12 sept Bossa Nova Um a zero, 14 & 15 sept conférences de Rémi Baert

 


Programmation Septembre 2018
Art vivant Art visuel - du 10 au 16 septembre

 

 

Mercredi 12 septembre 2018 - 20h15
UM A ZERO TRIO - MUSIQUE BRÉSILIENNE


VALBILENE COUTINHO voix et percussions
RICCARDO ANFOSSO guitare
ENZO CIOFFI batterie et percussions

Le groupe Um a Zero est né il y a environ sept ans en Ligurie. Autour de Valbilene Coutinho de langue maternelle brésilienne, se sont ajoutés les deux musiciens passionnés de musique brésilienne Riccardo Anfosso à la Guitare et Enzo Cioffi batterie.
Ils se sont produits dans des contextes très différents, du petit pub aux lieux prestigieux, de petites salles aux grands festivals en Italie et en France. Ils se sont produits d'abord en Ligurie, en France voisine, dans le Bas Piémont et en Italie du Nord. Le répertoire d'Um a Zero se situe principalement dans la musique brésilienne sans se limiter, loin de là ! aux classiques du song book carioca. La formule du trio permet une grande liberté expressive qui ne laisse aucunement transparaître un manque d'autres instruments.
Car l'unique instrument harmonique et mélodique est une guitare électrique spéciale, artisanale, dont les deux cordes graves sont accordées en basse. Cela permet permet les sonorités graves fondamentales dans ce genre musical. Grace au looper, Ricardo peut lancer les lignes de basse et construire sur cette base solide, les mélodies et les improvisations sur les quatre autres cordes de sa guitare.

Le mercredi 12 septembre, ils nous présenteront à la galerie Depardieu leur récent premier album CD sous le label discographique AlfaMusic qui a pour titre “Ja Pode Acabar.” Un projet discographique qui, dans son mode d'enregistrement, veut être la reproduction fidèle du spectacle vivant auquel vous aurez le plaisir d'assister.

Entrée 12 € - 10 € pour les adhérents / Étudiants : 10 € - 8 € pour les adhérents
Gratuit pour les enfants - Réservation conseillée



Vendredi 14 septembre 2018 - 19h30
POIEIN : (DÉ)FAIRE LES MOTS
CONFÉRENCE PAR RÉMI BAERT SUR LE TRAVAIL DE CÉCILE ANDRIEU
(EN PRÉSENCE DE L'ARTISTE)


Cécile Andrieu ouvre en poète, en artisan, en créateur (en grec poiêtês dérivé du grec poiein “faire”, créer). De même que le boulanger pétrit la pâte, le potier modèle l'argile ou le lapidaire polit la pierre, Cécile Andrieu invente un langage en faisant subir aux mots une série d'opérations. Juste retour des choses, malmenés, ils le sont : hachés, dispersés, suspendus, comprimés...
Un jeu subtil de présence-absence où les mots sont vécus sensiblement et affectivement par l'homme. C'est ce que semble indiquer la référence au dessin anthropométrique de Léonard de Vinci : l' “homo ad circulum” et l' “homo ad quadratum” ou l'image symbolique des mouvements de l'homme circonscrits par une architecture, l'édifice linguistique en somme. L'homme en proie et en prise avec les mots dont la dissolution sous les entrelacs des lettres de l'alphabet suggère que désormais le mot est le mètre-étalon.
Une grille de lecture qui s'impose à nous, de façon conscientisée ou non, et qu'il convient d'interroger pour mieux s'en départir. Son étroitesse entrave en effet notre capacité à embrasser la réalité et altère par conséquent notre expérience du monde. Proposant un regard neuf, Cécile Andrieu met notamment à mal deux des piliers d'un édifice rendu chancelant : l'alphabet et le dictionnaire, matrice de la langue.

