Journée des droits de la femme : la charge mentale – de l’effondrement au sens de l'éco-féministe

Alors que le dernier rapport du GIEC alerte sur l'accélération du dérèglement climatique, les experts soulignent le rôle du facteur humain, désormais indiscutable. En clair, si nous ne changeons pas radicalement nos habitudes, nous allons droit dans le mur.

Alors que le dernier rapport du GIEC alerte sur l'accélération du dérèglement climatique, les experts soulignent le rôle du facteur humain, désormais indiscutable. En clair, si nous ne changeons pas radicalement nos habitudes, nous allons droit dans le mur.

Au-delà des mesures politiques, chacun d'entre nous, à son échelle, peut contribuer à changer la donne en adaptant ses réflexes et en tempérant ses habitudes de consommation.

Or, de nombreux chiffres indiquent que les femmes sont à l'origine de 80 % des décisions d'achat, ce qui fait peser une responsabilité supplémentaire sur leurs épaules. À tel point que l'on parle maintenant de "charge mentale écologique ».

Mais est-ce vraiment si simple ?

Et si pour mieux se libérer de ce nouveau carcan, on considérait la charge mentale pour ce qu'elle est vraiment, à savoir un problème d'origine sociétale se déclinant au quotidien dans des tensions insupportables qui capturent toute l'attention et empêchent de contribuer au-delà de l'espace du foyer alors même qu’on le souhaiterait ?

Dans son nouvel essai de politique économique et sociale, "La Charge Mentale - de l'effondrement au sens", l'écoféministe Patricia Mignone apporte un regard neuf et lucide sur la charge mentale, et rappelle à chacune sa capacité intacte à reprendre les rênes de sa vie.

Avec un objectif : permettre à chaque femme de prendre conscience de son aliénation au pouvoir économique, pour mieux s'en libérer, et recontacter sa propre grandeur pour être capable d'exercer une action politique.

Alors que paraît le livre de Mona Chollet - Réinventer l’amour - Comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles - Patricia Mignone souligne que l’influence du patriarcat ne suffit pas pour rendre compte de l’aliénation dont nous faisons l’objet. En analysant la prégnance du pouvoir économique, elle apporte un point de vue complémentaire sur cette modalité de l’aliénation qu’est la charge mentale.

En effet, via les médias de masse, le pouvoir économique orchestre la domestication des femmes de façon à les soumettre non seulement aux hommes mais aussi à l’économie. Dans la foulée, malgré elles, les femmes contribuent ainsi à la prospérité d’une économie qui détruit la planète.

Un livre percutant, accessible au plus grand nombre, qui ouvre de nombreuses pistes de réflexion.