"J’ai trébuché sur le cancer" de Colette Muller

Beaucoup de médecins, célèbres ou pas, ont écrit sur le cancer du sein. Mais que ressent-on, lorsque l'on découvre, brutalement, que l'on en est atteinte ? Comment y fait-on face ? Cette épreuve, Colette Muller l'a vécue. Elle a trébuché, elle est tombée et puis... elle s'est relevée. Contre toute attente : le corps médical ne lui donnait plus que 5% de chances de survie. Aujourd'hui, elle est guérie, définitivement, et ce depuis 2003. Dans "J'ai trébuché sur le cancer", elle fait le récit de son combat et des moyens qu'elle s'est donnés pour le livrer et réussir à le gagner. Un récit dont elle espère qu'il sera "comme une main tendue".

Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, 500 000 femmes meurent chaque année du cancer du sein dans le monde. Mais Colette, est une tenace, une insoumise. Inconditionnelle de jardinage à l'ancienne, sans chimie, adepte du "bio" avant tout le monde, méfiante à l'égard des médicaments, elle renâcle à l'idée de la chimiothérapie que son médecin veut lui faire subir, avant même de l'opérer, et s'étonne, alors que sa tumeur prend des proportions alarmantes, de l'attente à laquelle on la contraint.

Et puis, surtout, elle cherche à comprendre les raisons de sa maladie, convaincue qu'elle n'arrive pas par hasard, même si elle n'ignore pas les facteurs de risques : pollution de l'air, des sols, de l'eau, alimentation dévitalisée du fait des processus de culture, d'élevage ou de conditionnement, des modes de conservation stérilisants ou de cuisson mal adaptée, sédentarité...

Elle lit, beaucoup. Cherche son "vrai" médecin, celui qui saura l'écouter, s'enquiers des alternatives aux traitements dont les effets sont insupportables. Fatigue, nausées et vomissements, chute des cheveux, dépression, mais aussi autisme, désinvolture, voire brutalité de la part des médecins, elle a tout connu.

"Le vrai médecin est le médecin intérieur", reconnaît le docteur Albert Schweitzer, "La plupart des médecins ignorent cette science, qui, pourtant, fonctionne si bien". Colette Muller, qui le cite en préambule, en est persuadée. C'est pourquoi elle incite le lecteur à être un rebelle, à ne pas forcément tout accepter, à douter parfois et, avant tout, à faire preuve de bon sens.

Elle suggère également d'autres voies, en complément des traitements habituels, propose des moyens de se protéger contre les pollutions domestiques, un mode d'alimentation et de vie conforme au maintien de la santé.

"Quand a débuté le déclin total de mon équilibre de santé, j'ai pris la décision d'accorder définitivement tous mes choix de soins à un nouveau système, fondé sur une approche différente de la maladie. J'ai eu raison, j'ai gagné". Et si elle a tenu à écrire "J'ai trébuché sur le cancer", c'est pour inciter le lecteur à suivre le précieux conseil d'Albert Schweitzer : "Devenir responsable de soi-même, pour comprendre la santé et deviner son corps".

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