Comprendre les quatre styles de comportement pour mieux communiquer

Le comportement humain se décline en une multitude de styles et d’attitudes, influencés par notre éducation, notre personnalité et notre environnement. Toutefois, pour mieux comprendre et améliorer nos interactions, il est courant de distinguer quatre grands types de comportements. Chacun d’eux possède ses particularités : forces, limites et impacts sur la communication. Cet article propose une exploration détaillée de ces quatre styles, afin de vous aider à identifier le vôtre et à développer des relations plus harmonieuses.


1. Le comportement passif

Le comportement passif se caractérise par une tendance à éviter la confrontation et à céder face aux désirs d’autrui, même au détriment de ses propres besoins.

  • Caractéristiques principales

    • Difficulté à exprimer ses opinions ou émotions.

    • Usage fréquent de formules hésitantes (« je ne sais pas », « peut-être »).

    • Sentiment d’injustice ou de frustration non exprimé.

  • Conséquences

    • Accumulation de ressentiment, pouvant mener à un burnout émotionnel.

    • Baisse de l’estime de soi, car les besoins personnels restent insatisfaits.

    • Tendance à susciter le mépris ou l’indifférence chez les interlocuteurs les plus assertifs.

  • Exemple de situation

    • Dans une réunion, la personne passive accepte toutes les décisions sans partager de retour, même si elle perçoit des failles dans le projet.


2. Le comportement agressif

À l’opposé du style passif, l’agressif cherche à imposer ses idées et son point de vue sans tenir compte des sentiments d’autrui.

  • Traits saillants

    • Ton de voix autoritaire voire menaçant.

    • Interruption fréquente de la parole de l’autre.

    • Usage de formules impératives (« Tu dois… », « Il faut que… »).

  • Impacts

    • Rupture du dialogue et montée de la tension.

    • Création de résistances ou de ripostes chez l’interlocuteur.

    • Désengagement progressif de l’équipe ou du groupe social.

  • Illustration

    • Lors d’un conflit familial, la personne agressive élève la voix et insiste pour que sa volonté prévale, quitte à écraser l’autre.


3. Le comportement passif-agressif

Ce style, parfois plus subtil, consiste à manifester son opposition de manière indirecte, souvent par des sous-entendus ou des actes de sabotage discret.

  • Signes révélateurs

    • Retards systématiques, oubli « accidentel » de tâches.

    • Ironie ambiguë ou sarcasme voilé.

    • Procrastination délibérée pour exprimer un désaccord.

  • Risques

    • Perte de confiance mutuelle : l’interlocuteur ne sait plus à quoi s’en tenir.

    • Érosion progressive de la cohésion au sein du groupe.

    • Difficulté à résoudre le problème de fond, faute d’une communication claire.

  • Cas concret

    • Un collègue plutôt que de dire « non », répond « je verrai », puis ne réalise jamais la mission confiée, tout en évitant d’en discuter frontalement.


4. Le comportement assertif

Entre les extrêmes passif et agressif se situe l’assertivité : la capacité à défendre ses droits et ses idées tout en respectant ceux d’autrui.

  • Principes fondamentaux

    • Expression claire et calme de ses besoins.

    • Écoute active de l’autre, sans jugement.

    • Utilisation de tournures en « je » pour limiter la dimension accusatoire (« Je ressens… », « Je souhaiterais… »).

  • Bénéfices

    • Renforcement de l’estime de soi et de l’autre.

    • Facilitation de la recherche de solutions gagnant-gagnant.

    • Développement d’un climat de confiance et de respect mutuel.

  • Scénario type

    • Face à une surcharge de travail, la personne assertive explique calmement sa situation à son supérieur et propose un planning alternatif, ouvrant le dialogue à un ajustement réaliste.


Comment passer d’un style à l’autre ?

  1. Prendre conscience de son propre mode de fonctionnement : l’auto-observation, les feedbacks extérieurs ou le journal de bord peuvent aider à identifier les tendances récurrentes.

  2. Apprendre à formuler des phrases en « je » : cela réduit la défiance et favorise la responsabilité partagée.

  3. Travailler la gestion des émotions : techniques de respiration, pauses, ou coaching peuvent aider à ne pas réagir sous l’effet de la colère ou de la peur.

  4. S’exercer dans des situations à faible enjeu : commencer par annoncer un petit besoin à un ami ou collègue, puis monter progressivement en intensité.



Maîtriser l’art de l’assertivité est un atout majeur pour naviguer sereinement dans les relations personnelles et professionnelles. En reconnaissant les comportements passif, agressif et passif-agressif, il devient possible d’adapter son approche et de cultiver une communication saine et équilibrée. L’objectif ultime est de trouver le juste milieu où l’on peut exprimer ses aspirations tout en valorisant celles des autres, pour bâtir des échanges fondés sur le respect mutuel et la coopération.