Clôture des Assises de l'eau : le monde agricole demande à aller vers plus de concret !

 

Les Assises de l'eau se sont conclues ce matin lors d'une conférence de presse au Ministère de la transition écologique et solidaire. Si nous approuvons nombre d'actions envisagées, certaines manquent d'ambition et d'autres risquent de pénaliser fortement le monde agricole.
 
Suite à la concertation engagée avec une grande diversité d'acteurs, la profession agricole tient à saluer la reconnaissance de l'impact fort du changement climatique sur l'activité agricole nécessitant la possibilité de stockage d'eau dans le cadre des projets de territoire pour la gestion de l'eau ; l'encouragement des engagements contractuels comme les paiements pour services environnementaux pour la production d'eau potable ; la lutte contre l'artificialisation et le renforcement des moyens alloués à la GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations) pour limiter les impacts liés aux inondations.
 
Au-delà des discours, nous serons très vigilants quant à la mise en œuvre de ces engagements, sur lesquels nous prendrons nos responsabilités pour assurer leur réussite.
 
C'est dans cet esprit que nous poursuivrons nos efforts pour un emploi efficient de l'eau. Nous prônons en parallèle une politique ambitieuse de mobilisation multi-usages de l'eau. L'impact récent de la canicule sur la production agricole française, et tout récemment sur les vignes en Languedoc, en montre toute l'importance.
 
Par ailleurs, nous ne comprenons pas l'approche trop règlementaire de la protection des rivières et des milieux humides, ni la focalisation excessive sur un droit de préemption dans les zones de captage alors que ces Assises de l'Eau étaient placées sous le signe de la contractualisation et de la co-construction.
 
Nous continuerons à privilégier des projets économiques et durables dans les territoires, pour concilier les différents usages.
 
Mieux gérer l'eau est vital pour tous. C'est ensemble que nous relèverons ce défi. Les agriculteurs sont déjà au travail, au quotidien et sont déterminés à trouver des solutions qui concilient la pérennité de leur exploitation et la préservation de l'environnement.