Je n’étais pas prédestiné à être hypnotiseur et je ne le suis pas non plus devenu par une décision consciente. Une sorte de chemin plein de lignes pas très droites m’a conduit là où je suis aujourd’hui et a fait ce que je suis. D’ailleurs, à chaque fois que je veux quitter cette route, tout devient compliqué, alors que si je décide de développer mon métier, les événements paraissent s’emboîter simplement et harmonieusement.
Mais il est facile de reconstituer l’enchaînement des événements après qu’ils se sont passés. On arrive même à trouver le fil conducteur qu’il était impossible d’imaginer avant.
Quelques années d’approche en zigzag
Plusieurs facteurs m’apparaissent évidents maintenant : je suis né dans une famille de médecins, mon père était dermatologue, deux de mes oncles médecins et deux autres pharmaciens. Mes parents avaient une vie sociale animée et plusieurs fois par semaine, les amis de mon père, pour la plupart médecins, venaient dîner chez nous. La discussion portait généralement sur la santé. Ce qui a sûrement dû me donner une certaine idée d’un corps en bonne santé.
D’un naturel enthousiaste, je me suis rendu compte très jeune que, lorsque je voulais quelque chose, le plus simple était de commencer, puis de continuer jusqu’à ce que les choses deviennent plus faciles. La chance intervenait et j’obtenais le résultat souhaité. Mon problème ? J’entreprenais trop souvent sans réellement penser aux conséquences. J’allais vite et dans la mauvaise direction.
L’événement qui a vraiment marqué ma vie est arrivé quand j’ai eu quarante ans. J’étais en Irlande et un drame familial m’a fait, en très peu de temps, sombrer dans la dépression. J’ai pris du poids au point de peser 125 kg pour 1 mètre 71. Je ne dormais plus, je buvais trop d’alcool, je fumais... Après un certain temps, j’ai réalisé la situation et pris la décision de sortir de cet état. J’ai vraiment tout essayé : les psychiatres, les médicaments, la Guinness, les médecines douces... jusqu’au jour où j’ai assisté à une conférence sur l’hypnose.
J’ai été « soigné » en quelques semaines, ce qui m’a totalement bluffé.
Deux ans d’initiation
J’ai demandé à Paul Goldin, le conférencier, de m’initier. À cette époque, il était connu en Irlande pour son travail sur l’amincissement, l’arrêt du tabac et l’anxiété. Il était également très célèbre depuis une vingtaine d’années aux États-Unis et en Angleterre, pour ses shows sur l’hypnose. J’ai passé une année à le regarder faire, à lire les livres qu’il me conseillait, à l’accompagner lorsqu’il organisait des séances de groupe... Puis, un jour, il décida que je « savais ».
Pour acquérir de l’expérience, je devais commencer par des spectacles. Mieux encore, il me fallait commencer par les pubs, et les pubs, en Irlande... Sont arrivés ensuite les « vrais » spectacles dans les casinos, puis j’ai enchaîné mes premières conférences, d’abord sur le cerveau, ensuite sur l’hypnose.
Et un jour, j’ai reçu ma première patiente.
L’hypnose est un peu comme un art ou un artisanat, tout le monde peut apprendre à peindre, à composer un tableau, mais c’est réellement la personnalité et l’expérience de l’artiste qui « font » le tableau.
J’avais certes appris l’hypnose, mais il m’a fallu encore deux années pour en connaître vraiment les techniques, m’y habituer, puis savoir comment les assembler pour obtenir des résultats qui tiennent dans la durée.
Étant donné mon histoire personnelle et la personne qui m’avait formé, je me suis spécialisé dans la perte de poids, les troubles du sommeil et la motivation.
Vingt cinq ans de pratique
Depuis, je pratique l’hypnose à plein-temps, et c’est mon seul métier ! Comme tout métier, surtout quand on aime ce que l’on fait, on améliore sans cesse, on découvre de nouvelles façons de dire et de faire, on devient presque sans s’en rendre compte plus efficace avec moins d’effort. La compétence vient avec la passion et l’expérience. Je me dis parfois que moi aussi je dois en bluffer certains par les résultats rapides que j’obtiens.
Et maintenant, il est temps pour moi de transmettre cette compétence.
J’ai créé Manoir VALANCE pour que tout le monde puisse se servir facilement de l’autohypnose, mais vous aurez tout de même un effort à fournir : lire cet ouvrage jusqu’au bout. Puis, comme tout effort mérite récompense, il ne vous restera plus qu’à vous allonger, passer la porte des rêves et utiliser les pièces/outils psychologiques de Manoir VALANCE pour perdre deux à trois kilos par mois !...
Jean-Jacques Garet
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