Recherche médicale / La Fondation de France remet 18 Prix à des chercheurs pour leurs projets innovants



Depuis sa création, la Fondation de France s’est donnée comme mission de soutenir les progrès de la science et de la médecine. En 2015, près de 10 millions d’euros ont été dédiés à la recherche médicale afin d‘ouvrir la voie à de nouveaux concepts dans la lutte contre les maladies et d’encourager la vocation de jeunes chercheurs.

Plusieurs jurys de chercheurs et professeurs éminents ont sélectionné 20 chercheurs et/ou équipes pour leurs travaux originaux et innovants dans les domaines de la nutrition, la cancérologie, la bactériologie, les maladies neurodégénératives, les addictions et les neurosciences, qui déboucheront à terme sur des applications en santé publique.

La Fondation de France et 11 de ses fondations sous égide remettent ce soir 20 prix qui récompensent le travail d’équipes de recherche fondamentale et appliquée, dans des domaines très divers.

PROJETS DANS LE DOMAINE DE LA NUTRITION
» Lionel Bretillon lauréat de la Fondation de l’œil – Clemessy Services pour son projet Des lipides pour la rétine

Ce prix, doté de 50 000 euros, récompense des travaux de recherches originaux ou innovants dans le domaine de l’ophtalmologie ou des sciences de la vision, ayant des applications en termes de santé publique tant dans les avancées thérapeutiques que dans l’amélioration de la prise en charge des maladies de l’œil et de la vision.

Lionel Bretillon est Directeur adjoint du Centre des sciences du goût et de l’alimentation (INRA / CNRS/ Université de Bourgogne Franche-Comté), à Dijon et Responsable de l’équipe « Œil, nutrition et signalisation cellulaire ».

Il a mis au jour l’influence des lipides (Oméga 3) sur la rétine : l’équilibre alimentaire entre les Oméga 3 et 6 favorise la création de récepteurs au LDL (« mauvais cholestérol »), au niveau de la rétine. Ainsi le LDL, porteur de nutriments d’intérêt, contribue à la protection de la rétine.

L’équipe a également montré que la sévérité du glaucome, maladie du nerf optique qui entraîne la cécité, dépendait notamment de la teneur des globules rouges en un type de lipide, les plasmalogènes.

» Marie-Aline Charles, lauréate de la Fondation Guy Demarle - Enfance & Bien Manger pour son projet L’importance des mille premiers jours de vie
Ce prix, doté de 10000 euros, récompense un projet sur le thèmede l’impact de l’alimentation de la femme enceinte sur le foetus et le futur de son enfant.

Marie-Aline Charles, Médecin épidémiologiste, directrice de recherche Inserm, Directrice de l’équipe « Origines précoces du développement et de la santé de l’enfant » au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques Paris Sorbonne Cité (Inserm / Université Paris-Descartes) et Directrice de l’unité « Étude longitudinale française depuis l’enfance » (Elfe, Inserm / Ined).

Marie-Aline Charles coordonne l’étude épidémiologique Elfe. Il s’agit de suivre 18 000 enfants nés en France en 2011, et ce jusqu’à l’âge de 20 ans, au moyen de questionnaires et de tests biologiques.

Des premiers résultats ont déjà été obtenus : les enfants allaités au sein ont une croissance moins rapide que les autres dans les premiers mois de vie. Mais il n’a pas pu être prouvé que l’allaitement maternel était associé à une baisse du risque de surpoids dans les cinq premières années. L’équipe a également montré l’effet positif de l’allaitement sur le développement cognitif de l’enfant et l’effet négatif de l’acide linoléique, un oméga-6 qu’on trouve dans les graisses végétales.

PROJETS DANS LE DOMAINE DU CANCER
» Philippe Bousso, lauréat de la Fondation Jean Valade pour son projet En direct du système immunitaire

Ces prix, dotés de 35 000 euros pour le prix senior et 18 000 euros pour le prix jeune chercheur, récompensent des découvertes dans le domaine médical qui trouvent une application diagnostique, physiopathologique ou thérapeutique rapide.

