En 2015, les remboursements de soins du régime général ont progressé de + 2,3%, dont + 2,9% pour les remboursements de soins de ville. En données corrigées des jours ouvrés, les évolutions sont respectivement de +2,0% et +2,4%. Pour rappel, cette évolution n’est pas le résultat de l’évolution de l’ONDAM compte tenu des écarts entre ces deux notions (cf. encadré).
Les remboursements de soins de ville en 2015 sont principalement marqués par :
L’analyse plus détaillée des postes de dépenses fait apparaître les évolutions suivantes :
En données corrigées des variations calendaires, les remboursements de soins de médecins et dentistes progressent de +2,8% en 2015 (après +2,6% en 2014 et +2,7% en 20131).
Au sein des soins d’auxiliaires médicaux, dont les remboursements augmentent de +4,8% en 2015 (+5,4% en 2014 et +7,8% en 2013), les soins infirmiers connaissent l’évolution la plus dynamique(+5,9% contre +5,7% en 2014). Les remboursements de soins de masso- kinésithérapie progressent de +3,1% en 2015 après +5,0% en 2014 et +6,8% en 2013.
Les remboursements de produits de santé, médicaments et produits de la LPP, retrouvent une évolution comparable à 2013 après une forte croissance en 2014 (+1,2% en 2015, +4,9% en 2014 et +1,1% en 2013).
Les remboursements de médicaments délivrés en ville conservent la même tendance depuis 2013 (-0,5% après -0,6% en 2014 et -0,1% en 2013), qui traduit l’effet des mesures de régulation sur ce poste de dépenses.
Les remboursements dits de rétrocession hospitalière2 augmentent de +4,7% contre près de 70% en 2014. La très forte hausse de 2014 était intégralement liée à l’arrivée de nouveaux médicaments efficaces et onéreux pour le traitement contre le VHC dans le circuit de la rétrocession hospitalière. En 2015, la montée en charge de ces médicaments s’est stabilisée.
Les remboursements des autres produits de santé, et en particulier ceux de la liste des produits et prestations (LPP), enregistrent une progression encore soutenue +5,7%, après +6,0% en 2014 et +6,9% en 2013.
La progression des dépenses de transports sanitaires est comparable à celle de 2014 : +3,6% après +3,5% en 2014 et +6,4% l’année précédente. La revalorisation tarifaire, intervenue pour compenser la hausse de la TVA sur les véhicules sanitaires légers, représente un effet prix d’environ 1%, soit un niveau comparable à 2014 (contre +4% en 2013).
L’évolution des dépenses d’indemnités journalières reste dynamique, légèrement inférieure à 2014 (+3,1% contre +4,0% en 2014 et -0,7% en 2013).
L’évolution des versements aux établissements de santé est de +1,6% en 2015. Pour les soins hospitaliers de court séjour (médecine chirurgie et obstétrique), la progression est de +2,3% pour les établissements publics et -0,1% pour les cliniques privées. Les dépenses liées aux hospitalisations en psychiatrie et en soins de suite et réadaptation s’accroissent de +1,1% et +3,1% respectivement.
Les versements aux établissements médico-sociaux progressent de +1,9% dont +1,6% pour les établissements et services pour personnes handicapées et +2,4% pour les établissements et services pour personnes âgées.
Au total, les dépenses du régime général progressent en 2015 de +2,0% en données corrigées des jours ouvrés et des variations saisonnières.
Cnam