Brésil : Embratur surveille et sécurise les déplacements touristiques internationaux

Paris, février 2016 - Embratur (l'Office du tourisme brésilien) suit les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) et n'émet pas de réserves sur les voyages dans les zones touchées par le virus Zika. Toutefois, les organisations internationales recommandent aux femmes enceintes de reporter leur déplacement. Cette prise de position est dans la lignée des orientations du gouvernement brésilien qui a mobilisé 19 organismes afin d’agir contre l'Aedes Aegypti, l'agent de transmission de la Dengue, du virus Zika et de la fièvre Chikungunya, sur l’ensemble du territoire.
 
En étroite collaboration avec 13 offices du tourisme brésiliens à l’étranger, Embratur a établi un suivi systématique des annulations ou reports de voyages, pour disposer d'informations fiables et en temps réel sur les éventuelles conséquences de l’épidémie. Les annulations restent pour l’heure ponctuelles et concernent pour la plupart des femmes enceintes.
 
« Nous souhaitons que les voyageurs n’aient aucune crainte à venir au Brésil, c’est un pays dont la diversité attire des millions d'étrangers chaque année ». Selon Vinícius Lummertz, le président d'Embratur, « les touristes brésiliens et étrangers doivent prendre des précautions simples pour éviter tout contact avec ce moustique ». Et d’ajouter que cette question est une priorité : le Brésil mobilise tous efforts et ses ressources pour lutter contre l’épidémie.
 
Les échanges avec les opérateurs, les agences de voyage et les partenaires de différents pays ont été renforcés afin d'essayer de comprendre le comportement des consommateurs de chaque marché. Embratur a d’ailleurs fait parvenir un communiqué officiel à l'institut brésilien qui publie les rapports mensuels sur le commerce contenant des informations sur le virus et des recommandations pratiques à l'intention des voyageurs. Parmi les mesures à prendre, il est conseillé aux femmes enceintes de consulter un médecin, quels que soient leur destination ou l'objet de leur voyage.
 
Une mobilisation nationale
Le gouvernement brésilien a mobilisé 19 organismes et institutions qui agiront de concert pour lutter contre le virus, en renfort des différents États et municipalités déjà engagés dans cette lutte. Afin de coordonner les actions dans tout le pays et de renforcer la lutte contre le moustique Aedes Aegypti, un Centre national de coordination et de contrôle pour la lutte contre la microcéphalie a été créé. Le budget consacré à ce poste atteindra 1,87 milliards de réais (environ 415 millions d'euros) en 2016. Une partie de ce budget a été affectée à l'achat de produits stratégiques tels que des larvicides, des pesticides, et des kits de diagnostic.
 
Le Brésil a déployé plus de 300 000 agents sanitaires pour éradiquer le moustique à la source. Le 13 février, dans le cadre d'une campagne éducative, 220 000 militaires se sont rendus chez trois millions de foyers pour sensibiliser la population à la prévention des maladies. Ce renfort des forces armées brésiliennes s'est déployé sur les 356 municipalités des 27 États fédéraux. Cette action s'est poursuivie par l'intervention continue de militaires et d'agents sanitaires.
 
Sont distribués dans tout le pays, fascicules, affiches, dépliants et bandes dessinées qui fournissent des informations pratiques et des conseils spécifiques aux femmes enceintes et décrivent les symptômes des différentes maladies. Les réseaux sociaux servent également de relais d’information. Le gouvernement encourage par ailleurs les visites techniques dans les États brésiliens ayant répertorié le plus grand nombre de cas de Zika, afin de mobiliser les gestionnaires, les responsables communautaires et religieux, la presse et la société dans son ensemble. Parallèlement, des campagnes de nettoyage sont mises en place dans les habitations, les espaces publics et les lieux événementiels.
 
 
QUESTIONS ET RÉPONSES
 
Qu'est-ce que le virus Zika et comment est-il apparu ?
Le virus Zika, une maladie encore peu connue dans le monde, a été identifié pour la première fois au Brésil en 2015, après son apparition en Polynésie française en 2014. Bien que ce virus soit connu depuis quelques dizaines d'années, sa propagation actuelle est totalement inédite en matière de santé publique mondiale et pour la communauté scientifique internationale. Jusqu'en 2014, seule une circulation sporadique du virus Zika en Afrique, en Asie et en Océanie avait été enregistrée.
 
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), depuis l'année dernière, outre le Brésil, 24 autres pays et territoires du continent américain ont été touchés par le virus Zika. La maladie provoquée par ce virus a été rapidement qualifié d'épidémie par les autorités publiques brésiliennes. Elle se transmet par le moustique Aedes Aegypti, également vecteur de la Dengue et du Chikungunya, qui se reproduit dans les eaux stagnantes. Il n'existe pas encore de preuve scientifique sur la transmission de la maladie par d'autres moyens que la piqûre d'un moustique contaminé.
 
Quels sont les symptômes de la maladie ?
Près de 80% des personnes infectées par le virus ne présentent aucun symptôme.  Pour les autres, les symptômes les plus courants sont les suivants : fièvre, taches sur la peau, conjonctivite, douleurs musculaires ou articulaires. La durée de ces symptômes varie généralement entre 2 et 7 jours après la contamination. A la fin de l'année 2015, les autorités publiques de santé brésiliennes ont établi, pour la première fois, une association probable entre la contagion de femmes par le virus Zika pendant leur grossesse et la naissance de bébés présentant une microcéphalie, une malformation congénitale grave qui empêche le cerveau de se développer normalement.
 