Philippe Bousso est Directeur de recherche Inserm et Directeur de l’unité « Dynamiques des réponses immunes » (Institut Pasteur / Inserm)

Il étudie le système immunitaire et s’est spécialisé dans l’utilisation du microscope biphotonique. Cet outil permet d’observer des phénomènes biologiques dans leur continuité, souvent à travers la peau, sans sacrifier d’animal. Il a ainsi découvert le mécanisme d’action du traitement anticorps CD20 contre le lymphome B, une tumeur du système lymphatique et l’un des mécanismes qui conduit au rejet d’une greffe.

» Juan Iovanna lauréat de la Fondation Jean Valade pour son projet Cancer, ces médicaments qu’on pourrait utiliser

Juan Iovanna est Médecin, directeur de recherche de classe exceptionnelle Inserm, Directeur adjoint du Centre de recherche en cancérologie de Marseille (CRCM, Inserm / CNRS / Université Aix Marseille / Institut Paoli Calmette).

Il est responsable du projet Pacaomics qui réunit des oncologues, des chirurgiens, des gastro- entérologues et des biologistes. Il vise à étudier plus de 150 patients atteints d’adénocarcinome pancréatique (AP) et leur tumeur afin de trouver des marqueurs biologiques des différents groupes de patients. L’équipe a déjà identifié trois groupes de patients différents. Le premier pas vers une médecine de précision dans le domaine de l’AP permettant de prescrire le meilleur traitement à chaque patient.

» Nathalie Droin et Jane Merlevède, lauréates de la Fondation Sœurs Lucie et Olga Fradiss pour leur projet Les effets d’un médicament anticancéreux

Ce prix, doté de 23 000 €, est décerné à un chercheur français ou une équipe de cancérologie fondamentale, en partenariat avec Gustave Roussy.

Nathalie Droin est Biologiste moléculaire, chargée de recherche Inserm - Unité Inserm «Hématopoïèse normale et pathologique », Gustave Roussy

Jane Merlevède est Bioinformaticienne, Post-doctorante en cancérologie au sein de l’équipe «Nouvelles thérapies anticancéreuses » du Laboratoire de vectorologie et thérapeutiques anticancéreuses, à Gustave Roussy

Nathalie Droin a conçu et mis en œuvre les protocoles d’analyse génomique des cellules de patients atteints de leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC) et Jane Merlevède a réalisé

l’analyse informatique des données obtenues par séquençage à très haut débit. Elles ont ainsi obtenu une vue globale de tout le génome des cellules des patients atteints de LMMC afin d’identifier les mutations en cause et leur évolution. Le médicament anticancéreux (agent déméthylant) n’a pas en lui-même la capacité d’éliminer les cellules tumorales. Il agit uniquement en modifiant la manière dont leurs gènes s’expriment, c’est-à-dire au niveau épigénétique. Il faudra donc désormais associer un agent cytotoxique, c’est-à-dire capable de tuer les cellules cancéreuses, à l’agent déméthylant, pour augmenter leur efficacité.

