La galerie Applicat-Prazan à TEFAF Maastricht, Art Basel Hong Kong et au Salon du Dessin

Pierre Soulages © Applicat-Prazan

Au premier trimestre 2016, Applicat-Prazan participera à trois importants salons internationaux : TEFAF Maastricht (Pays-Bas), Art Basel Hong Kong et le Salon du Dessin à Paris qui fêtera cette année ses 25 ans.

Membre du groupe surréaliste dès 1924, André Masson est l'auteur d'une œuvre placée sous le double signe de l'expérience de la guerre et de la découverte d'une dimension lyrique et onirique du réel. Dans ce tableau provenant d’une importante collection particulière suisse, l’artiste représente son épouse, Rose Maklès (1902-1986) dont il aura trois enfants : Diego, Luis et Gladys Masson. Ce portrait de Rose Masson, alors âgée de 42 ans, a été réalisé vers 1944 alors que l’artiste et sa famille vivent aux Etats-Unis près de Calder et de Tanguy. Ce fut une intense période créatrice au cours de laquelle il eut droit à de nombreuses expositions avant son retour en France en octobre 1945.

 

André Masson © Applicat-Prazan

 

Outre André Breton avec qui il entretint des relations parfois tumultueuses, André Masson fut en contact avec de nombreux écrivains tels que Georges Bataille, Michel Leiris, Antonin Artaud. Il participa aux revues Le Minotaure et Acéphale, et fut l'un des acteurs les plus importants de la diffusion de la pensée et de la vision surréalistes aux États-Unis entre 1941 et 1944. Son influence sur des artistes tels que Jackson Pollock et Arshile Gorky fut déterminante.

Un autre tableau important, daté de 1952, est le Dos au pain de Jean Hélion dont une version comparable est conservée à la Tate Gallery à Londres. Ce tableau a illustré l’affiche de l’exposition Hélion, Les années 50 à la Galerie Karl Flinker (8 mai - 28 juin 1980). Entre 1948 et 1950, Hélion peint des séries de tendance surréaliste: les Journaliers et Natures mortes à la citrouille, puis en 1949 suite à un voyage en Italie, il peint des Journaleries qui seront suivies de Mannequineries. Il juxtapose allégorie et quotidien dans des compositions réalistes éloignées de l’abstraction alors en vogue. Les sujets traités sont issus d’observations ou d’événements vécus. En 1952, dans son atelier de l’avenue de l’Observatoire, il peint des natures mortes aux pains, aux citrouilles ou aux lapins.

 

A Berne à la galerie Klipstein, et à Genève à la galerie Laya. A cette occasion, l’artiste se rend en Suisse et découvre dans les musées des tableaux de Paul Klee dont l’univers intérieur trouve des correspondances avec sa propre sensibilité. Influencé par l’art chinois, Klee fait référence au signe, et conduit Zao Wou-Ki dans l’univers de la peinture occidentale. Les forêts, les paysages, les villes ensevelies, les marines, les vues de Venise, les oiseaux, les biches sont autant de signes d’une conception «orientalisante» sous l’inflexion du pinceau qui renoue avec celui de l’aquarelliste chinois. Zao Wou-Ki précise : «Si l’influence de Paris est indéniable dans toute ma formation d’artiste, je tiens aussi à dire que j’ai graduellement redécouvert la Chine à mesure que ma personnalité s’affirmait. Dans mes toiles récentes, elle s’exprime d’une manière innée. Paradoxalement, peut-être, c’est à Paris que je dois ce retour à mes origines profondes» (enquête parue dans «Panorama chrétien» 1961 sur les étrangers vivant en France).

Fin 1959, Zao Wou-Ki achète rue Jonquoy, dans le 14ème arrondissement, à Paris une maison dans un jardin, se fermant sur la rue par un entrepôt qu’il fait transformer en atelier par l’architecte Georges Johannet (qui a déjà réalisé l’atelier de Vieira da Silva). Il va travailler dans cette grande pièce nue sans ouverture sur la rue, éclairée par une verrière. Aucune vie extérieure ne vient rompre la tranquillité du lieu. Les toiles terminées sont retournées contre le mur. Les titres disparaissent, remplacés par des dates, indiquant la date d’achèvement de la toile. C’est le cas avec cette huile sur toile intitulée 16.4.62 où les masses de couleurs matérialisent un monde dans un processus de création, tel un big-bang dans lequel la lumière structure la toile. La peinture se fait plus fluide, au rythme du temps et des saisons. Pour Michel Ragon, Zao Wou-Ki puise au fond de lui-même ce « paysagisme abstrait ».

