Les personnes dépendantes qui vivent à domicile et leurs aidants sont les oubliés du COVD 19

 

Entre la prise en charge des personnes fragiles chez elles et les sorties d’hospitalisation, la fin du mois d’avril sera celui du maintien à domicile

 

La Fédération du service aux particuliers (FESP), 1ère Fédération professionnelle dans le secteur des services à la personne, lance un cri d’alarme.

 

De plus en plus sollicité, le maintien à domicile s’effectue en mode dégradé et ne doit sa continuité que par les système D et la solidarité entre acteurs. Face aux difficultés des pouvoirs publics à mettre en œuvre de manière égalitaire l’accès aux équipements de protection sur l’ensemble des territoires, les dirigeants font le choix de s’approvisionner par eux-mêmes donnant le sentiment de rentrer dans un marché noir des équipements. 

 

La FESP est fortement mobilisée, avec les entreprises et les salariés, pour assurer la continuité du maintien à domicile des personnes les plus fragiles. Elle rappelle qu’aujourd’hui, en France, sur les 1,3 million de personnes dépendantes, 770 000 vivent à domicile.

 

Ces personnes ont besoin d’un accompagnement mais elles se trouvent particulièrement exposées au COVID 19 car les intervenants à domicile n’ont pas assez de masques, de gants et de blouses. 

 

30 000 équivalent temps plein travaillent auprès des dépendants , 50 % des intervenants n’ont pas les équipements complets de protection individuelle nécessaires pour maintenir la continuité du maintien à domicile et ne disposent pas d’un accès aux tests.

 

 

 

Antoine Grézaud, directeur général de la FESP, alerte,  « ces professionnels ont besoin d'être reconnus et protégés. Les personnes dépendantes doivent être accompagnées afin que ce confinement ne se transforme pas en drame. A défaut de masques, blouses, gants, les visites ne peuvent plus se faire, soit du fait du salarié soit du fait du bénéficiaire et de sa famille. 

 

Mais qui va s’occuper des séniors dans ce cas ? L'armée ?!

 

Je crains, qu’après la récente prise de conscience sur les effets du COVIDS 19 pour nos ainés dans les EHPADs, les Français se réveillent un matin en se rendant compte que la situation est la même à domicile. Il n’est pas trop tard, mais c’est maintenant qu’il faut agir et cela nécessite une prise de conscience forte au niveau du gouvernement. »

 

Ces intervenants permettent également de préserver les capacités hospitalières en limitant les hospitalisations des personnes âgées. Ils sont par ailleurs très sollicités pour prendre en charge la sortie des personnes guéries du virus afin de libérer des lits hospitaliers. En Ile-de-France, on observe que 20 % des sorties d’hospitalisation ne peuvent se faire en l’absence d’équipements de protection individuelle pour la sécurité du salarié et du bénéficiaire.

 

Pour Antoine Grézaud, «le rôle de ces salariés est particulièrement important dans cette bataille contre le COVID 19. Ne les oublions pas et n’abandonnons pas nos séniors ».