quantité de temps que les gens passent au travail, de l'accès aux populations qui peuvent être difficiles à engager dans différents autres contextes (associations ou encore salles de sport), et la possibilité d'utiliser les réseaux de pairs et les incitations de l'employeur (Green, 1988). Promouvoir l’activité physique sur le lieu de travail semble donc pouvoir, à la fois, aider à maintenir les employés en bonne santé, et réduire les coûts liés aux soins de santé (Golaszewski, 2000).
Bien que le nombre d’études sur la mise en place de programmes d’activité physique au travail ait augmenté rapidement dans ses dernières années, la littérature souligne, aujourd’hui, la nécessité de travaux méthodologiquement mieux conçus.
Quels objectifs recherchés ?
L’objectif principal de l’étude menée est d’apprécier les effets d’un programme d’activité physique pratiqué en entreprise sur :
La qualité de sommeil,
La qualité de vie au travail,
Le niveau d’activité physique et de sédentarité,
Les habitudes alimentaires,
Les paramètres cliniques de santé (poids, IMC, tour de taille, tour de hanche).
Méthodologie :
L’étude a été menée sur 5 mois auprès de 94 salariés du secteur tertiaire répartis dans trois groupes différents :
Contrôles : participants ne pratiquant pas d’activité physique régulière.
Naïfs : première inscription au programme Oxygène au début de l’expérimentation (participants ne pratiquant pas d’activité physique régulière avant l’étude).
Expérimentés : participants déjà engagés dans le programme Oxygène depuis deux ans minimum et, ce, de manière régulière.
Il a été demandé aux groupes « Naïfs » et « Expérimentés» de pratiquer au minimum deux séances d’activité physique par semaine au sein du programme Oxygène. Des mesures ont été réalisées au début et à la fin de l’expérimentation : mesures anthropométriques, composition corporelle, condition physique et divers questionnaires évaluant sommeil, habitudes alimentaires, niveau d’activité physique et de sédentarité, douleurs, perception de la santé, bien-être au travail…
Résultats principaux :
Le pourcentage de masse grasse a significativement diminué dans les groupes « Naïfs » et « Expérimentés » entre le début et la fin de l’étude.
La distance parcourue au test de 6 minutes marche a significativement augmenté pour chacun des trois groupes, mais de manière plus importante pour les groupes « Naïfs » et « Expérimentés ». Le nombre de pompes réalisées a augmenté pour les groupes « Expérimentés » et « Naïfs » et, ce, de manière significative. Les résultats du test évaluant la force des membres inférieurs (optojump) se sont aussi améliorés pour ces deux mêmes groupes.
Le niveau d’activité physique et la perception de la santé ont significativement augmenté pour le groupe « Contrôle » ainsi que pour le groupe « Naïfs ». Une nette amélioration du sommeil a été constatée pour le groupe « Naïfs ». Enfin, une diminution du nombre de mauvaises habitudes alimentaires a été observée de manière significative pour les groupes « Naïfs » et « Expérimentés ».
Des résultats concrets et une implication soutenue au sein de l’ASM Omnisports
Les résultats actuels montrent qu’un programme d’activité physique de 5 mois améliore la santé globale des travailleurs du secteur tertiaire en termes de niveau de condition physique, de composition corporelle. Une modification des comportements (niveau d’activité physique, habitudes alimentaires), une amélioration du sommeil et de la perception de sa santé sont également observés et confortent l’intérêt de programmes d’activités physiques en entreprise.
Cette étude a également témoigné que les résultats des participants du groupe « Expérimentés » continuent de s’améliorer et ne stagnent pas malgré les années de pratique. Cette étude pilote souligne donc les effets bénéfiques sur la santé globale d’un programme d’activité physique en entreprise.