FRANCE 5 / FRIDA KAHLO, DIEGO RIVERA, UNE PASSION DÉVORANTE

DIMANCHE 8 JANVIER À 9.25

FRANCE 5 >  FRIDA KAHLO, DIEGO RIVERA, UNE PASSION DÉVORANTE                                                                                         © FTV

 

Frida Kahlo et Diego Rivera : deux artistes emblématiques de la peinture du XXe siècle, liés par la même envie de défendre l’identité mexicaine. Ce film s’intéresse à leur œuvre foisonnante, mais surtout à la relation passionnelle qui a uni ces deux artistes hors du commun, à l’honneur dans l’exposition « Mexique (1900-1950) »*, au Grand Palais jusqu’au 23 janvier.

Diego Rivera est déjà une célébrité lorsqu’un jour de 1928 la jeune Frida Kahlo l’interpelle. Le fondateur de l’art muraliste au Mexique, qui est en train de réaliser une de ses immenses fresques, est sommé de donner son avis sur les œuvres de la belle jeune femme. « Il a voulu voir le reste de mes peintures… et de moi ! » C’est la naissance d’un amour tourmenté qui mourra avec eux. Il n’y a pourtant pas plus opposés, en apparence, que ces deux-là : « l’éléphant et la colombe ». De vingt ans son aîné, Diego est aussi grand et imposant que Frida est petite et menue. Ils ont en commun d’avoir connu la tragédie dès leur plus jeune âge : le frère jumeau de Diego est mort à 2 ans ; Frida, atteinte de polyo à 6 ans, a survécu à l’âge de 18 ans à un terrible accident de bus qui l’a martyrisée dans sa chair. Ils se marient un an plus tard. Dans ce Mexique en pleine révolution, Diego Rivera devient l’un des chefs de file de la peinture engagée qui met en avant l’indigénisme et l’art préhispanique. Dans ses œuvres plus personnelles, Frida trouve son inspiration dans l’art populaire : « L’essence même de cet imaginaire collectif qu’elle ne cesse de traiter dans sa peinture », selon Magdalena Zavala, coordinatrice nationale des arts visuels au Mexique.


L’éléphant et la colombe
Si Frida choisit de rester dans l’ombre de son époux, qu’elle compare à « une espèce de Michel-Ange mexicain », « Diego n’a jamais écrasé Frida et Frida n’a jamais imité Diego, précise Hilda Trujillo, directrice du musée Frida-Kahlo. Ils se sont aidés mutuellement à grandir. » En 1930, ils s’installent à San Francisco, où Diego a été invité.« Frida devient Frida aux États-Unis, explique Agustin Arteaga, le commissaire de l’exposition du Grand Palais. Elle a créé son personnage avec beaucoup de conscience. » Mais, pour la jeune femme, cette période à San Francisco, puis à Detroit est marquée par deux fausses couches qui l’affectent profondément dans son corps et son âme. Elle coïncide aussi avec le début de l’éloignement de Diego l’infidèle, qui culminera avec leur divorce en 1939. L’année où sa première exposition à New York est un succès. « Son art est un ruban autour d’une bombe », dira d’elle André Breton. Dans ses tableaux, sa souffrance explose sans retenue.

« C’est un peintre de l’intériorité, commente l’écrivaine Rauda Jamis. Là où elle acquiert toute son importance dans l’histoire de l’art : c’est qu’elle est le seul exemple d’un peintre femme qui a donné à voir tout ce qu’une femme peut ressentir dans sa vie de femme… même si elle n’est pas peintre et même si elle n’est pas Frida Kahlo ! »

Anne-Laure Fournier

* « Mexique (1900-1950) — Diego Rivera, Frida Kahlo, José Clemente Orozco et les avant-gardes »
 

Documentaire

Durée 52 min

Auteures Nathalie Bourdon et Catherine Aventurier

Réalisation Catherine Aventurier

Production MFP, avec la participation de France Télévisions

Année 2016

 

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