Les trois étapes de la santé

La santé est le bien le plus précieux, et c’est attitude altruiste que de tout faire pour la conserver afin de ne pas devenir, un jour, un fardeau pour les autres et pour la société.

La santé est le bien le plus précieux, et c’est attitude altruiste que de tout faire pour la conserver afin de ne pas devenir, un jour, un fardeau pour les autres et pour la société.

La lutte pour la santé consiste en une attitude permanente, une surveillance de soi de tous les instants.

La maladie est une chose grave. La grande maladie est du domaine de la grande médecine, de la grande pharmacie, et de ses grands remèdes, mais les plantes médicinales sont utiles dans tous les cas, soit comme essentielles, soit comme complémentaires.

Parfois, une automédication est possible mais il est bien, aussi, de toujours rester sous contrôle médical sérieux. Par contre, rien n’est justiciable de phytothérapie ou d’aromathérapie de fantaisie ou d’opérette, ou bien de remèdes plus ou moins « secrets » ou « mystérieux » dont le malade « fait toujours les frais ».

Certes, l’humain a besoin d’une certaine dose de croyance mystérieuse, de rêve et d’illusion dans sa vie, mais cela ne doit pas l’empêcher de revenir à la réalité terrestre dès qu’il s’agit d’une chose aussi sérieuse que la santé.

On peut considérer trois états de santé :
– Le premier est celui de l’individu sain ; il concerne en France 30 à 45 % de la population. Ses besoins sont ceux d’une alimentation correcte où les plantes complémentaires sont des agréments, aromates ou épices, qui jouent ici un rôle d’aide à la digestion ou à l’assimilation, rôle non médicinal.

– Le second concerne 40 à 55 % de personnes en état de simple déséquilibre physiologique, et dont le retour à la santé est possible en rétablissant un juste fonctionnement organique par des moyens doux et non agressifs : corrections alimentaires et emploi des plantes médicinales non dangereuses comme thérapeutique principale.

– Le troisième concerne environ 5 % des individus. C’est celui du malade proprement dit, dont le maintien en vie est possible, mais qui nécessite pour ses soins tout l’arsenal de la grande médecine, quitte à déclencher des effets secondaires (iatrogénie). Dans ce troisième état, les plantes médicinales pourront souvent être employées, mais ici à titre de complément, et aussi bien les plantes sans danger que celles qui sont dangereuses (ces dernières uniquement sur avis mé- dical indispensable). Dans ce troisième état, tout traitement médical, chimique ou autre comporte toujours un certain risque qu’il faut courir : pour la survie.

La maladie est évidemment le mauvais état de santé manifesté par des effets ou symptômes.
Le traitement des symptômes constitue la « thérapeutique symptomatique » ; elle est forcément incomplète, ne tenant pas toujours compte de la cause. Le médecin définit l’appellation du symptôme : c’est le diagnostic.

La médecine symptomatique ou de l’effet isolé est une méde- cine de spécialistes ; la médecine des causes est celle du généraliste. C’est la conception du médecin de famille, et c’est la médecine humaine de demain, une médecine écologique (mais une écologie vraie, sans politique !).
Dans ce livre, pour une consultation facile, l’ordre suivi a été celui des symptômes des maladies par ordre alphabétique. Il est facile de l’utiliser pour agir sur les causes. C’est de la connaissance de l’action des plantes sur les symptômes qu’on utilisera celles-ci pour agir sur les fonctions. Le tableau suivant illustre ces explications d’une façon précise.


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Les constituants du règne végétal

Les aliments contiennent essentiellement :
– Éléments principaux : protéines, lipides (corps gras, acides gras divers : butyrique, stéarique, oléique, palmitique, myristique, laurique...), glucides (sucres).

– Éléments complémentaires : sels minéraux, vitamines (dont acide ascorbique), oligo-éléments, ferments, diastases, acides divers (lactique, malique, oxalique, tartrique, acétique, succinique, citrique...).

Les plantes médicinales contiennent essentiellement des alca- loïdes, renonculosides, saponosides, antibiotiques, hétérosides divers, tanins, acides (succinique, gallique, tannique, formique, fumarique...), anthracénoïdes, essences (huiles essentielles), résines, gommes, mucilages...

Les essences (ou huiles essentielles) sont composées de terpènes (ou hydrocarbures), sesquiterpènes, cétones, lactones, alcools, aldéhy- des, esters, phénols, oxydes, nitriles, composés sulfurés, acides (benzoïque, salicylique, cinnamique, mélilotique, coumarinique...).

Cette analyse amène les remarques suivantes :
– Les aliments peuvent contenir en petites quantités quelques éléments constituants des plantes médicinales et des essences.

– Les plantes médicinales peuvent contenir en petites quantités certains éléments des aliments et des essences.

– Les essences ne contiennent aucun des composants essentiels des aliments ou des plantes médicinales dont elles proviennent.

– Les acides se trouvent dans chacun des trois groupes, mais ils sont chacun spécifiques d’un groupe déterminé.

– De leur composition respective découle obligatoirement une action différente, exception faite de quelques plantes.



 

Marcel Bernadet

 

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La phyto-aromathérapie pratique