La digitale pour tonifier le coeur

Digitale Digitalis purpurea
Il s’agit d’une plante de la famille des scrofulariacées appelée par les Gaulois « queue de loup » et qui pousse un peu partout, mais avec une préférence marquée pour les terrains siliceux.
Dans les temps antiques, elle était utilisée contre les blessures, les ulcères et aussi contre l’hydropisie.

Ce n’est qu’au XVIe siècle que les vertus curatives cardiotoniques ont été découvertes mais ce n’est qu’au siècle suivant que, pour la première fois, le docteur Withering, en 1773, l’a utilisée comme tonicardiaque majeur en notant que « la digitale régularise et renforce les contractions cardiaques ».
La digitale contient des sucres complexes comme la digitaline et la digitoxine qui sont cardiotoniques. Mais, en plus, nous trouvons la digitoflavine, la digitonine, la digitaloside, la gitixoside, la saponine, des tanins et des acides.

Mais ce n’est qu’en 1868 que la digitaline a été cristallisée pour la première fois par le grand chercheur Nativelle.

On utilise uniquement les feuilles qui sont à récolter au cours de la floraison, entre juin et septembre.

À l’usage exclusif des médecins
En cas d’arythmie, de tachycardie, d’insuffisance du myocarde, d’ascite et d’hydropisie, infuser pendant deux heures 0,40 g de feuilles dans 300 ml d’eau bouillante pendant douze heures et filtrer ; ou bien macérer 0,40 g dans 300 ml d’eau froide pendant douze heures et filtrer.

En boire 100 ml trois fois par jour.
Divers médecins de campagne préfèrent la digitale naturelle à la digitaline chimique comme le médicament « digoxine » dont la demi-vie de 36 à 48 heures se prolonge en cas d’insuffisance rénale et dont les effets secondaires les plus fréquents sont la fatigue, la bradycardie, les nausées, les vomissements et l’anorexie, sous strict contrôle médical.

Dr René Bouchet

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