A l’occasion de sa 1ère participation à Art Basel Galleries - 16 – 19 juin 2016
Applicat-Prazan présente parmi une sélection d’œuvres exceptionnelles
de l’Après-Guerre européenne peintures muséales
Nicolas de STAËL (1914 - 1955)
Grande composition bleue, 1950-1951 Huile sur isorel
200 x 150 cm
Courtesy Galerie Applicat-Prazan, Paris
© Adagp, Paris 2016
Pour sa première participation au secteur Galleries d’Art Basel, Applicat-Prazan a réuni un ensemble exceptionnel par quelques-uns des grands artistes ayant travaillé à Paris après-guerre.
Parmi cet ensemble, quatre peintures muséales :
La Grande composition bleue de 1950-1951 de Nicolas de STAËL (1914 – 1955), peinture de 200 x 150 cm, a été exposée dans les plus grandes rétrospectives de l’artiste, notamment en 1991 à la Fondation Maeght de Saint-Paul de Vence et la Reina Sofia à Madrid, ou en 2003 au Musée national d’Art moderne, Centre Georges Pompidou à Paris.
Dans les années 50, l’artiste choisit des formats de plus en plus grands dans lesquels il déloie de larges bandes de couleurs étalées à la truelle.
Marie du Bouchet, la petite-fille de l’artiste, écrit1 « La Grande Composition Bleue relève d’un regard posé au plus près d’une tesselle, poussée au paroxysme de sa forme, proche de la figuration d’une grande jarre.» Elle ajoute: « Comparativement aux années précédentes, le peintre a produit peu d’œuvres durant l’année 1951. Le travail des gravures, la fabrication du livre ont absorbé une grande partie de son temps. Pourtant, cette année marque une transition importante dans l’évolution de son œuvre. Désormais, la toile prend la verticalité d’un mur avec l’avènement de larges mosaïques de couleurs, échos de la frappe de la gouge sur le bois... Staël fait l’épreuve de la frontalité du tableau en tant que mur à traverser (...)»
Dans le premier tome du catalogue raisonné des peintures de Pierre SOULAGES (né en 1919), Pierre Encrevé répertorie 372 œuvres exécutées entre 1946 et le 16 juin 1959, dont 51 grands formats ("120 figures" ou plus). Au moment de la publication de l'ouvrage, sur ces 51 œuvres, 24 appartenaient à des musées, institutions ou à l'Artiste, et 27 étaient décrites comme appartenant à des collections particulières. Peinture 195 x 130 cm, 21 août 1958 est l'une des plus importantes d'entre elles. En 1958, Pierre Soulages séjourne au Japon et s’intéresse à la calligraphie. L’année suivante, il se construit un atelier sur les hauteurs de Sète, où il travaillera désormais une partie de l’année. Il participe alors à plus de trente expositions par an en Europe et aux Etats-Unis. Ses toiles entrent dans les plus grands musées du monde. Dans cette peinture, on retrouve la matière posée à la spatule à travers la toile, puis les stries qui dévoilent en transparence le fond et la couleur. La lumière naît des jeux de contraste et de transparence. La technique du raclage est caractéristique de cette époque et permet à l’artiste de déposer, retirer ou déplacer la matière. « La peinture est avant tout une expérience poétique » explique Pierre Soulages.
La vie à la campagne a été réalisée en mai 1949 par Jean DUBUFFET (1901 - 1985). Marchand de l’artiste aux Etats-Unis de 1945 à 1960, Pierre Matisse a présenté les travaux de Dubuffet dans sa galerie de New York, où a été initialement acquise cette œuvre exceptionnelle. Elle a ensuite été montrée dans les plus grands musées du monde: en 1973, au Solomon R. Guggenheim Museum à New York et aux Galeries nationales du Grand Palais, en 1990 au MoMA à New York, en 1991 à l’Art Institute de Chicago et au MoCA de Los Angeles, et en 1993 au National Museum of Art d’Osaka.
Après un troisième séjour dans le désert du Sahara, Dubuffet expose en mai 1949 des Paysages grotesques à la galerie René Drouin. Il rédige le catalogue de l'exposition qui comprend 200 œuvres d'artistes inconnus qui font partie de sa collection et publie un traité, L'Art brut préféré aux arts culturels, dans lequel il se donne pour mission de lutter contre la notion de Culture et de prouver la magie impénétrable de l’art « brut ».
« Le vrai art, il est toujours là où on ne l'attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L'art, il déteste d'être reconnu et salué par son nom. Il se sauve aussitôt. L'art est un personnage passionnément épris d'incognito. Sitôt qu'on le décèle (...), il se sauve en laissant à sa place un figurant lauré qui porte sur son dos une grande pancarte où c'est marqué Art, que tout le monde asperge aussitôt de champagne et que les conférenciers promènent de ville en ville avec un anneau dans le nez.2» expliquait Jean Dubuffet.
