La chirurgie ambulatoire peine à devenir majoritaire en France

 

« La chirurgie ambulatoire peine à devenir majoritaire en France, malgré son essor récent. Son taux avoisine les 45%, encore loin des autres pays occidentaux. Les conditions semblent réunies pour rattraper le retard français : politique volontariste des pouvoirs publics, savoir-faire des professionnels de santé, adhésion des patients, progrès technologiques…

Davantage d’interventions pourraient être réalisées en ambulatoire, au bénéfice des patients et du système de santé, à condition de lever certains freins et de changer les mentalités.

C’est le message lancé par les chirurgiens vasculaires, spécialistes des maladies des artères et des veines réunis au sein de la SCVE (Société de Chirurgie Vasculaire et Endovasculaire de langue française). Ils sont disposés à élargir cette prise en charge, dans la mesure où les conditions optimales de sécurité seront réunies.

Vous trouverez plus d’informations dans le communiqué ci-dessous et ci-joint.

En résumé :

 

  • La chirurgie vasculaire : un bon exemple de la situation contrastée de la chirurgie ambulatoireen France. L’ambulatoire est très majoritaire pour le traitement des varices (76%), mais très peu développé en chirurgie artérielle. Ex. : le traitement de l’artériopathie des membres inférieurs en ambulatoire concerne moins de 2%des interventions.

 

  • Pourtant, le développement des techniques endovasculaires, nettement moins invasives que la chirurgie conventionnelle, permet de réduire le temps d’hospitalisation. Des travaux récents montrent que l’ambulatoire pourrait se développer de manière efficace et sûre, même pour des interventions complexes (ex. : sténose carotidienne, anévrisme de l’aorte abdominale), à condition de bien sélectionner les patients éligibles.

 

  • Les chirurgiens vasculaires exposent les freins actuels(libellé des actes médicaux, forfaits hospitaliers…). Ils entendent, via la SCVE, contribuer à accélérer la dynamique déjà en place en apportant notamment davantage de données pour soutenir la croissance de l’ambulatoire dans leur spécialité. L’étude médico-économique multicentrique randomisée française AMBUVASC, qui vient de débuter, témoigne de cette volonté.