Marcel Proust : un style unique

Marcel Proust né le 10 juillet 1871 à Auteuil, en France. Connu pour son chef-d'œuvre de sept volumes, "À la recherche du temps perdu", publié entre 1913 et 1927.l'écrivain a aussi écrit de nombreux autres essais, nouvelles et articles de critique littéraire.

Proust né dans une famille bourgeoise, éduqué dans des écoles privées de prestige. Il étudie la littérature, la philosophie et l'art à la Sorbonne et commence à écrire des poèmes et des articles pour diverses revues littéraires.

Pendant la majeure partie de sa vie, Proust souffrira d'asthme et sera contraint de passer de longues périodes dans sa chambre,  l'occasion de se concentrer sur son travail d'écriture.

Proust écrit "À la recherche du temps perdu" en 1908 mais travaillera sur l'œuvre jusqu'à sa mort en 1922. Le roman explore les thèmes de la mémoire, du temps et de l'art, considéré comme l'un des romans les plus importants de l'histoire de la littérature.

Outre son travail d'écriture, Proust est aussi collectionneur d'art passionné et un critique d'art. Il fréquente les cercles artistiques parisiens les plus influents de son époque et sera un ami proche de nombreuses personnalités culturelles importantes, notamment James Joyce, Pablo Picasso et Igor Stravinsky.

Malgré sa courte vie, Proust laissera un héritage littéraire durable considéré comme l'un des plus grands écrivains de tous les temps. Son travail va influencer de nombreux écrivains et artistes, et son style unique de prose a établira de nouvelles normes pour l'écriture de la fiction.

 

Extrait d'"Un amour de Swann"

"Et c'était cela l'amour, me disais-je, la pauvreté éternelle de n'avoir pas tout, la richesse prodigieuse de ce qui restait, tandis que chaque jour, en allégeant le trésor qu'on croyait inépuisable, vous rapprochait du dénuement définitif, et que l'on se retrouvait plus pauvre, plus seul que d'abord. Mais la douceur de cette peine, si particulière à l'amour, de n'avoir jamais assez de l'être qu'on aime, de la voir toujours plus riche, plus désirable que tout ce qu'on a, cette douceur-là compensait largement la souffrance qu'elle pouvait apporter, qui n'était qu'une souffrance physique, accidentelle, l'effet d'une angoisse trop intense, la douleur d'une blessure physique, alors que le désir était un malaise moral, une joie inquiète, un trouble délicieux, une fièvre de l'âme, qui vous pénétrait jusqu'au fond du cœur, une mélancolie qui n'avait rien de triste."

 

IC