Conférence gratuite le jeudi 15 décembre 2016 à 18H30 aux Salons Pereire à Paris
La dentisterie de l'après guerre est marqué par l'utilisation massive des métaux précieux à base d'or principalement mais aussi de mercure.
Celui-ci pourtant est un dangereux neurotoxique, reprotoxique et perturbateur endocrinien.
De plus, très vite les matériaux précieux sont remplacés par des alliages non précieux pour des raisons économiques, bien sur.
Leurs propriétés mécaniques sont excellentes mais la résistance à la corrosion est faible et les problèmes de biocompatibilité se multiplient.
Allergies, réponses inflammatoires, dermatites pour ne citer que les manifestations les plus courantes.
Selon les études entre 15 et 18% de la population est reconnue sensible au Nickel, entre 8 et 15% au cobalt et entre 3,5et 8% au chrome.
Pour qu'un produit chimique toxique agisse sur l'Organisme, il faut 3 conditions :
- qu'il puisse pénétrer dans l'Organisme par la peau, une muqueuse ;
- qu'il puisse se répandre dans l'Organisme, le plus souvent par le sang ;
- qu'il puisse arriver jusqu'à une molécule biologique essentielle : protéine, lipide insaturé, ADN
impliquée dans une activité physiologique essentielle, et interagir avec elle entrainant effets irritants, allergisants, accélérant le vieillissement cellulaire pour aboutir en final à la mort cellulaire ;
Concernant les matériaux dentaires nous sommes exactement dans ce cas de figure.
Le nickel est le composant métallique principal de nombreux alliages dentaires.
Les alliages dentaires non précieux, à bas de nickel, de chrome, de cobalt entre autre, peuvent être à l'origine d'affectons professionnelles. Notamment les dermites de contact sont inscrites au tableau des maladies professionnelles. Ainsi les prothésistes, mais aussi les dentistes sont exposés au risque d'intoxication ou de sensibilisation par inhalation de poussières notamment.
Les particules d'alliages libérées peuvent induire des pathologies cutanées, pulmonaires, cancer,
Le béryllium de certains alliages est reconnu comme hautement toxique, pouvant induire bérylliose, cancers, dermites, rhinites, conjonctivites, bronchites.
Il est à noter que certains pays interdisent le nickel, ce qui n'est pas le cas en France.
Quant est-il de la législation ?
Le dentiste doit s'informer de la composition complète des alliages utilisés par son prothésiste, vérifier la fiche technique, l'identification, le numéro de lot
Or, souvent le dentiste n'est pas compétent et n'a pas été formé pour répondre à ses exigences.
Même s'il est vrai que le prothésiste et le fabricant du métal fournissent une déclaration selon laquelle le matériau est conforme aux normes Européennes, il ne s'agit pas d'une certification de qualité !
Pendant plus de 5 décades les dentistes Français ont utilisés des matériaux riches en nickel.
A titre d'exemple les couronnes préformées pour les enfants contiennent plus de 72% de nickel !
Les alliages métalliques peuvent aussi développer leurs effets néfastes d'une autre manière, par les effets galvaniques : lorsque 2 métaux différents sont en contact avec la salive, il apparait entre ces 2 métaux une différence de potentiels électriques se mesurant en Volt ou en millivolts et pouvant aller jusqu'à 1500 Mv.
Par comparaison l'activité électrique d'une membrane cellulaire est de l'ordre de 50mV. On comprend les perturbations que peuvent induire ces phénomènes galvaniques : troubles neurovégétatifs, vertiges, troubles du sommeil, acouphènes, troubles de l'accommodation visuelle,
Ces phénomènes sont bien connus et ont été décrits il y a déjà longtemps notamment, par l'université de Kiel et de Tübingen. Cette dernière a publié en 1996 une étude portant sur 17 000 patients montrant que des obturations en amalgame libèrent des quantités importantes de mercure dans la cavité buccale. Certains patients sont ainsi exposés à 200 fois la norme acceptée en Allemagne.
La toxicologie du mercure nous indique que les organes cibles sont le cerveau, les reins et le foie.
L'exposition élevée au mercure en bouche pendant la grossesse est associée à un risque proportionnel de développer un syndrome d'autisme chez l'enfant.
Ainsi la plupart des métaux utilisés en bouche présentent des effets plus ou moins néfastes, toxiques pouvant induire des maladies très graves, soit de part leur nature propre, soit par leur proximité avec d'autres matériaux métalliques.
Malgré l'évidence, de nombreux pays n'ont pas encore interdit l'utilisation des ces produits.
Pourtant l'alternative existe, depuis plus de 15 ans, composites, céramiques et zircone peuvent être utilisés avantageusement pour remplacer les matériaux métalliques.
L'association « Les Dents La Vie » se mobilise depuis des années pour sensibiliser les patients et les corps médical.
Son porte-parole le Docteur Ted Levi donnera une conférence gratuite « Les dangers des métaux en bouche. Plaidoyer pour une dentisterie sans métal » le jeudi 15 décembre 2016 à 18h30 aux Salons Pereire (100 boulevard Pereire dans le 17ème arrondissement de Paris).
L'association Loi 1901, sans but lucratif, Les Dents La Vie a été créée il y a plus d'une quinzaine d'années par un groupe de chirurgiens-dentistes. Ses deux principaux objectifs sont :
- L'information du grand public.
- La formation continue des chirurgiens-dentistes et des personnels de santé.
Dans le cadre de ce second objectif l'association est agréée par le Conseil National de Formation des Chirurgiens-Dentistes.
La formation continue des chirurgiens-dentistes, désormais obligatoire, ne peut être délivrée que par des organismes professionnels agréés par le Conseil National de l'Ordre des Chirurgiens-Dentistes.
Cette formation professionnelle est délivrée par des séminaires, newsletters, stages cliniques, théoriques et pratiques.
En ce qui concerne le grand public l'Association a pour vocation d'aider les patients à mieux comprendre et gérer leur traitement, de leur permettre d'être mieux avertis, éclairés et être moins désemparés devant les soins dentaires.
L'association aide les chirurgiens-dentistes au diagnostic et au plan de traitement et essaye de transmettre une information la plus large possible auprès du grand public. Elle délivre également ainsi un regard neuf sur les nouvelles technologies dentaires et tend à les démocratiser.