Nous suivrons en cela l’exemple des Orientaux, Asiatiques tout particulièrement, pour qui le contrôle et les exercices respiratoires représentent une part importante de leur philosophie de vie et prévention de santé.
Comment définir la respiration positive ?
Fondamentalement, on peut définir la respiration positive comme l’association d’un contrôle respiratoire et d’une pensée positive.
À la réflexion, on peut aussi la définir comme une méthode de synthèse et d’interactivité :
• sur le plan psychosomatique, la respiration représentant l’élé- ment physique, et la pensée positive l’élément mental ;
• sur le plan culturel, le contrôle respiratoire étant plutôt le fait de l’Asie et la pensée positive le fait de l’Europe ;
• enfin, sur le plan de ses résultats puisqu’elle en cumule les avantages propres à chaque méthode sans en avoir les inconvénients.
Cette analyse inspire un exemple similaire, tiré de la nature :
Une association fructueuse
Le lichen est ce végétal aplati et aux contours polycycliques, de couleur verte ou jaune, que l’on retrouve en abondance sur les vieilles pierres, les souches d’arbre... En fait, il est né de l’union, de la symbiose, entre un champignon d’origine terrestre, et une algue d’origine marine, chacun des deux tirant de cette association des avantages propres qu’ils mettent en commun, devenant ainsi un organisme autonome à part entière, présent sur toute la planète.
Il en est exactement de même pour la respiration positive, fruit de l’union de la respiration contrôlée à l’orientale et de la pensée positive à l’occidentale et qui, à la pratique, devient « quelque chose d’autre » et qui aurait tout aussi bien pu s’ap- peler « méthode lichen ». Toutefois, la dénomination de respiration positive a été adoptée, comme étant beaucoup plus éclairante sur le principe même de cette méthode.
Donc, à la base, ce principe est simple :
• Adoptez une respiration réglée « à l’orientale », qui met en état de calme réceptif.
• Rattachez à chaque temps respiratoire une courte formule positive « à l’occidentale ».
• Utilisez les liens d’interactivité existant naturellement entre ces deux éléments...
Vous aboutirez alors à la respiration positive, assimilable à un « lichen mental » et merveilleux instrument d’amélioration de votre existence, issu à la fois de l’orient et de l’occident, véritable respira- tion psychosomatique qui, en favorisant une vision positive de l’exis- tence, va vous amener au bien-être physique et mental, bref, va tout changer dans votre vie.
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Que retenir ?
Contrôle respiratoire et pensée positive composent la méthode.
C’est une méthode de synthèse et d’interactivité à plusieurs titres.
Son action bénéfique est aussi bien physique que psychologique.
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Quelles sont les relations entre notre respiration et notre mental ?
Il y a des relations serrées et de grandes similitudes entre votre respiration et votre mental.
Dans vos relations avec vous-même : une période de repos, de sommeil ou de relaxation est corrélée à une respiration lente ; une période d’anxiété, d’activité intense ou de stress à une respiration rapide.
Dans vos relations avec votre environnement : une grande joie, une intense satisfaction vous dilatent la poitrine ; une grande émotion, une forte déception vous coupent le souffle.
Dans le même ordre d’idées, on peut faire un parallèle entre le niveau d’anxiété et de stress et le niveau de la respiration :
• une respiration uniquement localisée à la partie haute du thorax est corrélée à un fort niveau d’anxiété et de stress ;
• inversement, une respiration basse, abdominale, est corrélée avec un bas niveau d’anxiété et de stress.
Toutes ces réactions sont liées à un certain contexte, mais les inter- relations respiration/mental peuvent aller beaucoup plus loin :
Un individu qui a une respiration rapide, haute, de faible amplitude, une cage thoracique étriquée, a plutôt un caractère craintif et stressé ; inversement, un individu à la respiration ample, basse et lente, à la cage thoracique développée, est plutôt calme et sûr de lui.
D’ailleurs, le stress et l’anxiété entraînent chez certains individus des troubles ventilatoires responsables de nombreux problèmes de santé. (Voir du même auteur, aux éditions Leduc-S, Et si c’était de l’hyperventilation ? )
À l’inverse, l’adoption d’une respiration complète et contrôlée peut résoudre maints problèmes de santé, tant physiques que moraux.