T1947-10 est un chef-d’œuvre de Hans HARTUNG (1904 - 1989). Alors au sommet de son art, l’artiste porte une très grande attention à la technique qui éclate ici dans toute sa splendeur grâce aux grandes qualités plastiques de l’œuvre et à la fraicheur de ses couleurs. Établi définitivement à Paris en 1935, Hartung y présente sa première exposition personnelle dès 1947 à la galerie Lydia Conti; puis, en 1948, il participe à l’exposition manifeste3 avec Wols, Picabia, Stahly, Mathieu, Tàpies, et Bryen, devenant l’un des chefs de file de l’art informel en France. Jusqu’à la fin des années cinquante, Hartung pratique simultanément dessins et toiles. Chaque peinture est précédée par des esquisses, pastels ou dessins. En effet, Jean Hélion avait conseillé à Hartung, par mesure d’économie, de peindre des esquisses en leur restant fidèle. « N’y change rien. Gardes-en même les accidents, les imprévus qui ont surgi de l’aquarelle, du crayon, de l’encre, de la cire. » En 1947-1948 le trait solide en «clayonnage» amorce une nouvelle orientation avec un équilibre sans pareil.
Nicolas de STAËL (1914 - 1955)
Grande composition bleue, 1950-1951
Huile sur isorel
200 x 150 cm
Expositions :
Rotterdam, Museum Boymans-van Beuningen, 27 mai - 11 juil. 1965; Zürich, Kunsthaus, 21 juil. - 5 sept. 1965; Nicolas de Staël, cat. n° 30, rep.
Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 22 mai - 24 août 1981; Londres, The Tate Gallery, 7 oct. - 29 nov. 1981; Nicolas de Staël, cat. n° 46, rep.
Grenoble, Musée de peinture et de sculpture, Nicolas de Staël, 21 juin – 24 sept. 1984, rep. coul.
Saint-Etienne, Musée d’art moderne, L’art en Europe, les années décisives 1945-1953, 10 déc. 1987 – 28 fév. 1988, cat., rep. p. 202
Saint-Paul, Fondation Maeght, 2 juil. – 22 sept. 1991; Madrid, Museo Nacional Centro de Arte Sofia, 7 oct. – 2 déc. 1991; Nicolas de Staël, cat. n° 19, rep. pp. coul. p. 65
Francfort-sur-le-Main, Schirn Kunsthalle Frankfurt, Nicolas de Staël, 24 sept. – 27 nov. 1994, cat. n° 46, rep. coul.
Paris, Musée National d’Art Moderne, Centre Georges Pompidou, Nicolas de Staël, 12 mars – 30 juin 2003, cat n° 73, rep. pp coul. p. 109
Bibliographie :
Jacques Dubourg, Françoise de Staël, Nicolas de Staël, Catalogue raisonné des peintures, éditions Le Temps, Paris 1968, n° 494, rep. p. 219
Jean-Pierre Jouffroy, La mesure de Nicolas de Staël, Ides et Calendes, Neuchâtel 1981, n° 7, rep. coul. p. 27
Françoise de Staël, Nicolas de Staël, Catalogue raisonné de l’œuvre peint, Ides et Calendes, Neuchâtel 1997, n° 263, rep. pp. coul. p. 292
Marie du Bouchet, Nicolas de Staël, Une illumination sans précédent, Découvertes Gallimard, 2003, rep. pp. coul. p. 63 Jean-Claude Marcadé, Nicolas de Staël, Peintures et dessins, Editions Hazan, Paris 2008, Fig. 66, rep. pp. coul. p. 119
Pierre SOULAGES (né en 1919)
Peinture 195 x 130 cm, 21 août 1958
Huile sur toile
Signée en bas à droite 195 x 130 cm
Courtesy Galerie Applicat-Prazan, Paris
© Adagp, Paris 2016
Provenance :
Galerie de France, Paris Redfern Gallery, Londres Galerie Ariel, Paris
Collection particulière, USA Collection particulière, Espagne
Expositions :
Paris, Galerie Charpentier, École de Paris, 1958, cat. n° 130 Londres, Redfern Gallery, Pierre Soulages - Paul Feiler, 7 - 30 oct. 1959, cat. n° 2
Chicago, Art Institute, Exhibition, 9 juil. - 10 nov. 1963
Bibliographie :
Pierre Encrevé, Soulages, l'œuvre complet, Peintures, Vol. I. 1946 - 1959, Seuil, Paris novembre 1994, n° 338, rep. pp. coul. p. 270
Pierre Encrevé, Soulages, Les peintures, 1946 - 2006, Seuil, Paris janvier 2007, n° 338, rep. pp. coul. cahier 1 p. XXIII
Jean DUBUFFET (1901 - 1985)
La vie à la campagne, mai 1949
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite 116 x 89 cm
Courtesy Galerie Applicat-Prazan, Paris
© Adagp, Paris 2016
Provenance :
Pierre Matisse Gallery, New York (acquise de l’Artiste) Acquavella Galleries, New York (acquise de la précédente)
Expositions :
