Un hôpital pour enfants et l’hôpital chirugical de Kafr Nabl ont été touchés par des bombardements aériens en Syrie

 
 
Paris, le 7 novembre 2019
Un hôpital pour enfants et l’hôpital de Kafr Nabl ont été touchés par des bombardements aériens en Syrie dans la province d’Idleb . Au total, 4 infrastructures ont été bombardées en 48 heures. A 1h30 du matin, heure locale, deux bombardements, à dix minutes d’intervalle, ont ciblé l’hôpital Shannan pour femmes et enfants à Areha, dans la province d’Idleb. Au moins 3 membres du personnel médical ont été blessés. L’hôpital a été sévèrement endommagé et a été mis hors service.
Il n’y a pas eu d’autres blessés dans la mesure où l’hôpital a été immédiatement évacué par des urgentistes après le premier bombardement. Une partie du bâtiment a pris feu. Cet hôpital était soutenu en partie par l’UOSSM.
 
A 18h50, heure locale, l’hôpital chirurgical de Kafr Nabl a été ciblé par un bombardement aérien. L’hôpital a subi des dommages matériels et a été également mis hors service. Aucun blessé n’est à déplorer.
 
Il y a deux jours, le 4 novembre, deux infrastructures médicales de l’UOSSM avaient été attaquées à Jisr Al Shughour, dans la province d’Idleb en Syrie.Une station d’ambulances a été visée par des tirs d’artillerie à 13h45, heure locale. Des dégâts mineurs ont été déclarés et l’infrastructure a été mise hors service. Cette station était soutenue par l’UOSSM.Le centre de santé de l’UOSSM à Jisr Al Shughour a lui aussi été attaqué à 15h30, heure locale. Le centre de soins de santé primaire fut la cible directe de tirs d’artillerie et a subi des dégâts mineurs. L’attaque n’a pas fait de morts ou de blessés. L’infrastructure a été mise hors service.
 
« Aujourd’hui, le « cluster » syrien pour la santé de l’ONU a publié un rapport affirmant que du 1er janvier au 30 septembre 2019, ce sont 65 infrastructures médicales qui ont été attaquées, tuant 51 membres du personnel médical et en blessant 84.
L'UOSSM condamne toutes les attaques contre des civils et des infrastructures civiles notamment médicales et exhorte la communauté internationale à enquête sur ces flagrantes violations du droit international. Toutes les parties en présence doivent fournir protection et soutien aux soignants qui subissent des attaques, et fournir un soutien d 'urgence aux personnes déplacées de guerre de la région nord ouest de la Syrie.
 
Le droit international humanitaire, qui codifie les lois de la guerre, interdit toute attaque contre les établissements et les professionnels de santé. Ainsi, au nom du droit international humanitaire et comme médecin humanitaire, nous demandons solennellement :
1.   La réelle application de la résolution 2286 (2016) qui condamne fermement les attaques en temps de guerre contre les hôpitaux et les personnels soignants et exhorte les gouvernements à agir contre les responsables.
2.  L’ouverture de voies d’accès humanitaires sûres pour tous les convois internationaux afin d’apporter les besoins nécessaires aux personnels soignants et hôpitaux et faciliter l’accès aux soins aux populations.
Résolution 2286 (2016) : www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=S/RES/2286(2016)
 
Pour soutenir nos actions humanitaires et médicales à Idleb en Syrie :
www.uossm.fr/alerte_idleb