Après la publication du manifeste pour une politique culturelle par la plume de Thomas Paris (tnova.fr/notes/la-possibilite-d-une-politique-culturelle-manifeste), le groupe de Travail « marché de l'art » publiera mardi 13 octobre une étude « Création et marché de l'art : comment renouveler l'attractivité de la France ? ».
La croissance spectaculaire du marché de l'art mondial depuis le début des années 2000, liée notamment à l'arrivée d'artistes et d'acheteurs de pays émergents comme l'Inde et la Chine, et au rôle social toujours plus important de l'art contemporain, ne s'est pas réalisée à l'avantage de la France. Sur la période 2014-2015, le marché de l'art progresse de 7 % en volumes de ventes ; Paris baisse de 1,1 %. Leader en 1945, la France est désormais en quatrième position, derrière la Chine, les États-Unis et le Royaume-Uni, en ce qui concerne le chiffre d'affaires des ventes publiques d'œuvres d'art. Mais cet effacement se manifeste également à travers le rayonnement amoindri des artistes français. L'artiste français qui a le plus vendu en 2013, Robert Combas, n'occupe que la 134e place du classement mondial des artistes, ce qui est symptomatique de la faible présence des artistes français sur le marché international. Or dans la lutte que se livre les métropoles européennes (Londres, Paris, Berlin, Barcelone) pour s'affirmer comme des « villes créatives », l'attractivité artistique, représentée par les ventes publiques ou le rayonnement d'artistes qui peuvent très bien s'exprimer hors de la scène nationale, joue un rôle essentiel : rayonnement culturel, bénéfice économique, mais aussi dynamisme de la création et facilité de l'accès à l'art contemporain pour tous les publics. Pour répondre à cette situation et à ces enjeux, l'étude formule dix propositions fortes.
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