Expo / JEAN-MICHEL BASQUIAT : “le moment est venu”


MUSÉE GUGGENHEIM BILBAO - BILBAO, ESPAGNE
3 JUILLET - 1 NOVEMBRE 2015

Jean-Michel Basquiat - Sans titre, 1982
Acrylique et huile sur lin - 193 x 239 cm
Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam
Photo : Studio Tromp, Rotterdam © The Estate of Jean-Michel Basquiat. Licensed by Artestar, New York

Le Musée Guggenheim Bilbao présente Jean-Michel Basquiat : Le Moment est venu, une exposition pionnière en Europe regroupant une centaine de peintures de grand format et de dessins en provenance de divers musées et collections particulières américaines et européennes. Organisé par l’Art Gallery of Ontario en collaboration avec le Musée Guggenheim Bilbao, cet accrochage, qui bénéficie du généreux mécénat d’Iberdrola, constitue la première analyse thématique de la production de Basquiat.

Célèbre dès l’âge de 20 ans pour ses dessins et ses peintures corrosives à contre-courant, Jean- Michel Basquiat (1960–1988) a bouleversé la scène artistique newyorkaise au début des années quatre-vingt. Il doit sa réputation internationale à des œuvres percutantes et d’une forte expressivité qui abordent des thèmes comme le racisme, la politique ou l’hypocrisie sociale. Bien que sa carrière ait été brutalement interrompue par sa mort prématurée à l’âge de 27 ans, son travail continue à exercer une énorme influence.

Décrites par le propre artiste comme “un tremplin vers les vérités les plus profondes de l’individu”, ses toiles vitalistes et chargées d’émotion, qui empruntent comme support des objets recyclés tels que portes abandonnées ou emballages, se nourrissent de l’art de la rue et de sa première pratique comme graffiteur conceptuel.

De la rue à la célébrité
En 1976, Basquiat et son ami Al Diaz commencent à peindre à la bombe à peinture sur les murs du quartier Downtown de Manhattan, sous le pseudonyme de SAMO©, allusion à la phrase “SAMe Old shit” (“la même vieille merde"). Dans leurs travaux, ils jouent habilement avec les mots dans l’intention de provoquer une réaction chez ceux qui les lisent. La notoriété de Basquiat grandit rapidement ; il forme un groupe de rock, apparaît dans le film indie d’Edo Bertoglio Downtown 81 et se lie d’amitié avec Andy Warhol. Sa première exposition personnelle, qui se produit en 1982 alors qu’il n’a que 21 ans, se vend entièrement.

Sa popularité soudaine le mène à rencontrer et à échanger des idées avec des personnalités comme David Bowie ou Madonna, avec qui il sortira pendant une courte période. Il apparaît aussi dans quelques vidéos musicales et fait la couverture du The New York Times Magazine. 27 ans après sa mort, son influence perdure.

La démarche artistique de Basquiat, innovante et provocatrice, a apporté au panorama artistique new-yorkais des années quatre-vingt un langage visuel radical qui abordait des questions comme le racisme, la lutte des classes, l’hypocrisie sociale et l’histoire noire. S’inspirant tant du grand art que de l’expressionnisme abstrait et de l’art conceptuel, du hip-hop, du jazz, du sport, de la bande dessinée et des graffiti, il constitue un ensemble de motifs récurrents pour explorer les thèmes fondamentaux de son art et de sa vie.

 

Toute l’information sur le Musée Guggenheim Bilbao à votre disposition sur www.guggenheim-bilbao.es