DEVENONS LES ARCHÉOLOGUES DE L’ESPRIT ET DE LA PENSÉE

Le temps engloutit tout, il a détruit toutes les grandes civilisations du passé comme il détruira un jour la notre. Seules subsistent quelques interprétations sur lesquelles l’homme curieux continue à lever sa lanterne. C’est ce que fait l’archéologue au milieu d’un temple en ruine où il écoutera aussi parler les pierres et les grains de sable qui le relient au plus lointain passé des hommes. « Que la pierre parle et que le mur jette son cri », nous dit un prophète hébreu.
Le temps engloutit tout, il a détruit toutes les grandes civilisations du passé comme il détruira un jour la notre. Seules subsistent quelques interprétations sur lesquelles l’homme curieux continue à lever sa lanterne. C’est ce que fait l’archéologue au milieu d’un temple en ruine où il écoutera aussi parler les pierres et les grains de sable qui le relient au plus lointain passé des hommes. « Que la pierre parle et que le mur jette son cri », nous dit un prophète hébreu.

Pour cela nous devons tout d’abord considérer en Inde les Védas où se trouvent consignées les Écritures Sacrées provenant de la Haute Science des Anciens, et dont la doctrine remonte aux premiers âges du monde. Un enseignement que l’on retrouve aujourd’hui malheu- reusement dénaturé et avec des adaptations imparfaites et transitoires certes, mais qui nous permet de comprendre l’immortalité de l’âme et de ses réincarnations successives, même si en des temps préhistoriques et en l’absence d’écriture vulgaire les hommes doivent savoir interpréter l’écriture phonétique, hiéroglyphique sur des peaux de bê- tes ou de larges pierres, autrement dit l’art de représenter les choses et les idées dans le sacré.

Des écritures toujours tournées de droite à gauche parce que le soleil, source de vie, apparaissait à l’est et que l’Orient était considéré comme la source de la lumière ; des écritures d’où dériveront par la suite les runes celtiques, le zen, le sanscrit et, bien plus tard, le grec et le latin.

Dans l’aube crépusculaire de la pensée humaine, alors que résonne à peine le verbe d’Hermès, par delà l’Iran de Zoroastre, la loi mosaïque et au-delà du livre sacré des Persans, le Zend-Avesta, la tradition védique nous révèle l’ordre hyperphysique, éternel, celui de l’Espace et du Temps qui apportera le soutien à la tristesse incurable de tous ceux qui meurent sans espoir.

Tout a commencé quatre ou cinq mille ans avant notre ère...
Tout a commencé dans la solitude des bois avec des anachorètes possédant déjà de mystérieux pouvoirs transmis de siècle en siècle, que la Tradition désigne sous le nom de Doctrine Secrète. Parmi ces prêtres un jeune homme du nom de Ram devait, par sa sagesse infinie, montrer une attitude singulière pour tout ce qui appartient à la science divine et aux connaissances secrètes.
Ces Druides avaient pour habitude de méditer sous un chêne portant une belle branche de gui et je dois rendre ici hommage à Fabre d’Olivet à qui revient l’honneur d’avoir su comprendre la route lumineuse de ce bien curieux personnage dont le feu mystique et la haute intellectualité ont illuminé tous les peuples, toutes les races1.

Et voilà donc notre personnage méditant au pied de l’arbre lorsque lui apparaît un homme entouré de bien étranges lueurs et porteur d’une petite faucille d’or avec laquelle il coupe la branche de gui. En quelques mots seulement, l’apparition lui explique la manière de préparer le gui dont la liqueur peut guérir bien des maux. Ce que fit Ram en confiant sa découverte aux autres druides mais en leur signifiant qu’elle devait rester secrète. Le culte se répandit dans toute la vieille Scythie et c’est ainsi que le gui devint une plante sacrée.

L’être mystérieux, d’après la Tradition ésotérique, avait pour nom Aeseheylhopa (l’espérance est au bois). Les Grecs le rebaptisèrent et en firent Hippocrate e génie de la médecine, dont la baguette magique, le caducée, est toujours présente dans la médecine moderne.

Mais Ram avait de plus hautes visées pour ses semblables et un autre esprit lui apparut au nom de ses ancêtres. Il s’appelait Deva Nahousha, l’intelligence divine, et l’intelligence divine lui désignait l’Orient en disant : « Va répandre mon rayon sur la Terre. Je serai toujours avec toi lorsque tu me feras appel. » Et c’est ainsi que Ram entraîna l’élite de sa race au cœur des terres d’Asie. Comme tous les grands législateurs, il s’employa à développer ses idées, ses instincts, consacrant sa foi aux enfants nouveau-nés, aux âmes envolées qui reviennent se réincarner dans les mères pour renaître dans des enfants. Il jetait ainsi les premières bases de la réincarnation.

 

Richard Bessiere

 

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