Zao wou-ki - La cathédrale © Applicat-Prazan

Depuis 1956, Maria Elena Vieira da Silva travaille et vit dans une nouvelle maison réalisée par l’architecte Georges Johannet dans le 14e arrondissement à Paris. Ses œuvres axées sur les lieux de passage comme les ports, les carrefours, les rues, les gares où rien ne commence, rien ne finit, où progressivement l'angoisse émerge au fil du temps, ressemblent souvent à des villes labyrinthiques ou même à des rayonnages de bibliothèque, allégories d'une quête éternelle de connaissance et d'absolu. Exode est une huile sur papier marouflé sur toile de 1967, puissante et extrêmement sensible.

Autour des années 50, Pierre Soulages fait preuve d’un trait rythmé. L’artiste reste celui qui a donné toute sa valeur au noir, et précise que le noir est «resté à la base de sa palette. Il est l’absence de couleur la plus intense, la plus violente qui confère une présence intense et violente aux couleurs, même au blanc...» (in «Preuves» n° 143 janvier 1963 Pierre Schneider «Au Louvre avec P. Soulages»). Sans titre (1952-8) est une gouache sur papier marouflé sur toile vers 1952 tout à fait caractéristique de cette période.

 

 

APPLICAT-PRAZAN: historique

Bernard Prazan, Collectionneur de longue date, a fondé sa première galerie en 1989. Exclusivement dédiée dès l’origine à la peinture, Applicat-Prazan présente les travaux de :

Jean-Michel Atlan, Karel Appel, Jean Dubuffet, Maurice Estève, Jean Fautrier, Hans Hartung, Auguste Herbin, Jean Hélion, Asger Jorn, Wifredo Lam, André Lanskoy, Alberto Magnelli, Alfred Manessier, André Masson, Georges Mathieu, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle, Gérard Schneider, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Victor Vasarely, Bram van Velde, Geer van Velde, Maria Elena Vieira da Silva, Wols, ou encore Zao Wou-Ki.

Depuis 2004, Franck Prazan, fils de Bernard, dirige la galerie. Ancien directeur général de Christie’s en France, et responsable à ce titre de son installation avenue Matignon à Paris, il avait alors transformé un simple bureau de représentation en une véritable maison de vente.

La ligne d’Applicat-Prazan est la suivante :
 Une hyperspécialisation qui conduit la galerie à concentrer ses compétences sur l’Ecole

de Paris des années 50 et sur les artistes les plus significatifs de cette période,

Une hypersélectivité qui la cantonne aux œuvres les plus qualitatives de ces artistes,

Un propos orienté vers les collectionneurs et une vision à long terme propre à lisser les effets spéculatifs.

 

En 2006, l’exposition Schneider, Œuvres majeures autour d’un tableau d’exception, présentée à la FIAC a connu un grand succès; en mai 2007, Applicat-Prazan a présenté à la galerie, Mes années 50, Collection Alain Delon; en septembre 2007, l’exposition Présence, silences, hommage à Geer van Velde a permis de redécouvrir la palette subtile de ce grand peintre; en mars-avril 2008, l’exposition Poliakoff aura sans doute constitué un jalon dans la trajectoire de l’Artiste au plan du marché de l’Art international. Dialogues l Autour de Pierre Soulages fut, d’octobre à décembre 2009, une étape importante dans la vie de la galerie. Les expositions monographiques Pincemin, et Fautrier, en octobre 2010, puis Alfred Manessier : Tours, Favellas et autres œuvres monumentales, en 2012, auront sans aucun doute frappé les esprits. En 2012 toujours, en présentant Masson, 1934 – 1944, à Art Basel, la galerie aura permis une nouvelle lecture du talent de ce grand Artiste surréaliste, clé de tous les expressionnismes abstraits d’après-guerre. En 2013 au Salon du dessin, l’Hommage à Maurice Estève a séduit de nombreux collectionneurs. Enfin, l’exposition Serge Poliakoff présentée à la FIAC 2013 a connu un succès incontestable. Plus récemment, la présentation des 16 peintures de Georges Mathieu réalisées entre 1948 et 1959 a été unanimement saluée à la FIAC 2014. A la Fiac 2015, la galerie a exposé une sélection de 24 tableaux de Maurice Estève de 1929 à 1994.

Applicat-Prazan participe à Tefaf Maastricht, à Art Basel Hong Kong, au Salon du Dessin,à Art Basel (Bâle), à la Biennale des Antiquaires, à Frieze Masters et à la Fiac.

Elle est membre du Syndicat National des Antiquaires et du Comité Professionnel des Galeries d’Art.

Applicat-Prazan est située rive gauche à Paris, 16 rue de Seine, au cœur du quartier traditionnel des galeries de Saint-Germain-des-Prés. La fin de l’année 2010 a vu l’installation de la galerie dans un second espace stratégique du marché de l’Art à Paris, rive droite, au 14 avenue Matignon.

 

 

Galerie Applicat-Prazan
Tél. : +33 (0)1 43 25 39 24 / Mob. : +33 (0)6 78 42 70 04
Celine.hersant@applicat-prazan.com
www.applicat-prazan.com