Se former à la thérapie brève et à l’EMDR : un double tremplin vers l’efficacité clinique

Dans un monde où le temps s'accélère, où la santé mentale devient prioritaire, les approches "thérapies brèves" suscitent un intérêt grandissant. Ces dernières,  visent une résolution ciblée en quelques séances, et l’EMDR, réputée pour soulager durablement les traumatismes en mobilisant la stimulation bilatérale, répond à cette attente d’efficacité sans sacrifier la profondeur. Se former à ces deux méthodes, c’est s’équiper d’outils complémentaires : l’une structure la conversation vers le changement immédiat, l’autre traite la trace émotionnelle laissée par des expériences douloureuses.
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Dans un monde où le temps s'accélère, où la santé mentale devient prioritaire, les approches "thérapies brèves" suscitent un intérêt grandissant. Ces dernières,  visent une résolution ciblée en quelques séances, et l’EMDR, réputée pour soulager durablement les traumatismes en mobilisant la stimulation bilatérale, répond à cette attente d’efficacité sans sacrifier la profondeur. Se former à ces deux méthodes, c’est s’équiper d’outils complémentaires : l’une structure la conversation vers le changement immédiat, l’autre traite la trace émotionnelle laissée par des expériences douloureuses.

Les grandes lignes d’un cursus de thérapie brève
Une formation sérieuse s’ouvre généralement sur les fondements historiques issus des travaux de l’école de Palo Alto ; elle expose ensuite les grands principes de la communication stratégique, l’art de cibler un objectif clair et de formuler des recadrages créatifs. Les stagiaires apprennent à repérer les tentatives de solution inefficaces, à co-construire avec le patient une tâche précise entre deux rencontres, et à mesurer le progrès séance après séance. Les jeux de rôle abondants, l’analyse de vidéos et la supervision directe assurent l’acquisition d’une posture souple, non culpabilisante, résolument pragmatique.

Le parcours consacré à l’EMDR
La formation en Eye Movement Desensitization and Reprocessing suit un protocole international strict qui garantit la sécurité et la cohérence de la pratique. Après un module théorique consacré à la neurophysiologie du trauma et aux bases de la dissociation, le stagiaire s’exerce à installer la stabilité émotionnelle indispensable avant la phase de retraitement. Viennent ensuite la maîtrise des différentes stimulations bilatérales – mouvements oculaires, tapotements alternatifs ou sons – et l’apprentissage du protocole en huit phases, depuis l’Histoire de vie jusqu’à la réévaluation finale. Des pratiques supervisées intensives, en binôme puis avec de vrais clients, permettent d’intégrer la finesse du pacing et le respect absolu de la fenêtre de tolérance.

Synergie des deux approches dans la pratique professionnelle
L’alliance entre la thérapie brève et l’EMDR s’avère particulièrement féconde : la première aide à circonscrire la plainte actuelle, clarifier l’objectif et identifier les conduites qui entretiennent la souffrance ; la seconde vient ensuite désamorcer les souvenirs sensibles ou les croyances négatives qui bloquent l’avancée. Le praticien peut ainsi alterner entretien stratégique et retraitement sensoriel, offrant au client un chemin de résolution à la fois rationnel et émotionnel. Cette complémentarité accroît l’adaptabilité face à des problématiques variées – phobies résistantes, traumas complexes, troubles anxieux ou situations de deuil.

Compétences humaines et posture attendues
Au-delà des techniques, le futur thérapeute développe une écoute centrée, une curiosité authentique, la capacité à tolérer le silence et à repérer les signes corporels du stress. L’éthique tient une place centrale : confidentialité stricte, devoir de formation continue, supervision régulière et coopération avec les professionnels de santé en cas de troubles sévères. L’approche brève exige en outre la clarté et la précision langagière ; l’EMDR requiert quant à lui un ancrage intérieur solide pour accompagner les mouvements émotionnels parfois intenses du retraitement.

Débouchés et évolution de carrière
Psychologues, psychothérapeutes et médecins enrichissent volontiers leur pratique grâce à ces outils, mais les professionnels déjà installés dans l’hypnose, la sophrologie ou le coaching y trouvent également un complément pertinent. Les cabinets libéraux, les structures de soin, les associations d’aide aux victimes et même les services des ressources humaines intègrent de plus en plus ces compétences pour prévenir l’épuisement professionnel ou gérer les crises post-traumatiques. Une fois certifié, le praticien peut poursuivre son perfectionnement par des modules spécialisés : travail avec les enfants, application aux douleurs chroniques, intégration de l’approche narrative ou de la pleine conscience.


Choisir une formation en thérapie brève et en EMDR, c’est miser sur l’alliance entre l’efficacité ciblée et la réparation en profondeur. Les deux cursus, rigoureux et complémentaires, offrent une boîte à outils ouverte sur l’innovation, mais guidée par une éthique exigeante. Ils invitent le professionnel à conjuguer précision méthodologique et présence empathique, afin d’accompagner ses clients vers des changements concrets, mesurables, et souvent libérateurs.