The EY Exhibition / Van Gogh et la Grande-Bretagne

Tate Britain
27 MARS - 11 AOÛT 2019

Vincent van Gogh (1853-1890) Autoportrait 1889 Peinture à l'huile sur toile 572 x 438 mm National Gallery of Art, Washington Collection de M. et Mme John Hay Whitney

Vincent van Gogh (1853-1890)
Autoportrait 1889
Peinture à l'huile sur toile
572 x 438 mm
National Gallery of Art, Washington
Collection de M. et Mme John Hay Whitney

 

À partir de mars 2019, la Tate Britain consacre une importante exposition sur la relation qu’entretint Vincent van Gogh (1853-1890) avec la Grande-Bretagne.

The EY Exhibition : Van Gogh et la Grande-Bretagne sera la première exposition consacrée à cet aspect dans l’œuvre de Van Gogh. Elle mettra notamment en lumière la façon dont il s’inspira de l'art, de la littérature et de la culture britanniques tout au long de sa carrière, et inversement, l’influence qu’il a pu avoir sur des générations d’artistes britanniques, de Walter Sickert à Francis Bacon.

Rassemblant le nombre le plus important de peintures de Van Gogh exposées au Royaume-Uni depuis près d'une décennie, The EY Exhibition : Van Gogh et la Grande-Bretagne réunira un corpus plus de 45 œuvres en provenance de collections publiques et privées du monde entier. Parmi lesquelles : Autoportrait (National Gallery of Art de Washington, 1889), L'Arlésienne (Museu de Arte de São Paolo, 1890), La nuit étoilée (Musée d'Orsay, Paris, 1888), Les Chaussures (Musée Van Gogh d’Amsterdam, 1886) ainsi que Tournesols (National Gallery de Londres, 1888) qui font l’objet d’un prêt exceptionnel. L'exposition présentera également des œuvres tardives dont deux exécutées par Van Gogh lors de son séjour à l'asile Saint-Paul de Mausole à Saint-Rémy-de-Provence : À la porte de l’éternité (Musée Kröller-Müller d’Otterlo, 1890) et Ronde des prisonniers (Musée d’État des beaux-arts Pouchkine de Moscou,1890).

Entre 1873 et 1876, Van Gogh passa à Londres plusieurs années marquantes, écrivant à son frère Theo : 'I love London'. Arrivé en tant que jeune apprenti marchand d'art, la grande métropole moderne devait lui ouvrir de nouveaux horizons dans les domaines de l'art ; de l’existence et de l'amour. L'exposition mettra ainsi en lumière l'enthousiasme de Van Gogh pour la culture britannique durant son séjour et sa carrière artistique ultérieure. Elle montrera notamment comment il a pu réagir aux œuvres qu’il y découvrait, dont celles de John Constable et de John Everett Millais ainsi que son amour des écrivains britanniques, de William Shakespeare à Christina Rossetti. Charles Dickens, en particulier, devait influencer le style et les types de sujets de Van Gogh tout au long de sa carrière. Ainsi, au premier plan de L'Arlésienne, un portrait qu'il réalisa la dernière année de sa vie en 1890 dans le sud de la France, se trouve représenté un de ses livres préférés de Dickens.

L'exposition rappellera également la passion de Van Gogh pour la gravure et l’estampe britanniques. En dépit de sa grande pauvreté, il chinait et collectionna plus de 2.000 gravures dont la plupart étaient tirées de magazines anglais tel que L'Illustrated London News. « Ma vie entière a pour but de rendre compte de la vie quotidienne telle que Dickens la décrit et telle que ces artistes la dépeignent » écrivait-il au cours de ses difficiles premières années d'artiste. Dans les derniers mois de sa vie, il s’inspira pour peindre sa seule image de Londres tirée d’une gravure de Gustave Doré, La promenade des détenus, de la prison de Newgate.

Depuis les obscures années à Londres jusqu’à l'extraordinaire renommée que Van Gogh devait acquérir en Grande-Bretagne dans les années 1950, l'exposition montrera comment son art et sa vie sans concessions ouvrirent la voie à des artistes britanniques modernes tels que Matthew Smith, Christopher Wood et David Bomberg. L’exposition se clôturera par un important ensemble de portraits de Francis Bacon exécutés à partir d'un autoportrait de Van Gogh détruit lors de la Seconde Guerre mondiale et dont il ne subsiste aujourd’hui que des photographies. L'exposition visera ainsi à offrir un regard nouveau sur des œuvres célèbres de Van Gogh, au travers du travail d’artistes britanniques qu'il a tant inspirés. Pour Francis Bacon, et le grand public britannique en général, Van Gogh incarnait l'idée de l'artiste rebelle et incompris, en marge de la société.

The EY Exhibition : Van Gogh et la Grande-Bretagne a pour commissaire Carol Jacobi, conservatrice-en-chef du département British Art 1850-1915 de la Tate Britain et Chris Stephens, directeur du Holburne Museum de Bath en collaboration avec Martin Bailey, spécialiste de Van Gogh et d’Hattie Spires, conservatrice adjointe au département Art Britannique Moderne de la Tate Britain. Elle sera accompagnée d'un important catalogue édité par Tate Publishing et par un programme de conférences et d'événements.

Du 27 mars au 11 août 2019
Organisée dans le cadre du EY Tate Arts Partnership avec le soutien additionnel
du Van Gogh Exhibition
Supporters Circle et des Tate Members
Tous les jours de 10h00 à 18h00
Informations en anglais par téléphone +44(0)20 7887 8888,
sur le site
www.tate.org.uk