Le pétrole atteindra les 100 dollars le baril en 2020

 

Cette année, la planète consomme 95 000 000 de barils par jour, une augmentation de 1%  par rapport à l'an dernier. (+ 900 000 barils par jour) . Dans ce contexte et avec 1300 puits de pétrole fermés les uns après les autres au USA, avec 400 milliards de dollars d'investissements gelés ou reportés pour l'exploration, de la part des majors pétrolières Exxon, Chevron,  Pétrobras, Total, Shell, BP... il est facile de comprendre que malgré une légère augmentation de la production OPEP qui ne cesse de forer des puits additionnels afin d'augmenter la récupération d'huile de ses puits mature, la pénurie ne devrait pas tarder à montrer le bout de son nez. Il faut rappeller que la production mondiale des champs matures décline de 5%/ an.

Cette année, la planète consomme 97 000 000 de barils par jour, une augmentation de 1,7%  par rapport à l'an dernier. (+ 1900 000 barils par jour) . Dans ce contexte, avec avec 400 milliards de dollars d'investissements gelés ou reportés pour l'exploration, de la part des majors pétrolières Exxon, Chevron,  Pétrobras, Total, Shell, BP... il est facile de comprendre que malgré une légère augmentation de la production OPEP qui ne cesse de forer des puits additionnels afin d'augmenter la récupération d'huile de ses puits mature, la pénurie ne devrait pas tarder à montrer le bout de son nez. Il faut rappeler que la production mondiale des champs matures décline de 3%/ an.

Bien sûr, la surproduction était telle entre 2010 et 2014 que les surplus de stocks de pétrole accumulés dans le monde mettra quelques mois à se résorber. Dans un premier temps, un rééquilibrage s'opèrera d'ici fin 2018. Puis en 2018, 2019, 2020, une augmentation constante de la demande en Inde et en chine, combinée à une baisse de l'offre liée au manque d'investissements du secteur devrait aider à renforcer les cours du Brent entre 90 et 100 dollars le baril. En effet, Entre 2018 et 2021, les effets du manque de renouvellement des réserves se fera de plus en plus sentir et propulsera les cours à nouveau au delà des 100 dollars le baril. A ces prix, la production sera relancée en volumes sur des zones plus difficiles et couteuses en ce qui concerne l'extraction et permettra un rééquilibrage partiel qui conduira les prix autour de 75 dollars par baril à partir de 2023. Toutefois, ce scénario n'est valable qu'à condition que la croissance mondiale évolue autour des 3 % maxi. Au dessus, la production de shiste couplée à un déclin naturel des gros gisements connus ne suffira plus à assouvir une demande en constante augmentation. D'ici 2030, il faudra 10 millions de barils en plus  (presque la production de l'Arabie saoudite) pour un équilibre entre l'offre et la demande...

En conclusion, le pétrole bon marché, c'est pour tout de suite mais pas pour demain...

Ivan Capéla