PROJETS DANS LE DOMAINE DE LA BACTERIOLOGIE
» Lauréates de la Fondation Thérèse Lebrasseur : Laurence Mulard pour son projet Un vaccin issu de sucres de synthèse, et Béatrice Regnault pour son projet Exploratrice du génome
Ce prix, doté de 50 000 euros, est décerné à un chercheur de l’Institut Pasteur qui n’a jamais eu recours à la vivisection.
Laurence Mulard est Responsable de l’unité « Chimie des biomolécules », Institut Pasteur, Paris
Laurence Mulard et ses collaborateurs ont élaboré un candidat-vaccin contre les bactéries du genre Shigella, à l’origine des maladies diarrhéiques. Il s’agit d’éduquer le système immunitaire des personnes à risque à reconnaître les sucres présents à la surface des bactéries en cause, afin qu’elles soient détectées, interceptées et éliminées. Ce candidat-vaccin a émergé de la compréhension des propriétés et particularités de la composante « sucres » de la souche principale de Shigella au niveau moléculaire. Il fait actuellement l’objet d’un test d’innocuité sur l’homme.
Béatrice Regnault est ingénieur de recherche à l’Institut Pasteur et responsable de la plate-forme de génotypage des eucaryotes à l’Institut Pasteur.
Directrice de la plate-forme de génotypage des eucaryotes, elle étudie, avec son équipe, le polymorphisme du génome, c’est-à-dire les différentes formes d’un même gène, surtout chez l’être humain.
Elle propose également des services de séquençage haut débit, c’est-à-dire d’exploration du génome et a ainsi étudié le microbiote pour en mesurer la diversité génétique et ainsi essayer de comprendre comment ces micro-organismes peuvent aider le système immunitaire à lutter contre une maladie comme le cancer.
» Arnaud Echard, Lauréat de la Fondation Georges Zermati pour son projet Quand la cellule se divise
Ce prix, doté de 7 000 euros, récompense un chercheur de l’Institut Pasteur, quelle que soit sa discipline.
Arnaud Echard est Directeur de recherches CNRS, Directeur du laboratoire « Trafic membranaire et division cellulaire » (CNRS / Institut Pasteur), Professeur à l'École polytechnique, département de biologie, Président de la Société française de biologie cellulaire.

Arnaud Echard étudie la cytocinèse, c'est-à-dire le moment où une cellule-mère se coupe physiquement en deux cellules-filles. Ce phénomène capital qui conclut chaque division cellulaire se reproduit des milliards de fois pendant le développement embryonnaire.

À la fin de la division, lorsque la cellule-mère est prête à se scinder en deux, un « pont » relie encore les deux cellules-filles. Arnaud Echard et son équipe ont découvert l’un des mécanismes par lequel celui-ci est finalement coupé. C’est une protéine baptisée RAB35, transportée par des vésicules, qui contrôle cette partition définitive. Grâce à ses travaux, l’abscission des cellules cancéreuses pourrait un jour être empêchée, ce qui enrayerait leur prolifération.

» Lauréats de la Fondation Jacques Monod : Etienne Maisonneuve pour son projet Quand les bactéries entrent en dormance et Fadel Sayes pour son projet

Contrer le retour de la tuberculose
Ces prix, dotés de 8 000 euros chacun, sont destinés à des jeunes chercheurs ayant entrepris des travaux portant sur les aspects moléculaires des régulations cellulaires.

Etienne Maisonneuve est chercheur au CNRS, membre du Laboratoire de chimie bactérienne, à Marseille (LCB, CNRS / Aix Marseille Université) et de l’Équipe « Rôle de la réponse stringente dans la tolérance bactérienne aux antibiotiques »

Etienne Maisonneuve a élucidé le phénomène de la persistance, mécanisme par lequel les bactéries perdent leur sensibilité aux antibiotiques: elles entrent en dormance et deviennent ainsi transitoirement tolérantes aux médicaments.

Il a réussi à rendre fluorescentes ces cellules persistantes afin de mieux les étudier et a ainsi découvert qu’elles produisaient plus de guanosine pentaphosphate que la vaste majorité des bactéries et que c’est cette substance qui induisait la persistance. Il dispose maintenant de cibles pour tenter d’inhiber la persistance bactérienne et ainsi réduire la tolérance aux antibiotiques.

Fadel Sayes est Chercheur post-doctorant à l’Institut Pasteur, et membre de l’Unité pathogénomique mycobactérienne intégrée (Institut Pasteur)
Il s’investit pleinement dans le développement d’un nouveau vaccin contre la tuberculose, constitué d’une souche vivante atténuée de la bactérie responsable de la maladie M. tuberculosis à laquelle des gènes pe/ppe ont été ôtés afin de supprimer sa virulence. Ce candidat-vaccin induit des réponses immunitaires plus fortes que le BCG. Lorsque cette souche aura subi une deuxième mutation atténuante, afin de réduire encore sa virulence, il devrait pouvoir être testé sur l’homme.