On voit d’ores et déjà, dès ces premières constatations, se dessiner une dimension psychologique, y compris thérapeutique, de l’acte respiratoire.
En fait, votre respiration a un véritable rôle d’épuration qui se situe à deux niveaux :
• un rôle physiologique bien connu, d’épurateur physique de l’or- ganisme ;
• un rôle psychologique d’épurateur mental qui, lui, demande à être mis en lumière.
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Que retenir ?
Respiration et caractère de l’individu sont liés.
Rythme, amplitude et niveau respiratoires sont concernés. La respiration a un rôle d’épurateur physique et mental.
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Quel est le rôle physique de la respiration ?
Sur le rôle d’épurateur physique de la respiration, point n’est besoin de s’étendre, il faut toutefois rappeler que le rôle d’une bonne respiration est de :
• débarrasser le sang du gaz carbonique produit par vos diffé- rents métabolismes ; ceci se produit lors de l’expiration de l’air par les poumons ;
• enrichir le sang en oxygène prélevé dans l’atmosphère, oxygène nécessaire à ces mêmes métabolismes ; ceci se produit lors de l’inspiration de l’air ambiant.
En effet, chacune des cellules de votre corps a besoin d’énergie pour vivre. Cette énergie est fournie par la combustion des aliments que nous ingérons avec l’oxygène de l’air. L’oxygène est prélevé dans l’air ambiant au niveau du poumon et transporté par le sang sur son lieu d’utilisation.
Mais la combustion des aliments fournit non seulement de l’énergie mais aussi du gaz carbonique, nocif pour l’organisme.
Ce gaz carbonique est, lui aussi, transporté par le sang au niveau des poumons et rejeté dans l’environnement.
Ce processus d’épuration gazeuse, appelé hématose, est continu car nous produisons en permanence du gaz carbonique et faisons appel à l’oxygène de l’air ; il est indispensable à la vie : nous ne pouvons vivre plus de quelques minutes sans respirer ; par ailleurs, si ce processus est défectueux, cela entraîne des effets dommageables pour l’ensemble de notre organisme.
D’où l’importance d’une bonne respiration... point de vue que nous développerons ultérieurement.
À noter que des deux temps respiratoires, le temps actif sur lequel il faut insister est l’expiration, puisque pour absorber l’oxygène il faut lui avoir fait de la place en ayant au préalable évacué le gaz carbonique.
Une bonne élimination des déchets (le gaz carbonique en fait partie) et une bonne oxygénation de vos tissus auront non seulement un retentissement favorable sur vos fonctions organiques, mais aussi, par l’intermédiaire du tissu cérébral, très sensible au manque d’oxygène, sur votre fonctionnement mental.
Il n’est pas inutile de rappeler ici qu’une respiration ample et réglée à un effet antidouleur, ceci par l’amélioration de l’oxygénation des cellules nerveuses et l’augmentation de la production des morphines naturelles ; par ailleurs, une respiration rapide a un effet favorable plus spécifique sur les douleurs abdominales et celles de l’accouchement.
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Que retenir ?
La respiration a un rôle d’épurateur gazeux. Ce rôle a une importance organique vitale. Il a aussi un rôle important sur le mental.
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Que dire du rôle mental de la respiration ?
Lorsque vous êtes en état de détresse morale parce que trop de choses ou d’éléments négatifs vous assaillent, ça n’est pas parce que les éléments positifs manquent autour de vous, c’est parce que vous n’êtes pas capable de les voir car vous êtes noyé dans vos sentiments négatifs, tout comme vous êtes noyé dans votre gaz carbonique lorsque vous êtes essoufflé alors que l’oxygène ambiant est présent.
Or, les contraintes de la vie moderne favorisent une respiration courte, haletante, crispée, accompagnée de suggestions ou d’autosuggestions inconscientes, le plus souvent négatives, le tout aboutissant à un état de mal-être physique et mental.
Dr Jean-Loup Dervaux
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