Enfants réfugiés et migrants : les 10 recommandations de l’UNICEF à la France et à l’UE

 



En se basant sur le principe absolu de « l’intérêt supérieur de l’enfant »,  l’UNICEF propose à la France et à l’Union européenne un plan en 10 points qui devrait les guider dans la protection des enfants réfugiés et migrants. Parce que ces enfants sont d’abord et avant tout des enfants !

Les enfants réfugiés et migrants tombent souvent dans les failles des lois, politiques et pratiques des systèmes de protection. Ils sont confrontés à un accès limité à la justice, à l’éducation et aux soins de santé. Ils peuvent être soumis à la détention, à la déportation, aux expulsions collectives ou à des pratiques de contrôle des frontières qui peuvent mettre leur vie en danger.

Les 10 recommandations de l’UNICEF à l a France et à l’Union européenne :

1 En toute circonstance, reconnaître toujours et avant tout les enfants réfugiés et migrants comme étant des enfants, comme le stipule la Convention internationale des droits de l’enfant.
2 Appliquer la législation et les politiques existantes pour sauvegarder et protéger les droits des enfants affectés par la migration, y compris une évaluation permanente des directives et stratégies de l’Union européenne relatives à la traite, avec une attention spéciale sur la prévention, la réduction de la demande et les poursuites à l’encontre de ceux qui exploitent et abusent des victimes mineures.
3 Dans toutes leurs décisions, les autorités doivent se baser sur la Convention internationale des droits de l’enfant : l’intérêt supérieur de l’enfant doit guider toutes les décisions relatives à la protection internationale, à l’octroi ou non de permis de séjour, aux transferts ou au retour.
4 Protéger les enfants réfugiés et migrants en renforçant les systèmes nationaux intégrés de protection de l’enfant, en prenant des décisions au niveau de l’Union européenne pour développer des standards de protection et répondre aux besoins de protection transfrontaliers comme proposé dans les recommandations de la Commission “Integrated Child Protection Systems”.
5 Les enfants ne doivent pas être placés dans des centres de rétention ni être séparés de leur famille pour des motifs de migration.
6 Dans les opérations de recherche et de sauvetage, il faut soutenir le droit maritime international et la coutume de sauver et de protéger des vies.
7 À tout moment pendant et après les opérations de recherche et de sauvetage, les enfants et les femmes enceintes doivent recevoir une attention et des soins particuliers.
8 Tous les enfants – quel que soit leur statut légal ou celui de leurs parents – doivent bénéficier d’un accès équitable à une éducation de qualité, à des soins de santé – y compris de santé mentale – à la protection sociale et judiciaire.
9 Tous les enfants doivent bénéficier d’une protection sans la moindre discrimination basée sur la nationalité, la résidence, le statut migratoire ou la race, d’eux-mêmes ou de leurs parents.
10 Investir dans l’éradication des causes profondes de l’émigration dans une approche globale qui inclue la réduction du risque, la réponse d’urgence et le développement.

Que fait l’UNICEF ?
L’UNICEF est présent dans les pays d’origine des enfants et mène avec ses partenaires des programmes de protection, d’accès à la santé, à l’eau, l’hygiène et l’assainissement, ainsi qu’à l’éducation. Les équipes de l’UNICEF sont également à pied d’œuvre dans les pays de transit, comme l’ex-République yougoslave de Macédoine pour apporter assistance et protection aux enfants réfugiés et migrants.

Dans tous ses programmes, ainsi que dans ses actions de plaidoyer en France, l’UNICEF documente la situation des enfants et des femmes et les situations de violations de leurs droits afin d’accompagner et d’interpeller les pouvoirs publics. L’UNICEF mène enfin un intense plaidoyer au niveau des institutions européennes pour une politique coordonnée d’accueil et de protection. 

 

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