Musée Saint-Raymond / La conspiration du poisson d'avril

Musée Saint-Raymond / La conspiration du poisson d'avril

Depuis 1957, chaque année les médias rivalisent d'imagination et de mise en scène pour intégrer dans le fil de leurs annonces une information qui sera démentie - ou pas - et qui participe à la tradition du poisson d'avril. Avec l'irruption des structures culturelles sur les réseaux sociaux, mais aussi parfois dans les institutions elles-mêmes, il est très fréquent de voir les équipes s'accorder à marquer cette date par une jolie blague en lien avec le lieu ou les collections.

Saviez-vous que cette tradition remonte à l'Antiquité ?
Les Hilaria romaines (du grec ἱλάρια, du latin hilaris, « gaieté ») constituaient des fêtes religieuses célébrées le 25 mars, trois jours après l'équinoxe de printemps pendant les fêtes portant le nom de la nouvelle saison et pendant lesquelles Cybèle et Attis étaient vénérées. Du 15 au 27 mars, deux semaines de fêtes mêlaient des rites religieux et d'autres profanes.

Le 25 mars, jour déjà empreint de l'esprit du Carnaval, alors que les Romains défilaient en portant des portraits d'Attis et de Cybèle, l'audace spirituelle et intellectuelle, tout comme la satire et les farces étaient autorisées. C'est pour cette raison que des historiens y apparentent l'origine du poisson d'avril.


Ce 1er avril 2016 est un vendredi qui tombe en pleine MuseumWeek ! Depuis plusieurs années, le MSR propose durant 7 jours et à travers 7 thématiques de mieux connaître le musée des Antiques de Toulouse. Pour cela, suivez @MSR_Tlse sur Twitter, tout comme nos 5045 followers !

Lundi par exemple, pour #secretsMW, nous avons raconté plusieurs des petites histoires du musée des antiques de Toulouse : l'origine du nom du musée, l'affaire des cartels, la fausse authenticité du relief de Tétricus, et l'affaire des momies !
En avril 1904,  il y a 102 ans très exactement, le Directeur du musée, M. Destrem, signalait que le gardien de nuit était gêné par l'odeur des momies envoyées d'Egypte en 1905. M. Cartailhac propose de déplacer les momies dans les combles du musée, il veut bien se charger de cette opération. Quelques années plus tard,  ces momies refont parler d'elles dans un article de presse daté de 1949, l'épisode s'est produit dans les années 1920 alors que M. Fourcade était conservateur du MSR. L'odeur était insuportable et le conservateur demanda au Maire, Paul Feuga, d'en être débarrassé. La maire déléga l'affaire à l'administration des pompes funèbres municipales qui envoyèrent des cercueils et les momies furent emportées au cimetière de Terre-Cabade où avait été préparée une fosse. Mais le gardien du cimetière exigea, comme cela était la règle, le permis d'inhumer. Il fut impossible de le présenter étant donné que ce permis supposait l'établissement d'un constat de décès rédigé délivré par un médecin de l'état civil. Le charriot retourna donc au musée "au grand étonnement de M. Fourcade qui fut encore plus stupéfait quand on lui demanda l'acte de naissance et de décès de ses pensionnaires. On fit appel à M. Feuga lequel, en présence de ce cas tout particulier, ordonna d'enfreindre les règles et d'ensevelir les restes pharaoniques sans papyrus".

Le journaliste, non sans humour, précise que l'affaire ne s'est pas arrêtée là, "quelques temps après, M. Fourcade faisait une chute dans un escalier et se fracturait les deux mains et l'année suivante, M. Feuga fut battu aux élections municipales." et le journaliste de conclure : "Si j'étais le conservateur du musée Saint-Raymond, après même le déménagement de la momie transférée au musée Labit, je ne serais pas tranquille".


La boutique du musée est un espace dédié au rez-de-chaussée du MSR... Mais aussi une boutique en ligne ouverte 24h/24 ! La nouvelle option de paiement en ligne sécurisé permet vos achats en toute simplicité, et toujours en bénéficiant de la gratuité des frais de port.


Ce mois d'avril fait la part belle à la médiation culturelle en lien avec l'archéologie : la programmation propose une conférence sur le MuRéNa, le futur musée de la Romanité à Narbonne, une rencontre avec un carpologue et l'atelier Archéo. Fais l'expérience ! réservé au jeune public. En parallèle, et  du lundi au dimanche dans interruption, l'exposition temporaire Archéo. Une expo à creuser ! permet à tous de se familiariser avec le quotidien d'un archéologue... Mais aussi à rivaliser autour de la table numérique du temps : Chronomania ! Défiez jusqu'à 5 adversaires avec des connaissances sur les événements historiques et archéologiques. Cette activité vous attend en fin de parcours de visite.

Plus d"'infos sur saintraymond.toulouse.fr