Qu’est-ce que la Doctrine Secrète ?
On entend par Doctrine Secrète, ou Doctrine Ésotérique, la connaissance des lois universelles régissant l’univers (le macrocosme) et l’homme (le microcosme), et la mise en œuvre de cette connaissance.
Son champ d’appréhension s’étend aux « Mathématiques Sa- crées » ou « Science des Nombres », à la Théogonie, la Genèse des Dieux, à l’Astrologie qui est l’action cosmique sur les champs et les choses, aux forces du psychisme humain, à l’art de soumettre l’élec- tromagnétisme humain à l’électromagnétisme universel et l’émergence de la divinité en l’homme.
La Doctrine Secrète met aussi l’accent sur les points suivants :
– le mystère de la vie et de la mort;
– la souffrance tant physique que morale;
– la misère et le manque permanent ou renouvelé;
– la dure nécessité d’un labeur pénible pour se procurer un toit et des vêtements dans un environnement naturel qui reste maîtrisé par l’homme.
Cet enseignement, qui est contraire aux principes des religions monothéistes, et qui est apparenté au Tantrisme, insiste sur la Connaissance exhaustive de l’univers et de l’homme, les deux étant liés par les mêmes lois. Si l’univers se renouvelle à partir de lui-même, l’homme possède le même pouvoir par le jeu de la réincarnation. Et la réincarnation est l’une des grandes lois de la Doctrine Secrète.
On comprend alors que tous les moyens devaient être mis en œuvre pour arriver à la destruction systématique de cet enseignement redoutable et seulement confié à ceux qui dont l’instruction, l’éthique et l’abnégation étaient solidement établies.
La Doctrine Secrète devait être préservée à tout prix. Mais pourquoi le Tibet ?
Ce haut plateau du monde demeure la région la plus inaccessible à l’instigation dérangeante ou des groupes liés par le silence en raison de la terreur prévalente. Les Chinois eux-mêmes, qui occupent le pays aujourd’hui, n’ont jamais, malgré l’asservissement et la persécution, réussi à se rendre maîtres de la Connaissance Unique et du mystère de l’Éternité de la Vie.
Il est vrai que les documents les plus anciens, les plus essentiels, ont quitté les archives planétaires bien avant l’invasion chinoise et si l’on sait interpréter les paroles du Dalaï-Lama lorsque la question lui est posée, on comprend l’énorme responsabilité qui est la sienne dans la sauvegarde de manuscrits inestimables.
Que le lecteur ne confonde pas avec la Doctrine Secrète, l’ouvrage à six volumes que l’on peut trouver dans les grandes librairies et que nous devons à madame H.P.Blavatsky. Cet ouvrage qui est pourtant reconnu comme le plus grands chef-d’œuvre de l’occultisme, et même s’il s’attache à l’ascèse conduisant aux Mystères, n’en est pas moins qu’un enseignement restreint de la Haute Connaissance antique.
Les écoles secrètes védiques n’ont jamais révélé le caractère ultra sacré de leur doctrine venue non seulement de l’Atlantide, mais aussi de mondes lointains, ni du véritable passé de notre humanité, pas plus qu’elles n’ont révélé les remèdes liés à la condition humaine, de même que le profond secret qui permettrait de sortir de la « ronde des incarnations » en maîtrisant la grande loi du Karma.
Les écoles secrètes vichnouistes et civaïques enseignent que pour rompre avec le cycle des réincarnations, les conditions sine qua non consistent à ne plus amasser de karmans et de détruire les précédents en dissolvant, par sa propre force, les liens karmiques existants et les nouveaux à l’aide de l’ascèse (le yoga), et de la méditation transcendantale, ou le bhakti, selon la doctrine du Bhagavad-gîtà. Mais ces écoles ne divulguent pas les pratiques et exercices nécessaires qui permettent d’intervenir sur ce qu’elles appellent la buddhi (connaissance profonde), le manas (mental ou conscience psychologique) et l’ahamkara (l’égofacteur) qui constituent le jivatman, c’est-à-dire l’organe interne qui emmagasine les traces de nos propres agissements : le karma.
Nous avons peut être là le plus grand secret de la nature humaine et de son devenir. Rares, parmi les Adeptes, sont ceux qui le connaissent. Ce secret tel qu’il est indiqué dans les anciens textes, vous ne le trouverez pas dans la doctrine secrète présentée par Mme Blavatsky ni chez les autres théosophes, comme Rudolf Steiner et Annie Besan, pour lesquels j’ai toujours eu beaucoup d’admiration en raison de leurs études sur le « plan divin ».
Mme Blavatsky prétend avoir eu ces révélations grâce à deux instructeurs, deux maîtres de la Sagesse Antique, le Mahatma Kout Houmi et le Mahatma Morya, appartenant tous deux à la hiérarchie spirituelle du Tibet. Cela parait certain, certain aussi que l’enseigne- ment donné par Mme Balvatsky comporte des fondements de la Doc- trine Ésotérique, mais l’essentiel, comme je l’ai dit plus haut, n’a jamais été révélé par les tenants de l’antique science tibétaine.
Ces manuscrits sacrés ont été sauvés au VIIe siècle par Song Tson Gampo, le premier roi bouddhiste qui les fit venir du nord de l’Inde pour les sauver de la destruction. D’autres manuscrits vinrent encore au Tibet: ceux de Naropa au XIIe siècle, de Murpa, puis du grand Tsong Kaparé au XVe siècle. Ces manuscrits existent toujours mais nul ne sait où. Et l’on peut comprendre que s’ils venaient à être divulgués cela pourrait avoir sur notre société un effet qui ne serait certainement pas souhaitable à l’époque où nous vivons. À moins qu’ils ne soient détruits et c’est, je pense, la solution qui serait envisagée par les Chinois qui continuent, au Tibet, à remuer ciel et terre pour les découvrir.
Richard Bessiere
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