Impact Art News Art, Sustainability and Climate Change

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Art, Sustainability and Climate Change



Letter #7 — March 2019
 
Être contemporain, de son temps, « embarqué » dans son époque comme le disait Camus, signifie aujourd’hui prendre part à ce tournant civilisationnel inédit nommé par certains Anthropocène, dans lequel l’homme modifie drastiquement ses conditions d’existence et les équilibres écologiques de la terre.
Les artistes engagés dans les enjeux environnementaux sont-ils plus innovants ? Accélèrent-ils le monde de demain ? Changent-ils le rôle de l’art dans la société ? Alice Audouin, pionnière du lien entre art et développement durable depuis 2004, en est convaincue et y contribue. Une nouvelle culture, post-carbone et post-anthropocentrisme est en marche.

 
To be in tune with the times, to ‘get on board’ the times, as Camus said, means taking part in this unprecedented turning point in civilisation, known as the Anthropocene, where humans are drastically altering their living conditions and the ecological balance of the Earth.
Are the artists engaging with environmental issues more innovative? Are they changing the role of art in society? Are they accelerating the world of tomorrow? Alice Audouin, a pioneer in the relationship between contemporary art and sustainable development since 2004, is convinced this is indeed the case and contributes to making it happen. A new, post-carbon and post-anthropocentric culture is on the way.

À NE PAS MANQUER / NOT TO MISS




1. "Janet Laurence: After Nature" : le laboratoire du vivant

"Janet Laurence: After Nature" : the living lab
Artiste contemporaine australienne majeure, Janet Laurence consacre son œuvre à explorer les turbulences et la résilience du vivant à l’heure de l’Anthropocène. À la fois druidesse explorant les mystères de la nature et médecin urgentiste cherchant à sauver les extinctions et effondrements en cours, l’artiste manipule davantage plantes et tubes à essais que pinceaux. Son œuvre protéiforme (sculptures, installations, photographies, vidéos) prend les contours d’un véritable laboratoire d’expérimentations, visant par exemple à sauver la barrière de corail.
 
Le Museum of Contemporary Art d’Australie (MCA) lui consacre enfin une exposition à sa mesure « Janet Laurence : After Nature ». Le point d’orgue de l’exposition curatée par Rachel Kent qui se tiendra jusqu’au 10 juin est un « Theatre of Trees » né de ses nombreuses recherches sur les vertus thérapeutiques des arbres. Son utilisation de matériaux organiques et insolites confère à l’ensemble un air de « chambre des merveilles ».

Janet Laurence : After Nature, du 1er mars au 10 juin 2019
Museum of Contemporary Art Australia
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A major Australian contemporary artist, Janet Laurence devotes her work to exploring the turbulence and resilience of life in the Anthropocene. As a druidess exploring the mysteries of nature and an emergency doctor seeking to combat extinctions and collapses in today’s world, the artist manipulates plants and test tubes more than paint brushes. Her protean work (sculptures, installations, photographs, videos) takes the forms of a real experimental lab, directed, for example, at saving the coral reef.
 
At long last the Museum of Contemporary Art Australia (MCA) is dedicating an exhibition – ‘Janet Laurence: After Nature’ – that reflects her worth: The highlight of this exhibition, which runs until 10 June and is curated by Rachel Kent, is ‘Theatre of Trees’, the fruit of her extensive research on the therapeutic virtues of trees. Her use of organic and unusual materials gives this commission a ‘chamber of wonder’ feel.