PROJETS DANS LE DOMAINE DES MALADIES NEURODÉGÉNÉRATIVES
» Gaël Nicolas, lauréat de la Fondation Philippe Chatrier pour son projet Prévenir la maladie d’Alzheimer
Ce prix, doté de 5 000 euros, récompense un jeune chercheur pour un travail de recherche fondamentale ou clinique dans le domaine de la maladie d’Alzheimer..
Gaël Nicolas est Médecin et chercheur en neurogénétique. Prochainement maître de conférences des universités – praticien hospitalier dans le service de génétique du CHU de Rouen. Actuellement chercheur post-doctoral au département de recherche génomique du centre hospitalo-universitaire Radboud à Nimègue (Pays-Bas).

Son travail consiste à identifier de nouveaux gènes en cause dans la maladie d’Alzheimer, en décryptant les données de séquençage du génome obtenues chez les jeunes patients atteints d’Alzheimer. Il espère ainsi à terme pouvoir prévenir la maladie chez des personnes qui, en raison d’une susceptibilité génétique défavorable, risquent de la développer.

» Marc Davenne, lauréat de la Fondation Marie-Ange Bouvet Labruyère pour son projet Cette myéline qui s’altère

Ce prix, doté de 20 000 euros, récompense un chercheur ou une équipe de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière pour ses travaux innovants sur les maladies de la myéline.

Marc Davenne est Maître de conférences en neurosciences, membre de l’Université Pierre et Marie Curie (UPMC) et Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM, Inserm / CNRS / UPMC) dans l’équipe de Catherine Lubetzki et Bruno Stankoff.

Marc Davenne s’intéresse aux maladies neurodégénératives, et plus particulièrement à la sclérose en plaques. Dans cette pathologie, les cellules nerveuses appelées neurones perdent leur gaine de myéline, et causent des défauts de conduction des influx nerveux qui se traduisent par des symptômes moteurs, sensoriels ou cognitifs. Ce sont surtout des zones particulières du neurone qui accusent cette perte, les nœuds de Ranvier, qui ressemblent beaucoup à une autre zone du neurone qu’on appelle le segment initial de l’axone (ou SIA). L’équipe a découvert que la perte de la gaine de myéline dans la sclérose en plaques altère également cette autre zone cruciale pour le neurone. Ce résultat est important parce que c’est dans le SIA, une zone de 30 millièmes de millimètres, que l’information électrique du neurone est codée. Cette découverte devrait contribuer à l’émergence de thérapeutiques nouvelles.

PROJETS DANS LE DOMAINE DES ADDICTIONS
» Lauréats de la Fondation Recherche en Alcoologie :
> Hélène Beaunieux pour son projet Repérer le syndrome de Korsakoff,
> Thierry Fillaut pour L’histoire à la rencontre des alcoologues
> et Yannick Le Henaff, pour Les jeunes et l’alcool : quels préjugés ?
Cette fondation récompense les recherches sur l’alcool en sciences biomédicales et /ou en sciences humaines et sociales

Dotations : 5000 euros pour chacun des prix de la fondation et 2000 euros pour le prix « jeune chercheur »

Hélène Beaunieux est Professeur de neuropsychologie à l’Université de Caen Normandie. Les travaux primés ont été conduits dans l’unité «Neuropsychologie cognitive et neuroanatomie fonctionnelle de la mémoire humaine » (Inserm / Ecole pratique des hautes études / Université de Caen Normandie)

Hélène Beaunieux et son équipe ont mis au point un outil « papier-crayon » appelé Bearni, qui permet aux professionnels de repérer les personnes touchées par la maladie de Korsakoff en détectant leurs troubles neuropsychologiques. Le syndrome de Korsakoff touche certaines personnes sévèrement dépendantes à l’alcool et carencées en vitamines ; il se manifeste par une amnésie irréversible, perdant la mémoire du quotidien et accompagnée de troubles du raisonnement. Cet outil permet également d’adapter la prise en charge des patients sans syndrome de Korsakoff et de suivre leur évolution lorsqu’ils cessent de consommer de l’alcool.

