La qualité de l'air intérieur : un facteur préoccupant pour la santé

La qualité de l’air extérieur et, plus récemment, la qualité de l’air intérieur sont aujourd’hui reconnues comme un facteur préoccupant pour notre santé et notre qualité de vie.
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La qualité de l’air extérieur et, plus récemment, la qualité de l’air intérieur sont aujourd’hui reconnues comme un facteur préoccupant pour notre santé et notre qualité de vie.

Le mode de vie contemporain (surtout lorsqu’on habite en ville) nous amène à vivre la plus grande partie de notre temps dans des espaces clos : cela représenterait seize heures en moyenne par jour, soit les deux tiers du temps journalier (chez nous, au bureau, dans les magasins, à l’école, dans les transports...).

On sait que l’air extérieur est pollué (ozone, oxydes d’azote, particules fines liquides ou solides, dioxyde de soufre, etc.). Or, nous respirons en moyenne 15 000 litres d’air par jour. On estime que trois millions de personnes par an dans le monde meurent prématurément en raison de la pollution de l’air.

Chaque année, le ministère de l’Environnement établit un bilan de qualité de l’air extérieur en France. D’ailleurs, les principales substances polluantes sont surveillées par des organismes de surveillance de la qualité de l’air. Ces organismes agréés par le ministère chargé de l’Environnement sont essentiellement des associations de loi 1901. Il existerait environ une quarantaine d’associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air.

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) assure la coordination technique de la surveillance de la qualité de l’air. Les organismes de surveillance informent de manière permanente la population sur la qualité de l’air (indice Atmo) et sur les derniers niveaux de concentration de polluants dans l’atmosphère. Elle informe notamment les préfets afin qu’ils puissent prendre, en connaissance de cause, les mesures nécessaires en cas de pollution majeure.

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Buld’air
le site internet de Buld’air (buldair.org) fournit des informations sur l’indice Atmo (c’est un indicateur global de la qualité de l’air permettant de délivrer une information sur la qualité de l’air en se basant sur les concentrations relevées de quatre polluants majeurs : le dioxyde d’azote, l’ozone, le dioxyde de soufre et les particules suspendues inférieures à 10 microns). Ce site informe sur les procédures d’alerte, et donne aussi la liste des associations agréées pour la surveillance de la qualité de l’air.
Le bulletin de l’air présente chaque jour en fin de journée l’état de la qualité de l’air dans les principales agglomérations françaises et donne une prévision pour le lendemain. Ce bulletin est réalisé par le département Air de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), à partir de données transmises par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA).
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Prev’air
le système de prévision Prev’air animé par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) est complémentaire aux réseaux de surveillance pour la qualité de l’air. Il a pour objectif de prévoir les pics quotidiens de pollution et d’alimenter une base de données de simulation. les prévisions et les observations de la qualité de l’air en France et en Europe sont disponibles sur le site internet : prevair.ineris.fr.
la santé.
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Mais, aussi curieux soit-il, l’air intérieur de nos logements serait dix à cent fois plus pollué que l’air extérieur !
Si la pollution par les pots d’échappement, les usines et autres sources extérieures est reconnue, la pollution intérieure reste encore assez méconnue, alors qu’elle s’avère tout aussi dangereuse pour À l’intérieur, au fil des années, de nombreux polluants se sont développés, en raison de l’isolation de plus en plus performante des habitations, des habitudes de sur-chauffage et aussi du confinement dans lequel nous nous sommes installés.

Certaines personnes n’aèrent pas suffisamment ou jamais leur logement. Et, contrairement aux idées reçues, un appartement bien aéré en pleine ville peut s’avérer moins pollué qu’une maison mal aérée à la campagne !

Si votre logement n’est pas suffisamment aéré (au moins dix à quinze minutes par jour), les polluants s’accumulent, en particulier durant la période hivernale, lorsqu’on ouvre moins les fenêtres.
Depuis quelques décennies, on se sert de plus en plus de produits ménagers, d’entretien et cosmétiques de composition chimique sou- vent très toxique. L’emploi régulier des produits synthétiques, que ce soit pour la construction, la rénovation, l’ameublement ou le bricolage, provoque également la libération de composés chimiques dans l’air.

Les analyses de l’air intérieur révèlent des centaines de polluants différents. La toxicité de ce cocktail chimique est difficile à analyser, car elle dépend des doses et de la durée d’exposition. La plupart de ces produits chimiques appartiennent à la grande famille des composés organiques volatils (COV). Ces derniers sont souvent plus concentrés à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Les sources de polluants sont multiples : tabagisme, appareils de chauffage et de combustion, matériaux de construction, d’ameublement et de décoration (colles, peintures, vernis, isolants, laques...), produits d’entretien et de nettoyage, produits cosmétiques et d’hygiène (désodorisants composés de produits de synthèse, bougies, vernis à ongles...).

Les contaminants biologiques (bactéries, virus, allergènes, moisissures...) et physicochimiques (monoxyde de carbone, composés organiques volatils –COV – ou semi-volatils comme les biocides ou les phtalates...) se retrouvent en concentrations plus ou moins importantes dans l’air intérieur de nos logements, magasins, lieux publics, écoles ou bureaux.

La réglementation française néglige malheureusement la pollution de l’air à l’intérieur des logements. Seuls l’amiante, le plomb et le radon (polluants majeurs de la santé publique) font vraiment l’objet d’une réglementation spécifique.
 

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Rachel Frély dirige la rédaction du magazine "Plantes et Nature". Journaliste spécialisée dans les domaines de la santé, nutrition, homéopathie et plantes médicinales, elle a écrit de nombreux ouvrages dont "Les remèdes miracles contre les maux de l'hiver", "Comment vaincre sa fatigue", "Les 25 plantes qui révolutionnent la santé" et "Le boom des médecine naturelles". Elle est aussi l'auteur avec Olivier de La Roque, botaniste, d'ouvrages sur le jardinage au naturel et les plantes aphrodisiaques.