Vidés de toute signification, les mots sont exploités pour leur potentiel plastique et visuel. Vivant et travaillant entre le Japon et la France, Cécile Andrieu nourrit sa démarche des apports des cultures occidentales et orientales. De la conception nipponne de la spatialité aux parentés formelles avec l'art minimal, les ouvres, réfutant les dichotomies trop faciles, nous poussent à décentrer le regard.
Les installations donnent à voir “la chair des mots” (Jacques Rancière), des mots qui “prennent corps” (incarnatio en latin). Abolissant les frontières entre le végétal et le minéral, l'organique et l'inorganique, les fragments de mots agglomérés deviennent des monolithes, autant de supports offerts à la méditation et de voies d'accès à la transcendance. Les bribes de papier retrouvent racines dans des bacs à semis. Le cycle des mots emprunte alors à celui de la nature. Après la germination, la croissance et la floraison vient la décomposition de la matière. La boucle est bouclée : l'humus constituant un terreau fertile à de nouvelles germinations. Le noir et le blanc enfantent le gris, la pesanteur et la légèreté se conjuguent tandis que l'espace est empli du vide. Le silence est alors éloquent. Fidèle au principe des jardins secs japonais (Karesansui) où le grand apparaît dans le petit, les ouvres se jouent du rapport d'échelle entre microcosme et macrocosme.
À travers la pratique de Cécile Andrieu, les mots se présentent à nous dans ce qu'ils ont à la fois de libérateur et d'aliénant, de générateur et de destructeur.

Cette conférence s'inscrit dans le cadre de l'exposition “Envers et contre tout” du 6 septembre au 29 septembre 2018 à la Galerie Depardieu. Elle nous conduira notamment à aborder les évolutions récentes des travaux de Cécile Andrieu, parallèlement à celles qu'ont connues les mots à l'épreuve du numérique. Sur un registre ludique, l'artiste traite du codage alphanumérique, combinaisons de lettres et de chiffres sur lesquelles l'homme semble avoir misées. Les jeux sont faits, rien ne va plus (?)

Entrée 8 € - 6 € pour les adhérents / Étudiants : 6 € - 4 € pour les adhérents
Gratuit pour les enfants - Réservation conseillée




Samedi 15 septembre 2018 - 19h30
MOUVEMENTS : CORPS-ESPACE-SON
CONFÉRENCE PAR RÉMI BAERT SUR LE TRAVAIL DE BERNARD POURRIÈRE



La conférence abordera la démarche profondément hybride de l'artiste Bernard Pourrière. Des performances collectives pour lesquelles il collabore avec des musiciens et des danseuses aux performances en solo où il soumet son corps à des exercices gymniques. L'occasion de mesurer les effets de répétition et de variation des gestes et du rythme. Ludiques et décalées, les situations revêtent parfois un caractère clownesque, voire absurde. Les performances se présentent comme des collages visuels et sonores où l'artiste, par le choix des dispositifs, se plaît à “tromper l'oreille” (Jean-Yves Bosseur) autant que l'oeil.
La conférence s'attachera à mettre en lumière les articulations entre les notions de corps, d'espace et de son ainsi que leur dénominateur commun : le mouvement. Seront notamment interrogés les rapports que le corps du performeur entretient avec les objets - instruments de musique, chaises, cartons, appareils électro-acoustiques...- et son propre rôle d'instrument sonore. La démarche de Bernard Pourrière s'offre comme une partition sonore et visuelle, sans cesse à réécrire, un travail ouvert accordant une large place au hasard et à l'indétermination. Les thématiques développées au cours de la conférence s'accompagneront de la projection de vidéos des performances.


Entrée 8 € - 6 € pour les adhérents / Étudiants : 6 € - 4 € pour les adhérents
Gratuit pour les enfants - Réservation conseillée




& Expositions :
-“Envers et contre tout” de Cécile Andrieu,
jusqu'au 29 septembre 2018

A VENIR EN SEPTEMBRE

Vendredi 28 septembre à 20h Projection de 2 films de Georges Sammut
Samedi 29 septembre à 18h Lecture mise en espace par La Saeta Le funambule de Jean Genet

 

 

Réservation conseillée pour les concerts :
tél. 0 966 890 274 - galerie.depardieu@orange.fr

Lieu
Galerie Depardieu
6, rue du docteur Jacques Guidoni
(ex passage Gioffredo)
06000 Nice

www.galerie-depardieu.com