Une ambition renouvelée pour renforcer une culture partagée de vigilance auprès des personnes vulnérables
La bientraitance est une ligne d’horizon et un projet concret pour tous ceux qui agissent avec et pour les publics vulnérables, comme pour les personnes elles-mêmes. Pour autant, cela ne signifie pas que la maltraitance soit un mot du passé, une réalité dépassée. Les personnes en situation de handicap et les personnes âgées, vivant à domicile ou accueillies en établissements, peuvent en être victimes. C’est de cela que les partenaires du colloque intitulé « Nous n’en avons pas fini avec la maltraitance » du 8 mars 2016, ouvert par Mme Pascale Boistard, Secrétaire d’Etat chargée des personnes âgées et de l’autonomie, ont souhaité témoigner ensemble. L’événement a été un succès avec 270 participants.
Ainsi que l’a énoncé Madame Boistard : « Ce colloque est issu d’une réflexion résolument transversale, qui concerne toutes les personnes adultes vulnérables, qu’elles soient âgées ou en situation de handicap, en établissement ou à domicile, accompagnées par des professionnels ou vivant seules et autonomes dans la cité. Il signe le besoin déjà reconnu que les problématiques des personnes vulnérables soient pensées et traitées de manière décloisonnée. Parce que l’aspiration au respect de la dignité ne souffre aucune catégorie, et qu’elle les dépasse toutes. ».
Nous constatons les progrès accomplis en 15 ans, depuis le vote des lois de 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, et réaffirmant la nécessité de la démocratie sanitaire. Pouvoirs publics, associations, bénévoles, directeurs, professionnels : tous se sont engagés dans la lutte contre la maltraitance et ont mis leur professionnalisme, leur créativité, au service des personnes. Les lois récemment publiées d’adaptation de la société au vieillissement et de modernisation de notre système de santé contiennent des dispositions importantes pour faire progresser la bientraitance, et nous serons vigilants sur leur mise en œuvre.
Nous avons encore beaucoup à faire, mais l’essentiel est d’être en chemin. Et aujourd’hui, une ambition renouvelée apparaît nécessaire pour renforcer une culture partagée de vigilance dans les villes, les départements, les régions, dans les associations et les fédérations. Une action résolue, transversale, à la hauteur de l’engagement de tous ceux qui travaillent avec et pour les personnes vulnérables, de tous ceux qui vivent avec elles et sont témoins de leurs espérances et de leurs besoins.