Thierry Fillaut est Professeur des universités honoraire en histoire contemporaine, Membre du Laboratoire d’études et de recherche en sociologie (Labers, Université de Bretagne occidentale / Université de Bretagne Sud)

Thierry Fillaut consacre ses recherches d’historien et une partie de sa carrière aux mésusages de l’alcool et aux représentations du « boire ». Il met ses connaissances au service des acteurs de santé et des décideurs. L’étude du passé peut être riche d’enseignements pour les alcoologues d’aujourd’hui.

Yannick Le Hénaff est Maître de conférences en sociologie de la santé, membre de l’Unité Dynamiques sociales et langagières (Dysola, de l’Université de Rouen)

Sociologue de la santé, Yannick Le Hénaff a réalisé trente entretiens avec des étudiants français afin de refaire avec eux leur trajectoire de consommation et discuter librement de leur expérience de la boisson. Il en ressort que ces jeunes mettent en œuvre des stratégies d’auto-contrôle, emploient des méthodes d’essai-erreur, afin de moduler leur ivresse, qu’une personne qui commence à manquer de contrôle est davantage prise en charge par les jeunes femmes que par les jeunes hommes, que les jeunes femmes préfèrent consommer de l’alcool avec des personnes de confiance. Et enfin, les cas de comas éthyliques consécutifs à la pratique de binge drinking restent marginaux.
» Lauréat de la Fondation Médisite en Neurosciences: Alexandre Mourot pour son projet Lumière sur l’addiction à la nicotine

Ce prix, doté de 20 000 euros, prime des projets de recherche fondamentale et clinique dans tous les domaines des neurosciences.

Prix de recherche fondamentale
Alexandre Mourot est Chargé de recherche Inserm, Unité « Neuroscience Paris-Seine » (CNRS / Inserm / Université Pierre et Marie Curie)

Afin de tester l’activité des récepteurs à la nicotine, dont il existe de nombreux types, dans différentes parties du cerveau, Alexandre Mourot a réalisé un interrupteur nanométrique, c’est-à- dire d’une taille de quelques millièmes de millimètres, attaché au récepteur et qu’il contrôle au moyen d’une diode luminescente : dans le noir, l’interrupteur s’étend comme un I, ce qui permet à la nicotine de se fixer sur le récepteur. Sous la lumière violette, il change de forme pour ressembler à un L, ce qui empêche la molécule responsable de l’addiction au tabac de s’y lier. Il devrait ainsi mieux comprendre les mécanismes qui sous-tendent les différentes phases de l’addiction.

PROJETS PORTES PAR LES NOUVELLES FONDATIONS
» Lauréats de la Fondation Médisite en Neurosciences: Alessandro Farné et Francesco Pavani pour leur projet Rééduquer aux sons de proximité
Prix de recherche clinique
Alessandro Farnè est Directeur de recherche Inserm, Directeur de la plate-forme Neuro-immersion du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CRNL, Inserm / CNRS / Université Lyon 1) et Membre de l’équipe « Impact » (Integrative multisensory perception action & cognition team) du CRNL.

Francesco Pavani est Professeur associé de psychologie générale à l’Université de Trente, en Italie et Membre associé de l’équipe « Impact » du CRNL de Lyon.

Alessandro Farnè et Francesco Pavani souhaitent développer une méthode de rééducation à l’espace acoustique afin que les personnes qui ont reçu un implant cochléaire (implant qui capture les sons extérieurs et les transforme en impulsions électriques transmises au nerf auditif) retrouvent également des capacités de localisation des sons. Le projet sera réalisé sur la plate-forme Neuro- immersion qui, grâce à des systèmes avancés de réalité virtuelle, permet d’explorer les capacités auditives des patients afin de comprendre comment ils entendent dans les trois dimensions de l’espace (audition, vision et toucher). À terme, cette approche pourrait également devenir un outil de prise en charge thérapeutique.

