Quoi qu’en dise notre ministre, la préparation du grand oral du nouveau BAC met en difficulté élèves, parents et enseignants et jette l’opprobre sur cet examen


Les enseignants d’EPS ne refusent pas de participer aux examens et sont engagés chaque année dans les surveillances et secrétariats d’examen, mais, par la voix du SNEP FSU, dénoncent l’incohérence de la situation. Bien que ne participant à aucun des enseignements support de l’épreuve, ils sont convoqués comme jury dans nombre d’établissements. Cette disposition assez aberrante était certes prévue dans les textes, mais personne ne pouvait croire qu’un jury dit « naïf » (dixit le texte réglementaire) soit convoqué avec pour mission d’évaluer « la solidité des connaissances du candidat, sa capacité à argumenter et à relier les savoirs ».

Sans connaissance du savoir disciplinaire et du programme de l’enseignement de spécialité comment évaluer les candidats ? Comment apprécier la qualité du candidat quand il soutiendra parfois en langue étrangère si on ne maitrise pas la langue ?
De plus, faute d’anticipation ministérielle, ils ont découvert, une semaine avant le début des épreuves, qu’ils n’auraient comme accompagnement qu’une formation en accélérée d’une demi-journée et quelques liens internet. En clair, ils seront livrés à eux-mêmes.

L’évaluation de cet oral par les enseignants d’EPS va se résumer à l’appréciation d’un exercice de communication vide de contenu. Cet oral, par sa nature et son organisation, est révélateur des dérives de l’Ecole dite de la confiance !

C’est faire peu cas des élèves, de leur famille et des enseignants !

Les enseignants d’EPS s’engageront dans des actions collectives, si elles ont lieu, pour dénoncer cette situation.