
Quand la température monte, l’aluminium se dilate : il prend légèrement plus de place. À l’inverse, quand il refroidit, il se contracte. Ces micro-variations de taille ne se voient pas à l’œil nu, mais elles provoquent des contraintes mécaniques dans la structure : les profilés, les fixations et les panneaux bougent un tout petit peu. Cette dilatation/contraction produit des claquements, craquements ou bruits sourds, surtout lors des changements rapides de température (par exemple quand le soleil tape fort après un matin frais, ou à l’inverse au coucher du soleil).
La raison pour laquelle ces sons peuvent être assez marqués sur une véranda en alu, c’est que :
L’aluminium est un excellent conducteur thermique, il chauffe vite et refroidit vite.
Les panneaux vitrées ou polycarbonate peuvent, eux aussi, se dilater, ce qui ajoute aux tensions.
Les fixations, joints et coulisses transmettent les vibrations comme une caisse de résonance.
En résumé, ce bruit n’est pas forcément un signe de défaut, mais plutôt le « langage » de votre véranda qui réagit aux variations de température.
Cela dit, si les bruits deviennent très forts ou nouveaux par rapport à l’habitude, ou s’ils s’accompagnent de déformations visibles, fissures ou blocages d’ouverture, il peut être utile de faire vérifier les fixations et les jeux de dilatation par un installateur, pour s’assurer que rien ne force.
Voici une méthode simple — et quelques ajustements possibles — pour réduire les claquements de votre véranda en aluminium tout en préservant sa solidité
1. Vérifier et libérer les jeux de dilatation
Une véranda bien conçue a des « marges » invisibles dans ses assemblages pour permettre à l’aluminium de se dilater sans forcer. Avec le temps, des poussières, saletés ou joints déformés peuvent réduire cet espace, ce qui augmente les bruits.
Nettoyez soigneusement les rails, rainures et jonctions avec une brosse douce et un chiffon.
Vérifiez que les joints ne sont pas collés ou écrasés à certains endroits.
2. Lubrifier les points de frottement
Un lubrifiant silicone en spray (spécial pour menuiserie aluminium ou vitrage) appliqué sur les joints et coulisses peut atténuer les bruits en réduisant la friction.
Évitez les huiles minérales classiques, qui peuvent attaquer le caoutchouc.
3. Ajouter ou remplacer certains joints
Les joints vieillissent avec le soleil et perdent leur élasticité. En remplaçant les joints trop durs ou fissurés par des modèles plus souples, on amortit les chocs thermiques.
4. Amortir la résonance
Certains propriétaires posent discrètement de petites bandes de mousse ou de caoutchouc dans les zones de contact métal/métal pour casser la transmission sonore. Cela doit être fait de façon ciblée pour ne pas bloquer la dilatation.
5. Éviter les chocs thermiques trop brutaux
Fermer un store, mettre un voile d’ombrage ou poser un vitrage légèrement filtrant peut réduire la vitesse de chauffe et donc limiter l’amplitude des bruits.
Généralement, un bon nettoyage + un peu de lubrifiant silicone sur les zones de frottement font déjà une différence notable.