Janet Laurence : After Nature, from 1 March to 10 June 2019
Museum of Contemporary Art Australia
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2. Forensic Architecture investigue deux écocides

Forensic Architecture investigates two ecocides
Jusqu’au 22 septembre 2019, le Château d’Ujazdowski – Centre d’art contemporain à Varsovie en Pologne accueille dans le cadre du programme « Plasticity of the Planet » deux expositions en simultané sur l’Anthropocène : « Human-Free Earth » et le « Centre for Contemporary Nature », sous le commissariat de Jaroslaw Lubiak et Michal Grzegorzek.  L’exposition « Human-Free Earth » montre, au travers d’œuvres comme celles de la vidéaste suisse Ursula Biemann, comment l’art s’empare de la perte de contrôle de l’homme face à son environnement et fait l’hypothèse de la disparition de l’Homme sur terre.
Le second volet « Centre for Contemporary Nature », est une commande spéciale au collectif d’enquête Forensic Architecture. Dirigé par le très perspicace Eyal Weizman, le collectif mettra toute sa puissance d’analyse pour rendre compte de deux cas d’écocides délibérés et prémédités.
 
Plasticity of the Planet, du 15 mars au 22 septembre 2019
U-jazdowski, centre d’art contemporain, Varsovie
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Up to 22 September 2019, Ujazdowski Castle - Centre for Contemporary Art in Warsaw, Poland, is hosting in parallel two exhibitions on the Anthropocene – ‘Human-Free Earth’ and ‘Centre for Contemporary Nature’, curated by Jaroslaw Lubiak and Michal Grzegorzek.
Through works by the likes of Swiss video artist Ursula Biemann, ‘Human-Free Earth’ illustrates how art seizes upon man’s loss of control of his environment and assumes puts forward the hypothesis that assumes humankind will vanish off the face of the earth.
The second part, ‘Centre for Contemporary Nature’, is a special order for the Forensic Architecture investigative collective. Directed by the extremely astute Eyal Weizman, the collective will bring all its analytical powers into play to report on two cases of deliberate and premeditated ecocide.

Plasticity of the Planet runs from 15 March to 22 September 2019
U-jazdowski, Contemporary Art Centre, Warsaw
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3. Désert : faire surgir la conscience "au milieu de nulle part"

Desert: raising awareness "in the middle of nowhere"
« DESERT X », la « Biennale du désert » réunit pour sa 4e année les meilleurs artistes internationaux au sein de la Coachella Valley. DESERT X se veut être un lieu de rencontres et d’échanges au sein duquel l’art façonne un nouveau regard sur cette vallée et sur ses enjeux sociaux, économiques et environnementaux. Le désert se fait l’écrin idéal où se confrontent utopies et dystopies. Dix-neuf artistes ont ainsi été répartis dans la vallée, parmi lesquels on compte le collectif danois SUPERFLEX et son installation « Dive-in », un drive-in sous-marin, clin d’œil humoristique au réchauffement climatique qui devrait plonger cette vallée sous les eaux dans l’avenir, comme elle le fut dans son lointain passé.
Une occasion aussi de retrouver le fameux « Western Flag » de l’artiste John Gerrard, non pas une simple vidéo mais un algorithme puissant, qui nous plonge au Texas, au cœur du premier site de pétrole américain aujourd’hui abandonné. Le gaz responsable du réchauffement climatique représenté ici dans toute sa noirceur se fait la tache indélébile venant salir les œillères et le déni dans lequel une partie de l’Amérique est plongée.

DESERT X, du 9 février au 21 avril 2019
Coachella Valley, CA

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For its 4th year, ‘DESERT X’, the ‘Desert Biennial’, brings together the best international artists in the Coachella Valley. DESERT X wants to be a place for people to meet and exchange, where art creates a new perspective on this valley and its social, economic and environmental challenges. The desert is an ideal meeting place for utopias and dystopias. Nineteen artists have been dispersed across the valley, including the Danish collective SUPERFLEX with its installation ‘Dive-in’, an underwater drive-in and light-hearted nod to global warming, which is set to plunge this valley underwater in the future, just as it was in the distant past.
 DESERT X is also an opportunity to see the famous ‘Western Flag’ by the artist John Gerrard, which is no mere video but a powerful algorithm that plunges us into Texas, into the heart of the first American oil find, its site now abandoned. The oil responsible for global warming, represented here in all its darkness, is the indelible stain coming to soil the blinkers and the denial into which part of America is plunged.

