Exposition de Raoul Ubac à la galerie Maeght

du 9 mars au 15 avril 2017

Raoul Ubac s’est concentré essentiellement sur la photographie dès les années 1930. Résine, ardoise, gouache mais aussi gravure, sans oublier son invention de l’empreinte d’ardoise, le passionnent dès l’après-guerre. Du 9 mars au 15 avril 2017, la Galerie Maeght invite à découvrir un ensemble d’œuvres de cet artiste exigeant.

© Adagp, Paris 2017 / Galerie Maeght, Paris

 

Raoul Ubac s’est concentré essentiellement sur la photographie dès les années 1930. Résine, ardoise, gouache mais aussi gravure, sans oublier son invention de l’empreinte d’ardoise, le passionnent dès l’après-guerre. Du 9 mars au 15 avril 2017, la Galerie Maeght invite à découvrir un ensemble d’œuvres de cet artiste exigeant.

De la photographie aux œuvres sur papier. Raoul Ubac, se consacre tout d’abord à la photographie d’esprit surréaliste qu’il expose dès 1933. Il publie notamment dans la revue Minotaure, et André Breton lui commande en 1938 la photographie des mannequins présentée à l’Exposition Internationale du Surréalisme qui a lieu en 1947 à la Galerie Maeght. Il délaisse peu à peu la photographie au milieu des années 1940. Loin d’une véritable rupture, sa passion pour les minéraux qu’il photographiait déjà annonce son intérêt pour l’ardoise et s’inscrit dans les recherches sur les formes minérales auxquelles participent Brassaï, Eileen Agar ou encore Raoul Haussmann. Ses nouvelles amitiés parisiennes, parmi lesquelles celles d’André Frénaud, Jean Lescure ou Alain Trutat, lui ouvrent de nouveaux horizons. Raoul Ubac s’affirme de plus en plus par le dessin, réaliste et à l’encre.

Le parti pris des choses. « A la fin de la guerre, j’étais de nouveau livré à moi-même, rappelait Ubac, je me remis à dessiner les objets les plus simples, à peindre des petites gouaches ». Dès 1942, il y a une modification de sa démarche artistique. Du surréalisme naît une volonté de représenter le réel pour appréhender différemment le monde. Les roches, les paysages, le corps deviennent ses sujets de prédilection. À travers leurs études, il questionne les frontières de la perception et la relativité de l’espace. Il renoue par la suite avec la peinture, notamment aux côtés de Jean Bazaine. Il appose sur la toile des empreintes, l’extrapolation des données de l’espace initial qu’il pouvait développer à l’infini. Il se libère de l’impératif de la représentation, il définit cela comme le contre-espace poétique. La vibrance de sa palette, qui n’est pas sans rappeler les jeux chromatiques de Frantisek Kupka, donne alors à son œuvre picturale toute son intensité, son rythme et sa singularité.

Le toucher, la lumière et le temps. En 1946, fasciné par l’art statuaire, Raoul Ubac a une véritable révélation pour la sculpture. Par la création des reliefs, il fusionne l’effet pictural et le travail sculptural. Pierres, ardoises, résines amalgamées, à la cendre, à la poudre d’ardoise et au sable, l’espace virtuel laisse place aux volumes. Ubac dessine d’après la mémoire du toucher. Il observe, dissèque et sculpte les différentes matières à travers le temps et au regard de la lumière. Il se sert de leurs irrégularités, les façonne et leur donne corps avec la couleur.

« Un homme merveilleux, honnête, un artiste exemplaire comme beaucoup de sa génération », selon les mots d’Adrien Maeght. Dès le début des années 1950, le photographe, peintre, graveur et sculpteur Raoul Ubac expose régulièrement à la Galerie Maeght. Ses expositions sont accompagnées d'ouvrages préfacés par André Frénaud, Georges Limbour ou encore Yves Bonnefoy. En 1964, il réalise pour la Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence un chemin de croix et un grand vitrail pour la chapelle. Il illustre par ailleurs, par ses dessins, gravures et lithographies, de nombreux textes d'Yves Bonnefoy, Christian Dotremont, Lucien Scheler ou Claude Esteban, chez Maeght Éditeur. Il y est également l'auteur de la couverture de la revue Argile, publiée de 1973 à 1981. Les œuvres de Raoul Ubac sont présentées dans de nombreuses expositions en France et à l’étranger et ont intégré de grandes collections privées et publiques, dont le Centre Georges Pompidou (Paris), le Metropolitan Museum of Art (New York) et le MoMA (New York).

L’exposition sera accompagnée des films « Métamorphoses de la réalité à l'abstrait » (1963) et « Ubac un portrait » (1972), retraçant l'univers et la création de Raoul Ubac.

 

À propos de la Galerie Maeght
La Galerie Maeght est inaugurée avec l’exposition Henri Matisse en décembre 1945 à Paris. Dès 1946, Bonnard, Braque, Marchand, Rouault, Baya exposent pour la première fois à la galerie parisienne. En 1956, Paule et Adrien Maeght ouvrent leur propre galerie au 42, rue du Bac à Paris, avec une exposition d’Alberto Giacometti. La nouvelle génération d’artistes « Maeght » y est exposée : Kelly, Cortot, Bazaine, Derain, Tal-Coat, Palazuelo, Chillida, Ubac, Fiedler. Ils sont rejoints dès 1966 par Bacon, Riopelle, Tàpies, Rebeyrolle, Bury, Adami, Monory.

En 1964, Adrien Maeght crée l’imprimerie ARTE en plein Paris où sont réalisées depuis toutes les éditions Maeght. Avec plus de 12 000 titres publiés, Maeght Éditeur est reconnu comme le plus important éditeur de lithographies et de gravures au monde.

Aujourd’hui, la galerie et la librairie Maeght sont dirigées par Isabelle Maeght. Les expositions permettent aux visiteurs et aux collectionneurs de retrouver les œuvres d’artistes historiques tels Miró, Calder, Braque, Matisse, Chagall, Tàpies, Chillida... et de découvrir les œuvres de Gasiorowski, Rebeyrolle, Monory, Del Re, Depin, Doerflinger, Couturier, Levy.

« Avec tous les amateurs d’art, nous formons une chaîne d’amitié et de passion qui n’a que faire des générations. C’est la force de la Galerie Maeght et sa raison d’être : puiser dans les ressources de son histoire pour aider les talents d’aujourd’hui et les confronter dans leur diversité », précise Isabelle Maeght.

 

Adresse :
Galerie Maeght
42 rue du Bac, 75007 Paris

Horaires d’ouverture
Lundi 10h / 18h
Du mardi au samedi 9h30 / 19h

www.maeght.com