Sophie Marinopoulos, Ecoutez-moi grandir, éditions Les Liens qui Libèrent

Sophie Marinopoulos, psychanalyste, spécialiste de l’enfance et de la famille, publie un nouveau livre le 31 août prochain intitulé, Ecoutez-moi grandir, aux éditions Les Liens qui Libèrent. Avec un ton irrésistible, elle se met dans la peau d'un bébé depuis sa conception jusqu'à son premier anniversaire. Un livre d’une grande tendresse, qui touche au plus près du développement de l’enfant et conduit à une meilleure compréhension de sa vie intérieure. Un ouvrage précieux à mettre entre les mains de tous les parents.
Elisabeth déjà dans le ventre de sa mère, nous révèle ses pensées, sa vie dans sa chambre utérine, ses goûts, ses occupations et comment chaque jour elle découvre des activités nouvelles qui la conduisent toujours plus près de sa naissance. C’est le pari de l’auteure de donner la parole à cet embryon puis fœtus et enfin ce bébé naissant qui dialogue avec lui-même et commente ce qu’il voit.

Un monologue plein de douceur et de tendresse qui révèle aux parents la vie intérieure de leur enfant, ce qu’il pense, ressent, observe, et comment il est un acteur de sa croissance. En partant à la découverte de ce que peut être un dialogue corporel avec un bébé, le lecteur éprouve au fond de sa propre intimité ce que grandir signifie. Parler ce n’est pas seulement prononcer des mots mais c’est aussi à l’âge préverbal, des expériences de rencontres répétées, rythmées qui en prenant des allures ludiques, ouvre le grand chemin de la vie et du bonheur d’être soi.

Voici quelques citations extraites du livre :

"On ne s’emballe pas, je n’aurai pas terminé ce boulot pendant mon séjour utérin, c’est vraiment trop court. Ma croissance se terminera donc après ma naissance, et on peut considérer que vers l’âge de 3 ans le plus gros sera fait. Ben oui, 3 ans ! Pas avant? Non, pas avant ! Je suis un petit homme, et, au cas où vous ne le sauriez pas, nous naissons prématurés, même à terme. Pas finis, en quelque sorte, mais c’est moins élégant. Je préfère dire : même à terme, nous sommes prématurés." page 23

"Moi, je ne reproche rien à ma mère. Elle a tout de même bien le droit d’être déçue, de se poser des ques- tions, voire de haïr tout ce fatras de sentiments qui la perturbent. Je ne suis pas totalement aveugle, vous savez, et je vois très bien avec ma peau, quand elle me prend dans ses bras, si elle se sent bien ou si, au contraire, elle n’est pas au top. Je ne sais pas parler, mais j’ai envie de lui dire : Cool, respire, ça va aller, on va faire équipe et on va trouver notre route. Laisse-moi du temps, donne-toi du temps. Tu vas voir, on va le construire ensemble, notre instinct. Il ne sera pas maternel, mais duel. On le fera à notre rythme et on se dira tout, les yeux dans les yeux : nos joies, nos peines, nos déceptions... Et si papa est d’accord il viendra nous épauler. " pages 29 et 30.

"Là, je me sens lourde et je ne peux plus jouer à faire des galipettes comme dans l’eau du ventre de maman. Fini la piscine, bonjour la terre ferme. Je suis incapable du moindre mouvement. Je pèse une tonne, vous ne pouvez même pas imaginer. " page 31

"Je pense que c’est cela, grandir. Ressentir des choses nouvelles, encore et encore." page 55

"C’est véritablement un travail d’équipe, ma croissance. Sans eux, je ne dis pas que je ne me lancerais pas dans l’espace comme je sais le faire aujourd’hui, mais c’est une évidence que je serais plus craintive et donc moins assurée. C’est cela, le mot juste. Mon assurance. Je la puise dans leur regard, dans leurs encouragements, dans leur volonté de me voir avancer." page 85