DESERT X, from 9 February to 21 April 2019
Coachella Valley, CA
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4. La fin du monde, vraiment ?

 The end of the world, really?
Le musée Cisternerne de Copenhague accueille jusqu’au 30 novembre 2019 SUPERFLEX dans le cadre de leur exposition personnelle « It Is Not The End Of The World » : l’occasion pour le collectif danois de faire un pied-de-nez à la collapsologie qui fait de la crise écologique le point final de l’humanité. Une prise de position pleine d’humour propre à ces artistes qui n’ont de cesse de rendre hommage aux capacités de transgression et d’adaptation des écosystèmes. Quelles nouvelles formes de vies pourraient bien émerger de l’apocalypse ? La fin de la vie humaine doit-elle nécessairement être la fin de tout ? Et si nos ruines pouvaient profiter à d’autres ? Une proposition audacieuse en ce qu’elle suggère un renouvellement des grands récits, encore bien trop anthropocentrés…

‘It Is Not The End Of The World’, du 16 mars au 30 novembre 2019
Cisternerne Museum, Copenhague
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Up to 30 November 2019, the Cisternerne Museum in Copenhagen is hosting SUPERFLEX and its personal exhibition ‘It Is Not The End Of The World’: an opportunity for the Danish collective to fly in the face of collapsology, which considers the ecological crisis as the final point for humanity. These artists, who consistently pay tribute to the capacity of ecosystems to transgress and adapt, have adopted a position full of humour. What new forms of life could emerge from the apocalypse? Does the end of human life necessarily mean the end of everything? What if our ruin could benefit others? A bold statement since it suggests revising the great narratives that are still far too anthropocentric…

‘It Is Not The End Of The World’, from 16 March to 30 November 2019
Cisternerne Museum, Copenhagen
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4. La Terre, en tranches ou bien hach(k)ée ?

 The Earth - sliced, chopped or hacked?
L’installation de Robert Zhao Renhui « Trying to remember a tree (iii) – The world will surely collapse » présentée à la ShanghART Singapore Gallery jusqu’au 23 juin 2019 part d’un événement apparemment banal : un arbre s’est écroulé près de son domicile et a été découpé par les autorités avant enlèvement. Exposé à échelle 1, cet arbre symbolise les gestes répétés de l’homme sur une nature traitée comme un encombrant. Les tronçons forment une prophétie dont l’Homme doit assembler les pièces à l’image d’un puzzle afin de prendre conscience de ce que lui réserve l’avenir.
L’exposition personnelle de Liu Chuang « Earthbound Cosmology » prolonge cette problématique et prend au pied de la lettre la prophétie de M. McLuhan « la terre est programmable », à l’heure où la géo-ingénierie avance à grands pas. Prenant l’allure d’un récit de science-fiction, l’artiste tisse des liens inédits entre énergie et information, tant réels qu’imaginés. Avec Bitcoin Mining and Field Recordings of Ethnic Minorities (2018), l’artiste démontre par exemple le lien entre le Bitcoin et la destruction de l’environnement en Chine. À une époque où l’avenir semble si incertain, une question persiste : la nature a-t-elle été déjà remplacée par un système artificiel et cybernétique et si oui, peut-on et doit-on le reprogrammer ?

Trying to remember a tree (iii) – The world will surely collapse, du 22 septembre 2018 au 23 juin 2019
ShanghART Singapore
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Liu Chuang - Earthbound Cosmology, du 16 mars au 12 mai 2019
Qiao Space et Antenna Space, Shanghai, Chine
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Presented at the ShanghART Singapore Gallery up to 23 June 2019, the installation ‘Trying to Remember a Tree (iii) - The world will surely collapse’, by Robert Zhao Renhui, was triggered by a seemingly commonplace event: a tree collapsed near his home and was cut up by the authorities prior to removal. Exhibited on a 1:1 scale, this tree symbolises the repetitive gestures of mankind on a nature treated as bulky. The sections of the trunk form a prophecy that Mankind must assemble like the pieces of a jigsaw puzzle to realise what the future holds for them.
 
