La grève de 1229 à l'université de Paris : le premier mouvement de protestation étudiant

La grève de 1229 à l'université de Paris fait référence à un mouvement de protestation des étudiants qui s'est déroulé à cette époque à l'Université de Paris, l'une des institutions d'enseignement les plus prestigieuses de l'époque médiévale.

En 1229, les étudiants de l'université de Paris se mettent en grève pour protester contre les actions du chancelier de l'université, Guillaume de Saint-Amour, un théologien et philosophe qui critiquait les étudiants et les enseignements des ordres mendiants, en particulier les Franciscains et les Dominicains, qui gagnaient en popularité à cette époque.

Les étudiants de l'université de Paris étaient alors généralement favorables aux ordres mendiants et appréciaient leurs enseignements. Ils considéraient que les ordres mendiants contribuaient à la vitalité intellectuelle et spirituelle de l'université.

La grève commence lorsque Saint-Amour publie un livre intitulé "Le Péril des derniers temps" dans lequel il critiquait les ordres mendiants, les accusant de pratiques douteuses et de déviation théologique. Les étudiants perçoivent cela comme une attaque directe contre leurs enseignements et réagissent alors en organisant une grève.

ils vont se retirer des cours et organiser des manifestations pour exprimer leur mécontentement en demandant que Saint-Amour soit condamné et que ses écrits soient interdits. Les Franciscains et les Dominicains vont également répondre en défendant leurs ordres et en engageant un débat théologique pour soutenir leurs positions.

La grève cessera finalement avec la résolution du conflit par le biais de négociations. Un compromis sera trouvé, dans lequel Saint-Amour sera finalement condamné et ses écrits interdits, bien que l'interdiction fut levée peu de temps après.

Cette grève marquera un moment important dans l'histoire de l'université de Paris en révélant les tensions intellectuelles et théologiques de l'époque. Elle montra aussi l'importance des ordres mendiants dans l'environnement universitaire médiéval et leur influence croissante dans les débats théologiques et philosophiques de l'époque.

 

iC