La communication est au cœur des relations
entre tout ce qui existe
Depuis le plus petit atome jusqu’à la plus gigantesque galaxie, quelle que soit la matière, qu’il y ait ou non une forme de vie, chaque chose, chaque élément n’existe qu’en rapport avec ce qui l’entoure et la manière dont il « communique » avec son environnement.
Tout n’est qu’échanges, interactions, transferts d’énergie, au prix d’influences et d’équilibrages qui peuvent être infimes et instantanés ou perdurer un temps indéfini.
Que deux choses, deux éléments, deux existences soient en présence, de facto le face-à-face de ces entités vibratoires instaure une communication qui prend une forme plus ou moins compatible entre elles. Et c’est là toute la complexité sans limites de l’univers dans lequel nous évoluons, car si la science nous démontre aujourd’hui qu’en termes d’énergie tout « communique » avec tout, cela ne veut pas dire que nous en avons forcément conscience.
L’être humain a une perception du monde qui l’entoure grâce à ses cinq sens. Sa vue, son odorat, son toucher, son ouïe et son goût le renseignent en permanence sur tout ce qu’il approche et à quoi il est confronté; c’est à partir de ces informations qu’il détermine ses propres références, fait ses choix et oriente son chemin de vie. Mais l’efficacité de ces cinq sens n’est pas illimitée : elle dépend très étroitement de la nature organique du corps humain, d’organes dont la forme et la densité limitent forcément leurs capacités de réception.
Ce qui explique notamment que deux individus n’ont pas une perception identique d’un même phénomène, par le simple fait qu’elles n’ont pas les mêmes caractéristiques physiques.
Chacun est donc porté, naturellement, à ne croire que les informations transmises par ses cinq sens, lesquelles délimitent sa conception du monde et la compréhension qu’il en déduit. Mais, de toute évidence, les choses ne sont pas aussi simples qu’il y paraît de prime abord, car nous savons aujourd’hui que le monde est loin de se limiter à la perception humaine.
À titre d’exemple, l’œil humain perçoit un certain nombre de couleurs – en réalité des longueurs d’onde, qui se définissent en nanomètres – qui constituent le spectre visible (entre 400 et 700 nm), mais pas toute la gamme des ondes spectrales.
Il en va de même pour l’oreille humaine, la gamme audible du champ auditif humain allant généralement de 20000à 20 000 hertz, ce qui, pour certains, cerne les limites de ce qui peut être entendu. Mais en fait la gamme des sons audibles est beaucoup plus large, certains animaux ayant un champ auditif pouvant aller jusqu’à 100 000 hertz1.
Ceci nous montre combien il faut être prudent lorsqu’on définit les potentialités réceptives de tout un chacun, et par voie de conséquence les interprétations qui peuvent en être faites. Du moins d’un point de vue physique, car tout être humain a l’immense privilège d’être doué d’autres pouvoirs, qui dépassent les limites organiques de son corps : il s’agit de toutes les facultés qui procèdent de son esprit.
Là encore, on peut s’en tenir à ce qui est immédiatement compris, analysé, interprété par notre intelligence et notre culture, en fonction des paramètres reçus grâce à nos sens.
Mais il y a aussi tout ce qui, apparemment, ne résulte pas de la raison ou de l’intellect. Ces informations qui néanmoins surviennent et s’imposent parfois d’une manière étonnement claire dans notre esprit, sous de multiples formes, qu’il s’agisse de sons, d’images ou de pensées ; dont l’acuité est telle qu’elles nous paraissent bien réelles, quand bien même elles n’ont aucun lien direct avec le monde matériel.
C’est alors que nous vient la sensation d’entrer en commu- nication avec une « autre dimension », d’avoir accès à des informations qui sortent du cadre habituel de nos références spatio-temporelles, et pourtant s’avèrent être d’une netteté saisissante. Au point qu’il devient bientôt évident de ne plus considérer notre monde comme se limitant aux seules percep- tions de nos sens, mais riche d’une foule d’autres informa- tions à découvrir, et pourquoi pas d’autres « dimensions » à explorer.
Encore faut-il s’entendre sur la notion de dimension. Il n’est pas question, bien évidemment, de quoi que ce soit de mesurable, au sens mathématique du terme. Mais davantage d’une sorte de « zone », non définissable dans l’espace, où seraient rassemblées des informations n’appartenant pas au monde matériel de notre réalité quotidienne.
C’est par exemple le cas des rêves qui, chaque nuit, viennent parsemer notre sommeil d’images et d’histoires et nous emportent dans une dimension où tout nous paraît incroya- blement réel bien que n’ayant aucune existence concrète.
De toute évidence, nous entrons alors dans une « communi- cation » d’un autre type, sur un plan qui n’est plus physique et biologique, mais n’en procure pas moins des sensations que nous percevons très clairement au moment du rêve, et parfois pourront perdurer une fois que celui-ci se sera estompé.
Un autre type de rapport, d’échange, de partage d’infor- mations s’instaure alors, qui démontre clairement que notre existence, notre forme de vie, peut avoir accès à d’autres champs de connaissance que celui inhérent à notre origine, notre culture, et nos seules capacités physiques. Ce qui confère à notre trajectoire humaine des perspectives insoupçonnées.
S’il s’avère que nous pouvons effectivement communi- quer sans passer par le filtre de nos cinq sens – c’est-à-dire sans support matériel – de nouvelles interrogations majeures s’imposent à nous, quant au sens et à la véritable dimension de notre existence... qui, apparemment, peut donc être percep- tible sans le corps.
De quoi redéfinir, tout simplement, ce que l’on considérait jusqu’alors comme notre mort.
Bernard Baudoin
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