Liu Chuang's solo exhibition ‘Earthbound Cosmology’ expands this issue, taking McLuhan's prophecy "the Earth is programmable" at face value, at a time when geo-engineering is making rapid progress. In the form of a science-fiction narrative, the artist weaves novel links between energy and information, both real and imagined. With Bitcoin Mining and Field Recordings of Ethnic Minorities (2018), the artist demonstrates, for example, the link between Bitcoin and environmental destruction in China.  With the future so uncertain, one question remains: has nature already been replaced by an artificial and cybernetic system, and if so, can and should we reprogram it?

‘Trying to remember a tree (iii) – The world will surely collapse’ from 22 September 2018 to 23 June 2019
ShanghART Singapore
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Liu Chuang - Earthbound Cosmology, from 16 March to 12 May 2019
Qiao Space and Antenna Space, Shanghai, China
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RENCONTRE AVEC L'ARTISTE MARCUS COATES / INTERVIEW WITH THE ARTIST MARCUS COATES
Le nom de votre prochaine exposition à la galerie MacGarry est "Near Life Experience", de quoi s'agit-il ?
Pour la plupart d’entre nous, qui vivons en ville, le contact que l’on peut avoir d’autres animaux « non-humains » est très limité. La présence du monde animal dans notre imagination individuelle et collective me fascine, pas seulement en tant que concept, mais en tant qu'entité vivante qui nourrit notre curiosité et qui nous permet de nous percevoir nous-mêmes en tant qu’espèce. 
C'est dans cet état d’esprit que j’ai organisé cette exposition qui explore la vie non-humaine. Je reconnais la séparation existant entre l’humain et l’animal, mais je veux offrir des moyens de nous investir émotionnellement et par notre imaginaire dans nos relations avec les autres espèces. Cela passe par la diffusion du « Calendrier de la Nature » digital dans des lieux de travail ou domiciles, ou bien par l’utilisation de moulages en plâtre de mes mains, qui ravivent la présence imaginée d’espèces déjà disparues. 
 
Comment avez-vous abordé la thématique de l'écologie et des relations homme-animal ?
En tant qu'artiste, cela a commencé il y a plus de 25 ans. Au contact de la nature, je me suis préoccupé de la façon dont je me situais par rapport aux autres espèces et par rapport à l’environnement vu comme un grand tout. Je me suis demandé comment ma culture guidait cette relation et si elle m’empêchait, d’une manière ou d’une autre, de concrétiser cette relation imaginative et émotionnelle que je recherchais mais n’arrivais pas à atteindre. J’ai remarqué que la contrainte du langage était notamment en cause. J'ai aussi compris qu’au-delà d’une nature vivante dans notre imagination, sa présence réelle autour de nous pouvait influencer notre façon de nous percevoir et de comprendre l’environnement. L'art est un moyen pour moi d'explorer les possibilités et le potentiel des relations entre l’homme et la nature, qu’elles soient imaginaires ou physiques.
 
Quel est votre prochain projet ?
Il s’agit de la Conférence pour les oiseaux : un jeu improvisé que j’ai créé, réunissant 6 experts sur les oiseaux. Chacun représentant une espèce d'oiseau différente, nous nous sommes réunis pour discuter et échanger autour de nos vies, des défis auxquels nous sommes confrontés ainsi que des comportements que nous avons en commun. C'est un peu comme un groupe de soutien dont les membres partagent et parlent avec honnêteté de la nidification, de l'accouplement, de la migration, etc. Cette exposition sera présentée sous la forme d'une installation sonore cet été au Cherryburn National Trust et à la Hatton Gallery de Newcastle en Angleterre.
The name of your upcoming exhibition at MacGarry Gallery is ‘Near Life Experience’, what is it about? 
For so many of us, particularly in urban areas, our contact with and awareness of non human animals is increasingly limited. It is this presence of the 'beyond human world' within our individual and collective imagination that fascinates me, not just as a concept but as a living entity that feeds our curiosity and as a relative marker to see ourselves as the species we are. 
With this in mind  I have made work for this exhibition that attempts to get nearer to non human life, that acknowledges the separation but offers us ways to emotionally and imaginatively invest in our relationships with non-human species. Either by bringing the news of nature events directly into our places of work or home with the digital 'Nature Calendar' or as with the plaster casts of my hands, attempts to resurrect the imagined presence of lost extinct species.
 
