Le maquillage aux temps des pharaons

Pour l’Ancien Empire égyptien, l’idéal du beau était une peau lisse et claire, sans imperfection ni poils disgracieux. Poudres et fards permettaient d’estomper les défauts du visage.


Aux temps prédynastiques, la malachite, qui est une pierre vert-de- gris, symbolisait la végétation et la vie. Pilée, elle servait de pigment pour les produits de maquillage. On utilisait la galène pour rehausser les yeux.

Pour l’Ancien Empire égyptien, l’idéal du beau était une peau lisse et claire, sans imperfection ni poils disgracieux. Poudres et fards permettaient d’estomper les défauts du visage.

Les poudres étaient, la plupart du temps, à base de fine farine de gypse (sulfate hydraté de calcium naturel), parfumée d’extraits de myrrhe et d’oliban. Elle était parfois teintée en rose avec un peu de pigment rouge afin de donner de l’éclat au visage. D’autres pommades étaient colorées par de l’ocre jaune afin d’éclaircir la peau.

Le vert est la couleur qui dominait dans l’Ancien Empire. La poudre verte – ouadjou – était à base de malachite ; elle était mélangée à de la cérusite de couleur blanche : l’ensemble se déclinait en plusieurs nuances de gris. Un produit verdâtre à base de silicate de cuivre était réduit en poudre et mêlé à des matières grasses, ce qui permettait d’obtenir un fard qui protégeait des maladies oculaires. La chaleur, le vent, le sable étaient autant d’ennemis pour les yeux des Égyptiens.

Ce maquillage fut abandonné à la fin de l’Ancien Régime, et l’œil fut alors cerné d’un fard noir, le khôl, qui était fabriqué à partir de la galène. La galène est du sulfure naturel de plomb, de couleur gris noir, qui était extrait des mines de Gebel Zeit, montagne située sur les bords de la mer Rouge. Ce fard noir était le « mesdemet », ce qui veut dire : « qui rend les yeux parlant ». On en trouve encore dans les khôls actuels.

 

Martine Tardy

 

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L'histoire du maquillage