New York, The Solomon R. Guggenheim Museum, Jean Dubuffet, A Retrospective, 26 avr. – 29 juil. 1973, n° 36, rep. p. 75
Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Dubuffet, 28 sept. – 20 déc. 1973, n° 35, rep. pp p. 50
Berlin, Akademie der Künste, 7 sept. – 26 oct. 1980; Vienne, Museum Moderner Kunst, Museum des 20. Jahrhunderts, 20 nov. 1980 – 18 jan. 1981; Cologne, Josef-Haubrich-Kunsthalle, 6 fév. – 2 mar. 1981; Dubuffet retrospektive, n° 67, rep. p. 78 & 319 New York, The Museum of Modern Art (MoMA), 7 oct. 1990 – 15 jan. 1991; Chicago, The Art Institute of Chicago, 20 fév. – 12 mai 1991; Los Angeles, The Museum of Contemporary Art, 21 juin – 15 sept. 1991; High and Low: Modern Art and Popular Culture, n° 33, rep. p. 87
Osaka, The National Museum of Art, Jean Dubuffet: The Early Works 1940s – 1950s, 12 juin - 1er août 1993, n° 10, rep. coul. p. 37
Bibliographie :
Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, Fascicule V, Paysages grotesques (1949 – 1950), Jean-Jacques Pauvert, Paris 1965 / Minuit, Paris 1990, n° 48, rep. pp p. 34
Andreas Franzke, Dubuffet, Harry N. Abrams, New York 1981, rep. coul. p. 57
Hans HARTUNG (1904 - 1989)
T1947-10, 1947
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite 146 x 97 cm
Courtesy Galerie Applicat-Prazan, Paris
© Adagp, Paris 2016
Provenance :
Louis Carré Gallery, New York Galerie Natalie Seroussi, Paris Galerie Prazan-Fitoussi, Paris Collection particulière, France
Expositions :
Nîmes, Musée de Nîmes, Peintures d’aujourd’hui, 29 oct. - 27 nov. 1949
New York, Louis Carré Gallery, Advancing French Art, 4 - 25 mars 1951
Berne, Kunsthalle, Nouvelles tendances de l’Ecole de Paris, fév. 1954
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, Hartung, 3 - 21 avr. 1954, n°9 Oslo, Galleri Kaare Berntsen, Six peintres de l’école de Paris, 20 nov.- 8 déc. 1959
Londres, Lefevre Gallery, Hans Hartung, janv. – fév. 1969, n°1 Oslo, Fondation Sonja Henie Niels Onstad, Hans Hartung, août 1981 – janv. 1982
Paris, Galerie Natalie Séroussi, 10 ans de peintures, 1945 – 1955, 1986, cat., rep. p. 9
Paris, Galerie Prazan-Fitoussi, 10 œuvres majeures de l’art abstrait des années 50, la collection des 3B, 1989, cat., rep. pp. coul.
Bibliographie :
Michel Ragon, Les ateliers de Soulages, Albin Michel, Paris 1990, rep. pl. 5 p. 23
Cette œuvre sera reproduite et décrite au catalogue raisonné des travaux de l’Artiste en préparation par la Fondation Hans Hartung et Anna-Eva Bergman
APPLICAT-PRAZAN: historique
Bernard Prazan, Collectionneur de longue date, a fondé sa première galerie en 1989. Exclusivement dédiée dès l’origine aux grands peintres ayant travaillé à Paris après la seconde guerre mondiale, Applicat-Prazan présente les travaux de :
Jean-Michel Atlan, Karel Appel, Jean Dubuffet, Maurice Estève, Jean Fautrier, Hans Hartung, Auguste Herbin, Jean Hélion, Asger Jorn, Wifredo Lam, André Lanskoy, Alberto Magnelli, Alfred Manessier, André Masson, Georges Mathieu, Serge Poliakoff, Jean-Paul Riopelle, Gérard Schneider, Pierre Soulages, Nicolas de Staël, Victor Vasarely, Bram van Velde, Geer van Velde, Maria Elena Vieira da Silva, Wols, ou encore Zao Wou-Ki.
Depuis 2004, Franck Prazan, fils de Bernard, dirige la galerie. Ancien directeur général de Christie’s en France, et responsable à ce titre de son installation avenue Matignon à Paris, il avait alors transformé un simple bureau de représentation en une véritable maison de vente.
La ligne d’Applicat-Prazan est la suivante :
Une hyperspécialisation qui conduit la galerie à concentrer ses compétences sur les grands peintres ayant travaillé à Paris après la seconde guerre mondiale,
Une hypersélectivité qui la cantonne aux œuvres les plus qualitatives de ces artistes,
Un propos orienté vers les collectionneurs et une vision à long terme propre à lisser les effets spéculatifs.
A P P L I C A T – P R A ZA N
Rive gauche
16 rue de Seine – 75006 Paris
A P P L I C A T – P R A Z A N
Rive droite
14 avenue Matignon – 75008 Paris
www.applicat-prazan.com