GÉRARD GAROUSTE / GALERIE TEMPLON

Correspondances : Gérard Garouste - Marc-Alain Ouaknin
Exposition du 25 mars au 22 mai 2021

 Après le succès de sa rétrospective « The Other Side » à New Delhi, Gérard Garouste dévoile, du 25 mars au 22 mai 2021 à la galerie Templon, le fruit de trois ans de travail et un concept d’exposition radicalement nouveau. « Correspondances » est une histoire de rencontre : la rencontre entre Gérard Garouste et la littérature de Franz Kafka, mais aussi la rencontre entre le peintre et le philosophe Marc-Alain Ouaknin.

Le banquet, 2020. Tryptique. Huile sur toile, 300 x 270,5 cm chaque, 300 x 811,5 cm au total. © Courtesy Templon, Paris – Brussels.

 

Après le succès de sa rétrospective « The Other Side » à New Delhi, Gérard Garouste dévoile, du 25 mars au 22 mai 2021 à la galerie Templon, à Paris, le fruit de trois ans de travail et un concept d’exposition radicalement nouveau. « Correspondances » est une histoire de rencontre : la rencontre entre Gérard Garouste et la littérature de Franz Kafka, mais aussi la rencontre entre le peintre et le philosophe Marc-Alain Ouaknin.

 

À travers une vingtaine de toiles, Garouste propose une plongée jubilatoire, et toute personnelle, dans l’univers de Kafka. Si par le passé, l’artiste avait déjà embrassé l’œuvre d’écrivains comme Dante, Cervantès ou Rabelais, la démarche est ici inédite. Certes on reconnait ça et là le portrait de l’auteur tchèque. Certaines créatures semblent sorties de ses nouvelles, comme le « chat-agneau » et toute une collection d’écureuils et de martres. Mais l’esprit de Kafka est ailleurs. Il affleure dans la déformation des silhouettes et les paysages ambigüs, où réalisme et fantastique se côtoient avec naturel. Il transparaît dans la juxtaposition d’époques et de symboles, dont la profusion laisse présager mille histoires et filiations secrètes.

Gérard Garouste s’amuse à décortiquer les mots et leurs sens. Kafka, à la fois auteur et personnage, héritier d’une tradition juive et incarnation d’une certaine modernité littéraire, catalyse une réflexion sur la puissance des mythes, l’oubli et leur résurgence irrépressible. Gérard Garouste convoque ainsi le Tintoret et Emmanuel Levinas, Pinocchio et Roland Barthes, Esther de l’Ancien Testament et la Samaritaine, Prague et Venise. Au-delà du classicisme revendiqué d’une peinture virtuose, Gérard Garouste interpelle le spectateur contemporain sur son rapport à l’art, à l’image et à l’avant-garde.

Conçue comme un manifeste, cette exposition est la réponse de l’artiste à plusieurs années d’études auprès de Marc-Alain Ouaknin. Docteur en philosophie et professeur d’université, Ouaknin s’est lancé depuis quelques années dans une exploration originale de Franz Kafka, et notamment sur ses rapports au judaïsme et la Kabbale. En prélude à un ouvrage à venir, Oukanin publie à l’occasion de l’exposition un premier texte sur ses recherches. Comme Garouste, il nous embarque sur des chemins inattendus, des cimetières de Prague à la figure du Golem.

En fin d’exposition, une vidéo réalisée par Olivier Garouste, documente l’interaction entre les deux hommes et offre un éclairage passionnant sur leurs « correspondances ». De leurs rendez-vous hebdomadaires ont surgi des réflexions sur le « Alt-Neu » (le vieux-nouveau) ou comment la pensée, comme la pratique artistique, peuvent se nourrir, grâce au langage, d’un aller-retour entre l’ancien et le moderne. Chacun à leur manière, ils nous invitent à repenser la langue, les représentations qu’elle véhicule, son lien à l’histoire et l’inconscient, la légende et le sacré.

Pour approfondir la réflexion sur l’ « Alt-Neu Kunst », l’exposition s’articule également autour d’un catalogue de près de 90 pages, comprenant une préface co-signée par Gérard Garouste et Marc-Alain Ouaknin.

À propos de Gérard Garouste
Artiste français parmi les plus populaires de sa génération, Gérard Garouste occupe une place singulière dans le paysage artistique international. Né en 1946, il vit et travaille en Normandie et à Paris.
Représenté dans les années 1980 par le grand marchand américain Leo Castelli à New York et par Rudolf Zwirner à Cologne, Gérard Garouste a exposé dans le monde entier (États-Unis, Japon, Allemagne, Amérique Latine, Italie) et est présent dans les plus grandes collections publiques, dont celle du Musée national d’art moderne – Centre Georges Pompidou, du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, et du Museum Ludwig de Vienne.
En 1991, il crée l’association La Source, « lieu de libération et de création pour soutenir les enfants défavorisés par l’expression artistique », au sein de laquelle l’artiste est depuis très engagé.
En 2009, la Villa Médicis à Rome lui consacre une grande rétrospective, Le Classique et l’Indien. La même année, dans L’Intranquille : Autoportrait d’un fils, d’un peintre, d’un fou, coécrit avec Judith Perrignon, l’artiste livre untémoignage autobiographique qui connaît un immense succès critique et public. Il y révèle pour la première fois ses conflits avec un père antisémite et sa lutte contre la folie.
En 2015, La Fondation Maeght lui consacre également une grande rétrospective : En Chemin. L’année suivante, une sélection de plus de 100 œuvres, parfois monumentales et donnant un aperçu original de l’ensemble de la carrière du peintre, sont rassemblées au Musée des Beaux-arts de Mons) sous le titre Gérard Garouste, à la croisée des sources.
En décembre 2017, Gérard Garouste est élu à l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Au printemps suivant, il est mis à l’honneur avec trois expositions au Musée de la Chasse et de la Nature, aux Beaux-Arts et à la Galerie Templon, à Paris.
En janvier 2020, il reçoit le Prix Scopus, décerné par l’Université hébraïque de Jérusalem et en février 2020, une rétrospective d’envergure lui est consacrée à la National Gallery of Modern Art de New Delhi, en Inde.

Informations pratiques
Galerie Templon Paris
28 rue du Grenier Saint-Lazare 75003 Paris - France
Mardi - Samedi, 10h - 19h