11 novembre // DANS LA PEAU D'UN SOLDAT... DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE

 

DANS LE CADRE DE L'EXPOSITION

DANS LA PEAU D’UN SOLDAT. DE LA ROME ANTIQUE À NOS JOURS

12.10 - 28.10.2018

 

Que l’on soit Corporal écossais des Gordon Highlanders, fantassin allemand de l’Infanterie-Régiment Nr. 75 ou fantassin français du 23e régiment d’infanterie coloniale - ces silhouettes sont présentées au musée de l’Armée dans l’exposition Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours - les soldats de la Grande Guerre passent plus de temps à attendre qu’à combattre.

Après avoir passé la nuit dans son lit du Poilu et fait sa toilette avec un miroir de chez Christofle, le sergent du 226e régiment d’infanterie enfile son uniforme en drap bleu horizon - identifié par ses pattes de collet ou son insigne de spécialité.

Après une longue marche chaussé du brodequin clouté et chargé du lourd havresac ou As de carreau, il peut faire une pause et manger son indigeste biscuit de guerre et les aliments contenu dans sa boite à vivres.

 

 

En haut de droite à gauche : Tenue d'un sergent du 226e régiment d'infanterie / Paire de brodequin de marche, modèle 1917
(c) Paris, Musée de l'Armée Dist. RMN Grand-Palais Emilie Cambier
En bas de droite à gauche : Havresac modèle 1873 dit-as de carreaux (c) Paris, Musée de l'Armée Dist. RMN Grand-Palais Pascal Segrette
Miroir Christofle (c) Paris, Musée de l'Armée - Dist. RMN Grand-Palais Emilie Cambier

 

Il parvient ensuite au front, coiffé du casque Adrian et équipé d’un masque à gaz pour parer à une attaque chimique, nouvelle menace qui pèse sur la guerre moderne et dont il espère se protéger avec quelques médailles pieuses raccrochées à ses plaques d’identité. Pourtant nombres de soldats meurent au combat, et les objets qui leur survivent sont renvoyés à la famille comme ceux du soldat Tommeray tué en 1915. De ces combats restent les tombes du cimetière de Benay, immortalisées par le peintre Maurice Denis. Quant aux blessés et grands blessés de la face ou « gueules cassées », ils sont pris en charge par les infirmières et les médecins.

François Flameng, Les masques (c) Paris, Musée de l'Armée Dis. RMN Grand-Palais

Les objets décrits ici sont présentés dans l’exposition « Dans la peau d’un soldat. De la Rome antique à nos jours » jusqu’au 28 janvier 2018, au musée de l'Armée - Invalides.

Cette exposition de rentrée inédite invite le public à se glisser dans la peau d’un soldat, et à partager sa vie à travers 337 objets, des plus banals aux plus insolites de son quotidien, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours.

Si l’inconscient collectif se représente le soldat dans des phases spectaculaires de combat, en réalité celles-ci ne représentent qu’une infime partie de son temps, l’essentiel étant consacré à s’entraîner, à se déplacer, à s’installer, à aménager ses positions, à communiquer mais aussi à entretenir son moral et à tromper l’attente.

Télécharger le dossier complet de l'exposition ici