Le règne des pharaons noirs

 
  • Mercredi 1er mars 2017 à 21.35


    Avec ses majestueuses pyramides, son iconographie spectaculaire et ses trésors légendaires, l’Égypte antique fascine toujours. Après une enquête sur la construction de la grande pyramide de Gizeh, archéologues et ingénieurs poursuivent leurs investigations pour exhumer les secrets d’une civilisation longtemps dépréciée : les Koushites.
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    Avec ses majestueuses pyramides, son iconographie spectaculaire et ses trésors légendaires, l’Égypte antique fascine toujours. Après une enquête sur la construction de la grande pyramide de Gizeh, archéologues et ingénieurs poursuivent leurs investigations pour exhumer les secrets d’une civilisation longtemps dépréciée : les Koushites.

« Sur la façade du musée du Caire, toutes les grandes dynasties d’Égypte sont gravées sur des plaques de marbre. La seule qui manque est la XXVe », raconte Timothy Kendall, codirecteur de la mission archéologique de Gebel Barkal. Pourquoi cette lignée a-t-elle été effacée des mémoires ? Qui sont ces mystérieux pharaons noirs qui ont régné sur toute l’Égypte pendant un siècle ? Pour le découvrir, il faut se rendre dans le Soudan voisin, où prospérait à l’époque le royaume de Koush, longtemps appelé Nubie. Au début du XXe siècle, un archéologue américain, George Reisner, y a excavé de nombreux monuments et découvert les tombeaux des souverains. « Il a été un véritable pionnier, explique Geoff Emberling, archéologue à l’université du Michigan. […] Il a réussi à établir une chronologie non seulement des grandes périodes historiques, mais aussi de tous les rois de Koush. Il les a classés dans un ordre qu’on utilise encore aujourd’hui. » Pourtant témoin de la richesse culturelle de cette civilisation africaine, George Reisner refuse d’admettre, en pleine période colonialiste, que des indigènes à la peau noire aient pu être à l’origine de telles constructions. « Cela contredisait tellement ses convictions profondes sur les habitants du Soudan qu’il trouvait difficile d’accepter brusquement la réalité. C’était même un obstacle insurmontable », analyse Rachael J. Dann, professeure à l’université de Copenhague. Jusqu’à récemment, les archéologues continuaient de penser que le royaume de Koush, réserve d’or et d’esclaves, était un État dépendant de l’empire égyptien. Mais de nouvelles découvertes éclairent d’un nouveau jour cette civilisation plus avancée que son puissant voisin l’a représentée…

Amandine Deroubaix

 

Documentaire

Durée 52 min

Auteur-réalisateur James Barrat

Production National Geographic Studios, avec la participation de PBS

Année 2014

 

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