Expo cycle : LES GRANDES RÉVOLTES

 

UNIVERSITÉ POPULAIRE

Musée du quai Branly

CYCLE
« LES GRANDES RÉVOLTES »

Martin Luther King Mercredi 25/11/15, 18h30
Les révolutions arabes Mercredi 17/02/16, 18h30

Théâtre Claude Lévi-Strauss, en accès libre dans la limite des places disponibles

Ce cycle de conférences décrypte des mouvements historiques de révoltes et de combats, pacifiques ou non, qui ont été à l’origine de bouleversements politiques et sociaux, et qui restent, encore aujourd’hui, gravés dans nos cultures et nos imaginaires.

Dans ce cycle des « Grandes Révoltes », deux conférences ont une résonnance toute particulière avec l’actualité. La première témoigne de la vie tourmentée de Martin Luther King (par Sylvie Laurent), la deuxième relate Les révolutions arabes (par Benjamin Stora).

En 1963, Martin Luther King, modeste pasteur, devient le symbole de la lutte pour les droits civiques des noirs américains. En août dernier, à l’occasion du premier anniversaire de la mort de Michael Brown, jeune Noir tué par un policier blanc, les émeutes ont repris à Ferguson, donnant à voir ce que l’on pensait être révolu et démontrant la caractère intemporel du discours « I have a dream ».

Il y a 5 ans le Printemps Arabe soufflait sur le Maghreb, aujourd’hui le vent n’est toujours pas tombé : le cas syrien en est un exemple majeur. Les révolutions arabes témoignent au quotidien d’un contexte socio-politique sous- jacent qu’il est important de connaître pour comprendre cette évolution majeure de notre siècle.

Pour l’Université Populaire du musée du quai Branly, les historiens Sylvie Laurent et Benjamin Stora reviennent sur ces deux tournants radicaux dans l’histoire politique et sociale contemporaine.

 

 

MARTIN LUTHER KING

Mercredi 25 novembre 2015, 18h30

Par Sylvie Laurent, historienne et américaniste

Deuxième révolution américaine, l'insurrection des Noirs américains qui connaît son apogée dans les années 1950 et 1960 est mal connue et mal comprise. Sa réécriture a posteriori la réduit au geste romantique d'un pasteur pacifiste parvenu à obtenir de la démocratie américaine qu'elle devint enfin elle-même.

Le radicalisme prophétique de Martin Luther King fut en réalité révolutionnaire, internationaliste et anti-impérialiste. Influencé par Marx comme par Gandhi, Martin Luther King chercha à dépasser la double tension qui anime les grandes révoltes : une avant-garde éclairée doit-elle mener le peuple vers l'émancipation ou bien les masses se libèrent-elles elles-mêmes, accompagnées d'un porte-parole qui ne fait que les suivre? Peut-on par ailleurs renverser un régime capitalistique, impérialiste et raciste sans jamais ne céder à la violence libératrice et sans sacrifier la démocratie elle-même pour ses contradictions ?

Activiste, intellectuel, homme de foi et barde de la libération noire, la révolution selon Martin Luther King sera explorée lors de cette conférence, qui se défiera du mythe qui fossilisa la parole d'un des plus grands dissidents américains.

 

 

LES RÉVOLUTIONS ARABES

Mercredi 17 février 2016, 18h30

Par Benjamin Stora, historien

Il n’est pas facile d’analyser des événements aussi importants que ceux qui ont bouleversé le monde arabe ces dernières années. Cette activité est constamment sujette aux incertitudes d’une histoire qui s’amuse à décevoir les plus hardis de ses explorateurs. Ces bouleversements ouvrent un horizon de possibles, et posent donc un défi à la narration historique de cet évènement. Plusieurs questions peuvent se poser :

Peut-on parler d'échec à propos des « révolutions arabes » ? Ou au contraire de « reprises d’histoire » sur la longue durée, de retour aux révolutions démocratiques nées des promesses des décolonisations, quand pendant un court moment les peuples arabes se vivaient comme étant au cœur de l’agenda mondial ? Une histoire avortée par les contre-révolutions des systèmes à parti unique, des républiques transformées en monarchie ? Et dans ce même mouvement de reprise d’histoire, ces révolutions réactualisent-elles une histoire plus ancienne, celle d’une ouverture sur la modernité, souvent idéalisée ou démonisée mais toujours désirée, qui commence avec la « Nahda » et se termine avec les déceptions successives du XXe siècle ?

Cette communication se veut donc un questionnement qui, à partir de la longue durée, ouvre sur les questions du présent, comme la place de l’Islam politique et ses crises, ou l’insertion du monde arabe dans un espace qui se mondialise.

 

 

ET AUSSI
Dans le cycle « Les Grandes Révoltes »

L'AMOUR DE DIEU, SIMONE WEIL ET THERESE D'AVILA

02/12/15 – 18h30

Par Christiane Rancé, romancière et essayiste

L’HOMOSEXUALITE ET LE SIDA

11/05/16 – 18h30

Par Thierry Fauconnier, psychologue

INFORMATIONS PRATIQUES

musée du quai Branly

37 quai Branly 75007 Paris
01 56 61 70 00
www.quaibranly.fr