How did you come up with the thematic of ecology and human-animal relationship?
As an artist it started over 25 years ago. When being in nature I became preoccupied with how I was relating to other species and the environment as a whole. How was my culture guiding this relationship, how was it inadequate to the task of fulfilling the imaginative and emotional relationship I sought but eluded me. Part of this was the constraint of language and part were the prescriptive forms of engagement that felt available to me. I understood that if you can first have nature 'living' in your imagination, then its presence soon influences the way you see yourself and consequently the lives of others around you including the wider environment. Art has been a way for me to explore the possibilities and potential for relationships with both imagined and physical nature.

What is your next project? 
Conference for the Birds, I am creating an improvised play with 6 bird experts. We are each a different bird species and have been meeting and recording our discussions about our lives, the challenges we face and the behaviours we have in common. It's a bit like a support group to share and speak frankly about nesting, mating, migration etc. This will be exhibited as an audio installation this summer at Cherryburn National Trust and Hatton Gallery, Newcastle.
UN ODD - UN ARTISTE / ONE SDG - ONE ARTIST 
The Sound of Wind in the Trees - Dévastation et renouveau dans la légendaire forêt de Šumava en République tchèque - Par Chris Jordan
 
Dans l'ancienne Šumava (signifiant « le son du vent dans les arbres »), les conifères qui peuplent cette région, en plus d'être exploités commercialement, sont massivement attaqués par des coléoptères qui envahissent et détruisent ces arbres déjà affaiblis par la sécheresse due aux changements climatiques. Face à cette situation, le gouvernement tchèque abat les zones touchées pour réduire leur propagation. Au cœur de la réserve, une zone appelée Boubin Prales (« forêt primitive ») est dédiée à la replantation des hêtres d’origine. Malheureusement, les jeunes arbres sont vulnérables et subissent des dégâts massifs au cours d’événements météorologiques extrêmes.
En 2018, l'artiste et photographe américain Chris Jordan a lancé un projet photographique autour de cette forêt. Il suit désormais l'évolution de la forêt au fil des saisons. Résilience, Patrimoine, Espoir, Beauté et Cri d’alarme se mêlent dans ce projet engagé et initié par l’un des artistes les plus emblématiques et les plus respectueux de l’environnement de notre époque.
« En explorant la Šumava au cours de l'hiver 2018-2019, j'ai vécu un riche mélange de tristesse, de beauté et de respect, alors même que ce qui reste de cet écosystème est en équilibre fragile. L'esprit de l'ancienne forêt est ici omniprésent. Je pensais que l’espoir n’était pas un préalable à l’action, que l'espoir était en réalité le résultat de l'action. Or, j'ai finalement compris à travers ce projet que l'espoir est ce que nous ressentons après avoir tout mis en œuvre pour protéger ce que nous aimons. » dit Chris Jordan.
The Sound of Wind in the Trees - Devastation and Renewal in the Czech Republic’s Legendary Šumava Forest - By Chris Jordan

