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La Modernité, dans ses langages habituels, en est venue à confondre le tragique et le dramatique. Pourtant, ces mots sont essentiellement différents. Le drame, le dramatique, la dramaturgie pointent tous vers le théâtre et le théâtral. Est dramatique ce qui est joué, sur-joué, forcé, ce qui est simulé, aussi, ce qui est outrancier, caricatural, faux, ce qui est exagéré. En revanche, la tragédie et le tragique renvoient à la Grèce antique, à Eschyle et à Sophocle. La tragédie y est un genre théâtral, une dramaturgie, donc, un genre opposé à la comédie : c’est Racine ou Corneille face à Molière. Le thème central de toute tragédie dont l’Œdipe est le prototype, est la lutte inutile et stérile de l’homme contre son propre destin. Non que la Grèce antique fût fataliste, loin de là ; le rapport de l’homme à son destin est surtout le rapport entre le réel en l’homme et le rêvé en lui, entre ce que Freud appellera, bien plus tard, le « principe de réalité » et le « principe de plaisir ». La philosophie fera de ce dilemme un binaire conceptuel : la lutte, en l’homme, entre réalisme et idéalisme, entre réalité et fantasme, entre le monde et l’illusion, entre le fond et l’apparence.Lire la suite
Dieu me garde d’entreprendre ici la énième biographie de Friedrich Nietzsche. Il en est de si magnifiques, de si complètes, de si vraies, de si précises que plus rien n’y est à rajouter. En particulier, je renvoie mon lecteur au monumental travail de Curt Paul Janz : Nietzsche – Biographie (Gallimard, 1978).
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Le prophétisme fut une spécialité hébraïque avant de devenir juive. Les grands prophètes bibliques œuvrèrent surtout autour de la période axiale du monde, comme l’appela Karl Jaspers : le sixième siècle avant l’ère vulgaire.Lire la suite