Quelles mesures le Brésil a-t-il pris pour lutter contre cette épidémie ?
Grâce à son système de santé universelle et de soins gratuits, public et intégré, le Brésil a réagi rapidement, dès l'identification de l'épidémie, et  définit le comportement du virus, son mode d'apparition et son évolution ainsi que les facteurs de risque associés. Ce travail a permis aux techniciens de santé brésiliens de faire rapidement le lien entre la microcéphalie et le virus Zika. Selon l'OMS, les mesures de prévention les plus importantes à prendre sont le contrôle des populations de moustiques et la prévention de leurs piqûres chez les personnes à risque, notamment les femmes enceintes. Le gouvernement brésilien a mis en place une force opérationnelle sans précédent, dotée de ressources financières, technologiques et scientifiques pour prévenir la prolifération du moustique qui transmet la maladie et le combattre à court, moyen et long terme.
 
Et sur le plan médical ?
Le Brésil est en train de réunir les travaux de spécialistes de différents domaines médicaux du monde entier pour mener les investigations dans le pays. Le gouvernement brésilien coordonne les efforts internationaux pour lutter contre le virus Zika, qui a débuté par la mobilisation des pays latino-américains et des caraïbes et un partenariat avec le gouvernement des États-Unis pour la fabrication d'un vaccin. Le dialogue avec les organisations internationales telles que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis est permanent,  Le sujet est considéré comme une priorité nationale et est géré avec transparence et rapidité par le gouvernement brésilien.
 
Quelle est la situation actuelle des cas de microcéphalie liés au virus Zika ?
Selon le dernier bulletin du ministère de la Santé brésilien, 404 cas de microcéphalie et/ou d'autres altérations du système nerveux central ont déjà été répertoriés et seulement 17 d'entre eux ont un lien avec le virus Zika. Sept cent neuf autres cas signalés ont déjà été écartés. Le Brésil enquête sur un total de 3 670 cas suspects de microcéphalie dans tout le pays, ce qui représente 76,7% des cas signalés.
 
Il convient de préciser que le ministère de la Santé brésilien enquête sur tous les cas de microcéphalie et autres altérations du système nerveux central communiqués par les États et sur leur possible lien avec le virus Zika. La microcéphalie peut être provoquée par des agents infectieux autres que le Zika tels que la syphilis, la toxoplasmose, d'autres agents infectieux, la rubéole, le cytomégalovirus et l'herpès viral.
 
Quelles sont les recommandations pour les touristes ?
Pour les touristes et les voyageurs se rendant dans les régions touchés par le virus Zika, certaines précautions de bases doivent être prises, comme partout dans le monde. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) ne recommandent pas de restrictions de voyage ou de commerce international en raison du virus, en plus de la prise en charge particulière des femmes enceintes, qui doivent consulter leur médecin avant de voyager et de prendre des mesures pouvant réduire la présence de moustiques qui transmettent la maladie. Ceux-ci comprennent : Garder les portes et les fenêtres fermées, porter des pantalons et des chemises à manches longues et utiliser autant que possible des répulsifs autorisés aux femmes enceintes.
 
De quelle manière Embratur a travaillé sur ce scénario ?
Embratur suit les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). En parallèle, l'Institut recueille chaque semaine à travers 13 Offices de Tourisme brésiliens à l’étranger, les données d'annulation ou de rééchelonnement de voyages au Brésil. L'organisation accompagne les opérateurs et les agences de voyages dans plus de 20 pays, à la recherche d'informations fiables et à jour sur le comportement à adopter. Au Brésil, les données sont surveillées avec le soutien de Braztoa (Association brésilienne d’Opérateurs Touristiques) et BITO (Association brésilienne du Tourisme International Réceptif).
 
Qu'est-ce que l'opération contre le virus Zika prévoit pour les Jeux Olympiques ?
Pour le Jeux olympiques et paralympiques de Rio 2016, le gouvernement brésilien a pris des précautions. Tous les sites de construction des installations olympiques ont reçu des visites d'agents de surveillance de l'environnement en matière de santé pour contrôler les épidémies possibles.
 
Pendant les jeux, tous les sites Olympiques auront au moins un agent de surveillance de l'environnement en matière de santé, dédié à la recherche, l’élimination et le traitement de dépôts pouvant provenir de foyers de moustiques potentiels. En plus des agents autorisés à opérer dans les sites olympiques, des équipes de surveillance de l’Environnement de Travail en matière de santé seront aussi présentes pour contrôler la présence de moustiques dans la région.
 
Les athlètes peuvent-il se sentir en sécurité en concourant au Brésil ?
Le Gouvernement brésilien s’est pleinement engagé à veiller à ce que les Jeux de 2016 se déroulent en sécurité, que ce soit pour les athlètes, le personnel technique ou les touristes. Le virus Zika est un problème mondial. Le Brésil fait sa part et se mobilise de manière intensive dans sa lutte contre le virus. Les actions coordonnées des gouvernements fédéraux, provinciaux et municipales de lutte contre les virus et les mesures prises par le Comité Rio 2016, combinées à la mobilisation nationale contre les moustiques, assurent l'efficacité de la lutte contre la reproduction d'Aedes aegypti, transmetteur de virus, à Rio de Janeiro, le site du concours, et dans tout le pays. En outre, la période des Jeux olympiques et paralympiques pendant l'hiver brésilien, est historiquement faible en termes de vecteurs de maladies.
 
A propos d’Embratur:
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