In the heart of central Europe in the land formerly known as Bohemia, lies a region of  iconically beautiful and fragile forest: the ancient Šumava (“the sound of wind in the trees”).
The slender conifers that populate this region, in addition to being commercially harvested, are under massive assault by bark beetles, which invade and kill trees that are already weakened by climate-change related drought. The Czech Government engages in a controversial practice of logging the affected areas to curb the spread of the beetles, and in 2018 more trees in the Šumava were cut down than in any previous year. In the heart of the reserve, a section called Boubin Prales (“primeval forest”) is dedicated to replacement of the non-native evergreens with the original deciduous beech species; but reforestation progress is slow and tentative and the young trees are vulnerable to mass damage in extreme weather events.
"Exploring the Šumava through the winter of 2018-2019, I experienced a rich mixture of sadness, beauty, and reverence, as what is left of this ecosystem hangs in fragile balance. The spirit of the ancient forest feels omnipresent here, as if radiating from the Earth itself, reminding us of what the forest once was, and of the magnificence of all trees everywhere. In this space I had the thought that hope is not a prerequisite for action; hope is the result of action. Hope is what we get to feel after we have done everything we can to protect what we love." says Chris Jordan.
ACTUALITÉS ALICE AUDOUIN CONSULTING NEWS
Bienvenue à Guerlain, nouvelle collaboration du cabinet Alice Audouin Consulting autour de son expertise en art et développement durable.

Nouvelles sessions d’inspiration et acquisitions par LVMH, Futura Mobility, Ruinart et le Groupe Yves Rocher de l’étude internationale tendances « Go For Green » consacrée à l’écologie dans les modes de vie, l’art contemporain, la consommation et l’innovation. Pour Cécile Riffaud (Ruinart) l’étude est une « source d’inspiration quotidienne ». Merci !
Pour plus d’information sur cette étude : info@audouinconsulting.com.

Interventions d’Alice Audouin :
Intervention au colloque "Le rôle du patrimoine culturel dans l’action sur le changement climatique, exemples français et internationaux" le 25 mars, à Paris, organisé par le Groupe de travail de l'ICOMOS sur le changement climatique et le patrimoine.

Nouveau Impact Art Brief :
« Art contemporain et déchets marins » : une sélection de vingt artistes emblématiques internationaux, engagés sur les déchets plastiques issus des océans. Nous contacter pour plus d'infos : info@audouinconsulting.com.
We are delighted to welcome Guerlain through a new partnership for the consultancy based on its expertise in art and sustainable development.

New inspirational sessions and acquisitions by LVMH, Futura-Mobility, Ruinart, and Yves Rocher Group of the international trend survey ‘Go for Green’. Focusing on ecology in lifestyles, consumption, contemporary art and innovation, this publication includes contributions from 20 French and international experts. According to Cécile Riffaud (Ruinart) “This survey is a source of daily inspiration.” Thank you!
For more details: info@audouinconsulting.com.
 
Interventions by Alice Audouin:
Speech at the conference ‘The role of cultural heritage in action for climate change, examples from France and around the world’, held in Paris on 25 March 2019, organised by the ICOMOS Climate Change and Heritage Working Group.

New Impact Art Brief
‘Contemporary art and marine debris’: a selection of twenty emblematic international artists committed to tackling the issue of plastic waste in the seas. Contact us for more information: info@audouinconsulting.com.
 
ALICE AUDOUIN
alice@audouinconsulting.com

 
 
 
Editeur : Alice Audouin Consulting
Rédaction : Alice Audouin, Lisa Toubas
Letter edited by Alice Audouin Consulting
Text: Alice Audouin, Lisa Toubas
À propos / About
Alice Audouin Consulting est un cabinet de conseil en art et en développement durable, basé à Paris. Il accompagne collectionneurs, entreprises, musées et artistes au croisement de l’innovation, de la création et de la transition écologique. Il est fondé par Alice Audouin, pionnière du lien entre art et développement durable depuis 2004, présidente fondatrice de l’association Art of Change 21 et chargée de cours à l’Ecole des Arts de la Sorbonne en « Art et développement durable ».

Alice Audouin Consulting a Paris-based consultancy specialising in art and sustainable development. It supports collectors, companies, museums, and artists at the crossroads of innovation, creativity, and the ecological transition. It was founded by Alice Audouin, a pioneer of the link between art and sustainable development since 2004, who is also president and founder of the association Art of Change 21 and lecturer on ‘art and sustainable development’ at Ecole des Arts, Sorbonne University.