Après le succès de COP 21 à Paris l'an passé, beaucoup ont glosé sur l'implication des Etats et au fond sur l'application possible des engagements décidés collectivement.
Le doute avait remplacé les applaudissements, certains avaient même des doutes sur le choix de Marrakech, pas assez ci, trop cela.
Mais, au final et malgré le choc de l'élection de Donald Trump (qui a dans son programme le renoncement des engagements de COP 21), la COP 22 est un succès, un grand succès partagé.
En effet, avant et pendant cette COP 22, on a vu de nombreux pays faire ratifier les engagements de la COP 21. L'Australie par exemple.
Mais surtout, chacun a pu s'apercevoir du réveil de l'Agriculture africaine et de tout ce qu'elle pouvait apporter en matière de lutte contre le réchauffement climatique.
L'initiative marocaine du triple AAA (Adaptation de l'Agriculture Africaine), qui promeut la résilience de la production agricole, est devenue pendant cette COP 22 une référence, un modèle, une orientation, une vision tout en étant une réalité, de ce qu'il faut faire, de ce qu''il faudrait faire
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Il y a ceux qui parlent et le dialogue est nécessaire. Et il y a ceux qui agissent. Sincèrement, l'ensemble des participants ont salué les engagements de l'Afrique, et plus particulièrement l'initiative portée par la Présidence marocaine ; les graines présentes et futures de l'action sont bien nées sur ce bassin méditerranéen.
Face à la pénurie d'eau et à la nécessité d'assurer la sécurité alimentaire dans le monde, les politiques d'adaptation de l'agriculture sont majeures. La COP 22 doit permettre de passer de la parole aux actes et faire prendre conscience aux Gouvernements de cette priorité.
La France, elle aussi, est pleinement engagée dans tout ce qui vise à réduire les émissions rapidement : citons l'initiative du "4 pour mille", complémentaire et synergique avec celle du AAA.
L'innovation, le développement, la volonté peuvent permettre une meilleure résilience des exploitations.
La voie de l'agriculture contre le réchauffement climatique est une voix forte, une voix partagée, un chemin pour l'avenir. Les enjeux sont énormes, les risques considérables, la prise de conscience universelle, mais désormais l'heure est à l'action. L'Afrique nous montre la route.
Chacun a un morceau de la solution et je sais que les paysans français sont déjà contributeurs à celle-ci. Le partage d'expériences peut aider, l'heure est à l'action, Marrakech est une étape décisive. A nous de la faire vivre.