» Lauréat de la Fondation Eliane et Gérard Pauthier : Marc Humbert pour son projet Une reconnaissance pour les maladies pulmonaires rares

Ce prix, doté de 20 000 euros, récompense des actions d’intérêt général dans le domaine des maladies rares

Marc Humbert est Professeur de pneumologie à l’Université Paris-Sud, Directeur de l’unité «Hypertension artérielle pulmonaire» (Inserm / Université Paris-Sud) et Chef du service de pneumologie à l’Hôpital Bicêtre (AP-HP, à Paris), centre national de référence de l’hypertension pulmonaire
Marc Humbert dédie une grande partie de son travail à l’étude de l’hypertension artérielle pulmonaire, l’HTAP, qui se caractérise par une hausse de la tension dans les artères pulmonaires qui vont du cœur aux poumons.

Ayant réuni sur un même site des chercheurs et des cliniciens spécialisés, Marc Humbert et son équipe sont parvenus à d’importants résultats comme la validation de nouvelles approches de dépistage, la mise au point d’un nez artificiel capable de détecter dans l’air exhalé les composés qui « signent » l’HTAP ou la description des bases génétiques des HTAP héritables.

LE GRAND PRIX DE LA RECHERCHE DE LA FONDATION DE FRANCE
L’une des priorités de la Fondation de France est de faire progresser la recherche sur des pathologies particulièrement dévastatrices. A l’heure où les pathologies cardiaques et vasculaires demeurent une des principales causes de mortalité et d’hospitalisations, la Fondation de France réaffirme son soutien à la recherche sur les maladies cardiovasculaires avec son Grand Prix, doté de 100 000 euros.

» Lauréat : Jean-François Arnal pour son projet Des œstrogènes contre tous les vents.
Jean-François Arnal est Responsable scientifique d’une équipe à l’Institut des maladies métaboliques et cardiovasculaires (Inserm), à Toulouse, Professeur des universités - praticien hospitalier au CHU de Toulouse et Membre senior de l’Institut universitaire de France.

Lors de la ménopause, les ovaires arrêtent de produire des oestrogènes ce qui induit de nombreux troubles fonctionnels et une moins bonne protection artérielle métabolique et osseuse. Si les oestrogènes préviennent l’ostéoporose, le développement des maladies cardio-vasculaires, et du diabète de type 2,... elles augmentent le risque de survenue de certains cancers (sein et utérus), de thrombose veineuse et d’embolie pulmonaire. C’est pourquoi leur utilisation est limitée dans le traitement hormonal de la ménopause. Depuis 15 ans, l’équipe de recherche de Jean-François Arnal cherche à identifier les molécules ou associations de molécules qui permettent d’induire le maximum d’effets bénéfiques vasculaires et le minimum d’effets délétères. Ses travaux devraient contribuer à mieux comprendre les mécanismes d’action des oestrogènes et à un renouveau du traitement hormonal de la ménopause.

La Fondation de France, premier réseau de philanthropie en France
Forte de 45 ans d’expérience, la Fondation de France est le premier réseau de philanthropie en France. Elle réunit fondateurs, donateurs, experts bénévoles, salariés et des milliers d’associations, tous engagés et portés par la volonté d’agir. Ce réseau couvre toute la France afin d’être en prise directe avec les enjeux locaux.

Dans tous les domaines de l’intérêt général, la Fondation de France agit au présent et prépare l’avenir:
• en répondant aux besoins des personnes vulnérables, avec des actions favorisant le lien social et respectant leur dignité et leur autonomie ;
• en développant des solutions porteuses d’innovation et de progrès, qu’il s’agisse de recherche médicale, d’environnement, d’éducation, de culture ou de formation.
Indépendante et privée, la Fondation de France ne reçoit aucune subvention et ne peut agir que grâce à la générosité des donateurs.

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